Elbakin.net

kaelyana a écrit :[Ce qui m'a aussi permis de découvrir un autre intérêt à la fantasy : le fait d'aborder des thèmatiques très actuelles comme la tolérance, la discrimination, l'asservissement, la corruption ou bien d'autres au travers de romans "imaginaires". Cela permet d'apporter un autre regard à des sujets parfois très sensibles, et je trouve que c'est une réelle valeur ajoutée pour la fantasy

C'est très bien vu.Je me suis demandée récemment pourquoi je rentrais tellement plus facilement dans les romans de fantasy que dans d'autres œuvres. Même la SF, j'ai plus de mal à m'y mettre, et plus de facilité à poser le bouquin quand j'ai autre chose à faire (tant mieux pour la longueur de mes nuits d'ailleurs ).Je pense que ce que j'apprécie dans la Fantasy, c'est la certitude que c'est de la fiction, que ça n'a jamais existé, que ça n'existera jamais. Du coup d'une certaine façon je m'autorise à m'attacher aux personnages, à m'immerger dans l'histoire, sans avoir peur d'être trop remuée si ça tourne mal.Mon autre hypothèse, c'est que j'aime comprendre les rouages politiques, économiques, sociaux, d'un monde. J'aime beaucoup les intrigues politiques par exemple dans les romans de Fantasy. Dans les romans contemporains, c'est rarement le sujet, ou alors cela me parait simpliste, la réalité est souvent bien plus complexe. Dans un roman de Fantasy, si l'auteur est un bon architecte de mondes, tout se comprend, tout en ayant tout de même une part de réalisme et de complexité, c'est très satisfaisant intellectuellement.

Pourquoi aimez-vous la fantasy?C'est une bonne question, tout en étant pas trop bien posée, je dirais.Tout simplement parce que je pourrais dire:" j'aime le chocolat ( comme la fantasy), et je n'en mange pas tous les jours"!C'est peut-etre une question d'envie jalouse, une façon de dire merde à certaines choses.Oui, on peut aborder la fantasy par l'argumentaire des idées ou des thématiques, ça ne se réfute pas, pourtant par ce biais là, on peut passer à coté de plein de choses, notamment l'émotion. ( c'est un exemple, hein)Ou aborder la fantasy selon une bonne histoire, argumentaire fondamentalement personnel, puisque certains préfèreront une histoire très dure et violente et d'autres un récit avec des zozios qui gazouillent ou tout le monde il est beau et tout el monde il est gentil.Il vaudrait mieux poser la question:" pourquoi lisez-vous de la fantasy?"Mais ce ne serait plus personnel, on entrerait dans une notion de question bateau, réponse bateau pas plus satisfaisante au final.Mais ça éviterait de faire entrer par la fenetre cet ego surdimensionné à la fois mégalomane et paranoïaque de notre nature versatile. ( je parle pour moi!! ) Le plus dangereux proviendrait d'une forme d'analyse de la structure de l'écriture d'un auteur pendant que l'on lit le récit.c'est assez dangereux et gâche très souvent la fete que l'on peut avoir à découvrir "naivement" le ressort dramatique suivant.Se laisser benoitement porter la bave au lèvre en mugissant...C'est pas tout ça mais à force de se palucher, on attrape des ampoules.c'est vraiment pas clair ce que je dis, mais je m'en fous...gentiment!

Moi Aimer Fantasy Car Gros Faim

Rat de bibliothèque a écrit :Moi Aimer Fantasy Car Gros Faim

toi moche de te moquerMoi te fesser cul nuToi finir comme panneau Stop après.

Je reviens sur mon parcours de lecture. J'ai découvert la fantasy un peu après la SF ( à 6 mois ou un an près, mais quand même ). J'ai longtemps donné la préférence à la Sf en lisant un peu de fantasy à l'occasion. Et depuis que je lis plus de fantasy je me rend compte que je recherche dans la fantasy la même chose qu'en SF : un effet vertige. Un décalage qui me transporte ailleurs ou alors un choc esthétique. C'est pour ça que certains textes très classiques me laissent indifférent, notamment en ce qui concerne les nouvelles. Par contre dès lors qu'il y a soit une originalité forte ou alors un univers qui soit travaillé pour se distinguer des normes commerciales, j'adhère totalement. Je veux être transporté ailleurs.

