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Posté : mer. 14 févr. 2018 11:27
par Benedick
Aventurine a écrit :Benedick a écrit :Ne me prends pas pour un Stalker
Tout va bien ! :lol:Tu les compares à ces livres parce qu'il y a une ambiance similaire ou bien est-ce en rapport avec l'écriture ?
Je les ai vu dans ta liste Babelio.

D'où ma référence au Stalking :)Après, je vais essayer d'argumenter: Ce qui est mis en avant dans "port d'âme" : qualité d'écriture, personnages travaillés au delà de l'archétype fonctionnel, tu l'as dans Ayesha. Selon moi.Ce qui peut gèner dans port d'âme c'est le centrage sur le protagoniste et la ville. Et c'est pas "épique" comme enjeu pour être vulgaire.Cependant, dans Ayesha, tu as une histoire qui voyage et qui évolue sur des dimensions plus grandes (guerres, religion, idéologie, mysticisme, etc...) et avec des points de vu différents aussi. Un peu comme dans "les puits de mémoire" même si les thématiques sont différentes. Je dirais que c'est un cran au dessus en terme d'enjeu si on compare Ayesha aux livres de Katz.Après, faut pas s'attendre à du "multi-factions" en 10 volumes avec de l'écriture cryptique pour gens qui veulent tester leur intelligence quand je parle de épique.C'est de l'
Epic French Touch 
Posté : mer. 14 févr. 2018 12:41
par Aventurine
Bon, je vais devoir lui faire une petite place dans ma wish-list, c'est vraiment intéressant tout ça. Merci !

Posté : ven. 9 mars 2018 16:48
par Aventurine
Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante. J'ai enfin terminé ma lecture de cette intégrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors marquée par ce roman, par ses personnages et par cette histoire qui parle de tant de sujets et qui parlent au nom de toutes les voix.Dès le début, l'histoire est prenante et on ne lâche pas le roman, c'est impossible. Les révélations nous surprennent, les combats épiques nous tiennent en haleine et les moments plus simples et plus calmes nous touchent au cœur par leur authenticité ; il n'y a pas un moment d'ennuyeux, de superflus ou de faux. Ce roman est une bourrasque et je ne m'attendais pas du tout à une telle lecture, à un tel niveau d'intrigue lorsque j'ai tourné les premières pages. Il est riche de nombreuses cultures, d'un passé vaste qui garde encore quelques mystères. Mais ce qui porte ce roman, ce sont quatre figures : Arekh, Marikani, Liénor et Harrakin. L'histoire tient autant de ces hommes et ces femmes que de la légendaire Ayesha et si le destin réalisé est tel qu'il l'est, c'est grâce à eux. Ce qui rend leur vie, leurs émotions d'autant plus fortes et importantes. Ils ne m'ont pas laissé indifférente et je crois que ce sont les seuls personnages de fantasy épique française qui m'ont autant marqué. La suite se dira en spoiler, parce que c'est important ! Il faut lire ce livre pour tout ce qu'il apporte et aborde. Pour le reste, il faut faire confiance.
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Mais je suis triste, bon sang ! Mais pourquoi cette fin ! Je ne suis pas d'accord, du tout ! :pleure:Je ne sais plus quel commentaire m'avait mis la puce à l'oreille, mais j'avais le pressentiment que la fin serait dure et qu'elle aurait toutes les chances de m'atteindre. Je suis, honnêtement, partagée entre une très grande tristesse — parce que j'ai tellement apprécié ces personnages et avoir une fin si tragique, ça me tue — et la colère. Mais pourquoi avoir fait un tel choix ? Il y avait d'autres façons de continuer la justesse du récit, sur le traitement aux esclaves, à la religion... Marikani n'était pas obligée de mourir, pas après tout ce qu'ils ont vécu. Ça me fend le cœur ! :pleure:Et en même temps je reconnais encore authenticité de la scène, qu'après tout ce Liénor a subi, elle ne peut pas laisser le peuple perdre foi, elle ne peut pas ne plus croire, parce que son fils serait mort pour rien et qu'il serait simplement une victime et pas une mort utile au dessein d'Ayesha.Mais ça me porte un véritable coup au cœur de découvrir une telle fin, après des jours à lire sans m'arrêter, plongeant dans un univers riche, intelligent et si bien présenté.Une dernière petite chose : j'ai été légèrement déçue de ne pas savoir pourquoi le peuple turquoise s'est enfui de ses terres. Si jusqu'ici le mystère entre les dieux et la réalité plus humaine était utile et qu'il était évident que trop d’informations aurait pu briser un équilibre parfait, j'aurais aimé apprendre quelque chose sur le passé du peuple turquoise. J'aurais aimé découvrir leurs terres et leur culture d'avant la traversée. Ce n'est qu'un bémol, mais tout de même, j'aurais aimé savoir.
Rien d'autre à ajouter, si ce n'est que je rejoins les propos de Kaellis : Il faut le lire ! Il faut le lire ! Il faut le lire !
Posté : ven. 9 mars 2018 18:31
par Benedick
Aventurine a écrit :Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante.
Tu m'en vois ravi !
Posté : ven. 9 mars 2018 18:41
par Aventurine
Merci de m'avoir poussé à lire ce livre, je ne le regrette pas !

