




Il faut bien pousser les ventes du nouveau format... :mellow:En même temps, ça finit sur le net dans la foulée, tant pis pour eux.Tybalt a écrit :En revanche, d'après l'article, cette fin alternative ne figurera que sur la version Blu-Ray, et donc pas sur la version DVD ? C'est quoi c't'arnaque ?
Trust Wikipédia ;)Franchement c'est dommage que ce film n'ait pas été meilleur. La mythologie grecque au cinéma a un potentiel énorme, qui doit être à peu près le plus sous-exploité de toute l'histoire des sujets de films. Au moins le film n'a pas été un échec commercial, donc ça convaincra peut-être vaguement les producteurs d'investir des sous dans d'autres films de ce genre, et dans le tas on finira peut-être par en voir de bons. J'espère juste que le néopéplum mythologique de base ne donnera pas trop dans le "héros fâchés contre méchants dieux"Aléthia a écrit :Je plains les futurs profs de Latin et de Grec qui vont devoir expliquer à leurs chers petits que non, Persée n'était pas le fils de Zeus et qu'Io n'avait pas hérité de la jeunesse éternelle !
Uh ? Je serais curieux de lire l'article, mais je ne suis pas d'accord avec ça. Supposer qu'un mythe "meurt" dès qu'on lui enlève un des multiples sens dont on peut le revêtir, c'est se tromper sur le concept même de mythe. Leterrier ne traite pas du tout le mythe de Persée en cherchant à être fidèle à quoi que ce soit (ce qu'on ne peut d'ailleurs pas lui reprocher, puisque son film est avant tout un remake d'un film qui lui-même prenait beaucoup de libertés avec le récit antique), et il fait quelque chose qui n'a pas grand-chose à voir avec la mythologie grecque, mais on ne peut pas dire que son film "tue" le mythe. Il le remodèle, il l'oriente dans un sens qui fait hurler les fans de [insérer ici les noms des auteurs antiques qui ont évoqué Persée] mais il lui donne du sens. Un sens différent, mais qui existe. Et qui d'ailleurs a une forte charge symbolique (le contraire serait d'ailleurs étonnant, vu que les scénaristes hollywoodiens sont biberonnés au Voyage du héros de Campbell et recrachent du pseudo-schéma mythique à volonté). Persée s'affranchit de l'autorité de son père - Zeus - et d'une logique qu'il réprouve - la noblesse de sang, en gros - pour inventer un nouveau type d'héroïsme fondé sur le mérite qui est supposé symbolique de la condition humaine contemporaine (le libre-arbitre ayant remplacé la servilité envers les dieux et le Destin). Après, on trouve ça téléphoné et tête à claques autant qu'on veut, mais on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de symbole. C'est plutôt du lourd, au contraire.Edit : l'article est là. L'avoir lu ne change pas mon avis, et je suis au contraire très déçu par le biais manifeste dont fait preuve son rédacteur envers le film.Soyons d'accord : le Choc des titans n'est pas un bon film, mais ces reproches-là ne sont pas fondés. Quand les critiques cesseront-ils de juger l'adaptation d'un mythe en d'autres termes que la grille rigide et simpliste de l'écart par rapport à un supposé récit antique unique ? Les mythes existent avant tout par leurs variantes. Jamais ni les auteurs, ni les peintres de vases grecs ne se sont tenus à une version particulière, bien au contraire. Reprocher à un réalisateur d'innover ne veut donc rien dire. Lui reprocher d'innover pour s'adresser au public de son temps a encore moins de sens (reproche-t-on aux poètes tragiques d'avoir décrit les personnages de l'âge héroïque en leur plaquant dessus les problématiques politiques de l'Athènes du Ve s. ?). Reprocher sa violence à un film qui adapte un mythe, ça tient de la bouffonnerie (comme si les mythes "d'origine" n'étaient pas déjà horriblement violents...). Faire l'éloge du premier Choc des Titans, c'est un peu facile, quand on sait à quel point il s'était fait