Personnellement, j'aime la fantasy (ou disons, une certaine forme de fantasy) pour les enjeux qu'elle permet de mettre en branle.S'affranchir des concepts de réalisme moderne permet de toucher à des thèmes comme la découverte (absente de nos jours, en-dehors des frontières de l'espace ou du fond des mers, et encore) et les conflits à grande échelle.La restriction du niveau technologique permet de retranscrire des affrontements plus épiques qu'ils le sont dans les romans modernes où n'importe quel combat à base de revolver s'achève rapidement, et n'importe quelle invasion d'un pays se joue sur le nombre de bombes et de chars.Le destin individuel prend une part plus importante, et l'héritage de Tolkien a pétri ce genre de mythes et de légendes, ainsi que d'imaginaire chrétien (le bien contre le mal, la notion de rédemption).Au final, ça nous donne des univers qui peuvent se révéler d'une richesse surprenante, à des lieues de l'idée étriquée que certains critiques peuvent avoir d'une telle "sous-catégorie"

Merci à Nak pour cette traduction au passage ! http://www.elbakin.net/fantasy/news/La-grande-evasion

Grenouille_Bleue a écrit :La restriction du niveau technologique permet de retranscrire des affrontements plus épiques qu'ils le sont dans les romans modernes où n'importe quel combat à base de revolver s'achève rapidement, et n'importe quelle invasion d'un pays se joue sur le nombre de bombes et de chars.

Oh oui! Oh oui! Oh oui! Puis avec des bombes on voit pas bien le sang, c'est tellement plus rigolo les grands coups dans la tronche o/

J'ai lu que la conclusion,

Est-il possible que nous puissions ramener de nos échappées un sens renouvelé de notre propre puissance et de notre potentiel créatif en tant qu’êtres humains ?

C'est beau !! Voilà commentaire offert par mon cerveau en ébullition désolée :ko:Et bien sûr merci à Nak

D'autres réactions sur le dernier article traduit peut-être ?

Si je suis attirée par la Fantasy, je ne serai certainement pas plus originale que ce qui a peut être déjà été écrit…J’ai recherché très jeune tout ce qui n’existait pas et qui pouvait me faire partir ailleurs (grâce à mon père aussi qui avait la grande patience de me lire des histoires tous les soirs avant de dormir il en inventait beaucoup et je l’en remercie hihi )! J’ai besoin de m’évader et de découvrir des univers à l’opposé de la réalité dans laquelle je vis - et qui peut être ne me satisfait pas toujours sur certains points -, ainsi en quelque sorte je me déconnecte de mon monde « réel » pour aller ailleurs comme un couloir temporel, grâce à mon livre ! Tiens si j’allais voir ce qui se passe à la « Roue du temps »…Je ne sais pas si j'y serai pour autant heureuse car parfois les conditions de vies sont très difficiles aussi...Quand je suis dans notre très cher…:/…RER Parisien par exemple, c’est juste une bouffée d’air…plutôt que de lorgner le béton…je préfère nettement me perdre dans mes histoires, qui me donnent tout un tas de ressentis aussi bons que moins bons, mais au moins j’ai l’impression que je suis ailleurs...mais pas toujours différent finalement de nôtre monde - car les personnages connaissent tous pour la plupart les mêmes sentiments que nous - c’est juste le décor, les moyens de « transports » et les « époques qui changent » bon je caricature un peu, néanmoins la notion de bien et de mal est assez omniprésente au final bon ok pas dans le même contexte que notre réalité encore que dans certains pays du monde actuel…,Je pense qu’en fait ce que j’apprécie encore plus c’est le souci du détail, les pensées des protagonistes, les descriptions de paysage...de ressenti c’est la « plume » de l’auteur qui nous fait ou pas nous évader dans des joyaux de lecture dont je ne me lasserai jamais, j’envie très secrètement tous ces bons auteurs, et je les remercie de me faire autant rêver et aimer lire je me mets dans la peau de mes personnages, et j’me prends pour une Aes Sedaï !!!!!!!!

Je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre avoir lu tout le sujet (il est presque tard, et sur un écran rétroéclairé c'est moyen), je poste donc en m'excusant d'avance si quelqu'un a déjà exprimé ces idées :)Je ne m'étais jamais posée la question de "pourquoi la fantasy" jusqu'à Cidre et Dragon 2012, où une chouette conférence sur les mondes imaginaires m'a envoyée les quatres fers en l'air Je me suis rendue compte que :1) Je n'étais pas seule à lire de la fantasy, et à le revendiquer (ça a l'air idiot mais ça ne l'est pas)2) La fantasy étais aussi vieille que le monde3) Réenchanter le monde n'est pas une mauvaise choseDonc pourquo lire de la fantasy ? Pour moi, plus que pour m'échapper de mon monde, c'est pour y rapporter quelque chose. Un autre regard, un grain de folie que je ne trouve pas dans d'autres genres littéraires, ou alors moins. D'ailleurs je ne lis pas que de la fantasy et certains bouquins "classiques" possèdent un grain de folie suffisant pour me plaire (Le Cercle Littéraire des amateurs d'Epluchures de Patates, pour ne citer que celui-là).La fantasy a un plus indéniable : elle est ancienne (cf petit 2) ). Quand j'en lis, non seulement je vibe au rythme de l'histoire, mais je sais que la vibration vient de loin, que les personnages ou l'univers viennent d'un imaginaire qui a lui-même été nourri d'autres imaginaires. C'est impressionnant de se dire que rien qu'en lisant, je perpétue cette chaîne : j'ai ma propre vision de cette histoire, qui m'est unique.Je trouve cette résonnance moindre dans d'autres genres car ils sont ancrés dans notre réél. Le travail de "dessin" où j'imagine l'univers décrit par l'auteur est alors moindre, vu que je sais déjà à quoi ressemble le décor

Naudhiz a écrit :Je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre avoir lu tout le sujet (il est presque tard, et sur un écran rétroéclairé c'est moyen), je poste donc en m'excusant d'avance si quelqu'un a déjà exprimé ces idées :)Je ne m'étais jamais posée la question de "pourquoi la fantasy" jusqu'à Cidre et Dragon 2012, où une chouette conférence sur les mondes imaginaires m'a envoyée les quatres fers en l'air

On avait un stand là-bas, tu nous avait vus ?

Houla ! Énorme boulot de traduction de Nak, merci à lui ! Ça mérite plus q'une lecture en diagonale, je m'y mettrai à tête reposée car le propos a l'air touffu, complet et bien mené... Au Guardian, ils n'ont pas que des mauvais et le combat de ce monsieur (lecture et alphabétisation) est très lié au sujet d'une certaine façon.

Lÿr a écrit :Houla ! Énorme boulot de traduction de Nak, merci à lui !

A elle, elle préfèrera. (Oui, c'est juste pour remonter le sujet)

John Doe a écrit :

Naudhiz a écrit :Je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre avoir lu tout le sujet (il est presque tard, et sur un écran rétroéclairé c'est moyen), je poste donc en m'excusant d'avance si quelqu'un a déjà exprimé ces idées :)Je ne m'étais jamais posée la question de "pourquoi la fantasy" jusqu'à Cidre et Dragon 2012, où une chouette conférence sur les mondes imaginaires m'a envoyée les quatres fers en l'air

On avait un stand là-bas, tu nous avait vus ?

Il me semble bien que c'est suite à son passage au dit stand que Naudhiz s'est inscrite mais je n'en suis plus sûre

Oui, même qu'une des personnes m'a conseillé "Le Hobbit" en version augmentée, qui venait juste de paraître J'ai suivi le conseil d'une certaine façon : le jour où je l'achèterai, soyez certains que ce sera cette édition et pas une autre !

Pour ma part j'ai toujours eu une attirance pour ce genre de récits... En primaire j'adoraiśla,mythologie grecque. J'ai fait des études d'Histoire toujours attirée par le "comment c'était avant?". mais lors de mes études j'avais besoin d'évasion et de ne pas penser à mes cours et la fantasy s'est encore plus imposée dans mes lectures. Ma difficulté est toujours détrouver quoi lire... Et avec les grosses sagas que proposent la fantasy, je trouve aussi mon compte. J'aime partager du temps avec les personnages... Voilà en gros mes raisons.

Pas si facile comme question ! Je crois qu'à la base c'est comme beaucoup de personnes les univers médiévaux qui m'ont attiré à la Fantasy. Maintenant c'est un peu différent, j'aime toujours autant cette ambiance mais ce qui me plait le plus c'est de suivre des personnages qui n'ont rien demandé à personne se retrouver dans des situations qui les dépassent complètement. Après que la situation en question soit rocambolesque, épique ou politique peu importe, ça dépend surtout de quel genre d'histoire j'ai envie de lire sur le moment ! Et puis il y aussi cette question que je ne me pose qu'après avoir lu un livre de Fantasy (enfin certains disons) : mais comment a fait cet auteur pour surprendre et innover autant à partir d'éléments mythologiques ou historiques que tant d'autres ont utilisé avant lui ?

Personnellement, j'ai commencé à lire de la fantasy assez jeune. C'est même le premier genre littéraire à m'être tombé entre les doigts (le SdA à 8 ans). Et j'y ai trouvé absolument tout ce qui, à mon sens, fait la beauté d'un livre. La découverte, le frisson de l'explorateur perdu dans un monde hostile / encore peu cartographié. Le tout rendu possible par ce côté peut-être "archaïque" des sociétés dépeintes dans la fantasy. Etant un inconditionnel des épées, armures, et autres haches, le fait que la fantasy se déroule en général dans des univers médiévaux n'a fait qu'en augmenter l'attrait. En somme, lire un récit de bataille, c'est bien. Lire le récit d'un affrontement entre deux armées d'acier et de lames, c'est mieux. Et bien sûr, il y a la magie. Pour moi, c'est ce qui place ce genre littéraire au dessus des autres. Avec la magie, on élimine la barrière du possible, l'obstacle du " réaliste ". Et du coup, les mondes que l'on crée deviennent plus riches, plus sauvages, plus foisonnants. La magie nous entraîne dans un dédale de possibilités et d'opportunités. Une simple forêt peut devenir un lieu de légendes et de mystères, une montagne le sanctuaire d'une divinité. Bref, la fantasy n'a pas de limites, hormis l'imagination des auteurs. Et c'est ce qui rend ce genre éternel, selon moi.Bon, j'espère ne pas être trop confus