éreinter par la critique à sa sortie en 81 (nostalgie, quand tu nous tiens, tu nous rend parfois stupides...). Reprocher l'absence d'érotisme et de statut virginal d'Andromède, c'est de la mauvaise foi : d'une part parce que, dans les récits antiques, Andromède est une femme-objet parfaitement potiche, et on comprend que Leterrier ait voulu en faire autre chose de nos jours ; et d'autre part, parce que le Choc des titans 2010 montre une Andromède héroïque à sa façon, qui va au devant du kraken, et qui fait furieusement penser à certains personnages féminins d'Euripide se sacrifiant pour la patrie (comme Iphigénie à la fin d'Iphigénie à Aulis, qui, cher Euripide, accepte au dernier moment son destin et se l'approprie) - une innovation tout à fait bienvenue, donc, qui apporte quelque chose à l'histoire. Résumer le mythe antique de Persée à un passage à l'âge adulte témoigne d'un simplisme qui vaut bien celui de Leterrier dans son film. Et lui reprocher de ne pas aborder la problématique du regard, c'est d'une part lui reprocher de ne pas faire du Vernant (auteur des analyses sur la problématique du regard dans les représentations de Méduse, par exemple dans La mort dans les yeux. Figures de l'autre en Grèce ancienne), ce qui est un peu gros (les réalisateurs ne sont pas là pour recracher les analyses des universitaires, ce serait un peu trop beau - et c'est pas sûr que ça marcherait), et c'est d'autre part ignorer toutes les qualités visuelles du film, par exemple la scène de Méduse - qui est toujours là, ne l'oublions pas - et aussi l'arrivée du kraken, qui arrive à être assez grandiose malgré les défauts du film par ailleurs. Le recours à l'opposition ô combien de fois répétée entre le déploiement des effets spéciaux et l'inanité supposée du scénario masque surtout, de la part de l'auteur, l'absence d'une véritable analyse du langage pictural du film (tout simplement parce que le film ne méritait sans doute pas à ses yeux une véirtable analyse neutre).Surtout, quand on se réclame de références universitaires, on vérifie aussi l'orthographe des titres (Les Grecs ont-ils cru à leurS mytheS, c'est mieux).Et puis, léger détail, le mythe de Persée ne peut pas mourir une seconde fois, puisqu'il n'est pas mort - sinon, on ne ferait pas de films dessus.Pour moi, cet article souffre manifestement d'un a priori défavorable contre le film, et c'est cet a priori que viennent nourrir les arguments avancés. Le résultat ne tient pas debout, et réussit l'exploit de véhiculer une conception réactionnaire des mythes grecs (si on ne les raconte pas exactement comme il y a 2500 ans, tout est foutu). Or, c'est précisément ce genre de rigidité qui aboutirait à la mort des mythes, puisque parler à un public à l'aide d'un langage symbolique qui a perdu son sens est l'assurance de ne pas se faire comprendre (modulo la capacité du mythe à être compris comme mythe n'importe où et n'importe quand, par n'importe qui, si Lévi-Strauss a raison là-dessus). Qu'on fasse donc à Leterrier les reproches qu'il mérite, sur ses personnages creux, l'inutilité de certaines innovations, le côté outrageusement cliché du symbolisme de la guerre hommes/dieux, les dialogues pauvres, la réalisation un peu brouillonne, la BO passable ou encore les chasseurs de monstres totalement à côté de la plaque, mais lui faire un faux procès en brandissant les auteurs antiques comme une espèce d'écriture sacrée, non, ça ne tient pas debout.Darkseid a écrit :En même temps, Persée était le fils de Zeus...(après, il y avait un excellent article sur le film dans Le Point qui s'intitulait Le choc des Titans ou la seconde mort du mythe qui montrait qu'avec ce film, le mythe perdait tout caractère initiatique et symbolique et ne servait donc plus à rien).
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