Posté : ven. 9 mars 2018 21:47
par Kaellis
Ravie que ce superbe roman t'aie plu ! Concernant la fin, nous avons reçu il y a quelques mois à la librairie Anne Guéro - une des deux auteurs sous le pseudonyme de Ange - et en parlant de Ayesha, elle m'a dit
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qu'à l'époque, cette fin leur était apparue comme la plus logique, mais qu'aujourd'hui, au vu de tous les évènement terribles autour du fanatisme religieux, ils auraient sans doute fait d'autre choix pour le final...
Posté : sam. 10 mars 2018 10:07
par Aventurine
Arf !

En tout cas, ils ont écrit une pure merveille donc ils ne devraient pas avoir de regrets !

Posté : sam. 10 mars 2018 12:55
par Sciezka
Je trouve justement que cette fin à une certaine résonance dans l'actualité. Elle est vraiment profonde.
Posté : sam. 10 mars 2018 17:36
par Eldwyst
Cette fin est
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déchirante mais justement parfaite
Posté : sam. 10 mars 2018 20:03
par Tarann
Bien que je possède déjà une intégrale, je n'ai pas pu m’empêcher de racheter celle de
Livre de poche, la couv' d'Alain Brion est tout simplement magnifique: elle intriguera les nouveaux lecteurs tout comme elle parlera immédiatement à ceux ayant déjà lu l'oeuvre. Je suis déjà presque à la fin du premier tome et c'est vraiment un plaisir de tous les instants de redécouvrir ce récit.D'ailleurs, puisque je parle de couv': j'ai découvert celles des toutes premières éditions (je n'avais jamais eu la curiosité d'aller les regarder) et je suis intrigué. Sur les
cover deux premiers tomes, Marikani est représentée comme étant noire/métisse alors que sur celle du dernier tome elle est toute blanche qu'on dirait qu'elle revient de Crozon Morgat la mignonne

Étonnant, sachant que le dessinateur est le même.
Posté : mer. 14 mars 2018 14:11
par Gillossen
Kaellis a écrit :Ravie que ce superbe roman t'aie plu ! Concernant la fin, nous avons reçu il y a quelques mois à la librairie Anne Guéro - une des deux auteurs sous le pseudonyme de Ange - et en parlant de Ayesha, elle m'a dit
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qu'à l'époque, cette fin leur était apparue comme la plus logique, mais qu'aujourd'hui, au vu de tous les évènement terribles autour du fanatisme religieux, ils auraient sans doute fait d'autre choix pour le final...
Ah oui ? J'aurais trouvé ça dommage. La fin me semble participer pour beaucoup à l'impression d'ensemble tout de même. En tout cas, ça reste l'une des meilleures trilogies que j'ai lues.
Posté : ven. 13 avr. 2018 11:25
par Tarann
Relecture terminée ! Je n'ai pas eu beaucoup de temps libre ces dernières semaines donc cela m'aura pris plus de temps que prévu. Ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs, j'ai pu savourer chaque chapitre :PJ'avais beaucoup aimé la première fois; je crois désormais qu'Ayesha se place au sommet des livres qui me touchent le plus. Je crois fermement que tout fan de fantasy se doit de lire cette trilogie: c'est bien écrit, ça ne joue jamais du sentiment facile, ça surprend...Plus généralement, ce qui m'impressionne, c'est le talent d'Ange dans création d'une histoire aussi dense sur seulement trois tomes. Je lis, ai lu, des séries dépassant facilement les cinq tomes et pourtant, une fois la dernière page tournée, le sentiment qui domine est celui d'avoir vécu une histoire grandiose auprès de personnages que je connais depuis toujours. Je n'ai jamais ressenti ça après quinze tomes de Goodkind, après la lecture des quelques livres de Brett que je me suis presque forcé à finir etc.Avec Ayesha, l'évolution des personnages est tellement subtile qu'en refermant le bouquin, on aurait presque peine à croire que l'Arekh des premières pages n'était que cynisme et violence. Et ça c'est l'une des grandes forces du récit: l'humanité de Marikani, d'Arekh, de Liénor. A aucun moment on ne doute de leur existence, fut-elle d'encre et de papier.Et que dire de cette fin...Vraiment, avec cette sortie poche, je ne peux qu'encourager ceux qui hésitent à se ruer en librairie pour se procurer le bouquin.
Posté : ven. 13 avr. 2018 11:30
par Fab100
Je suis bien d'accord. Très belle lecture et magnifique découverte.
Posté : ven. 13 avr. 2018 13:21
par Aventurine
Je ne peux que te rejoindre Tarann, j'ai déjà hâte de le relire tant il m'a marqué !

Posté : dim. 15 avr. 2018 18:55
par Anarion
Lu il y longtemps, et c'est un cycle qui m'avait marqué, je le relirais avec plaisir.
Posté : jeu. 21 juin 2018 11:52
par EdenA
J'ai profité de la réédition en un seul volume pour le prendre et je l'ai fini il y a peu. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, il m'a fallu la fin de la première partie du tome 1 pour apprécier vraiment. Après, j'ai trouvé ça de mieux en mieux jusqu'à la conclusion du tome 1 que j'ai trouvé excellente et inattendue. Bref, j'étais vraiment emballé surtout que je trouvais le héros intéressant. Sauf que pour la suite, j'ai trouvé la série beaucoup plus classique et moins inventive. A la manière d'une Robin Hobb, j'ai trouvé que les auteurs se fermaient beaucoup de portes et semblaient réduire leur univers au fur et à mesure :
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finalement, pas de Dieu, pas de magie, peu de peuples différents, peu de dirigeants, peu de mythologie et le territoire apparaît vite beaucoup plus limité que supposé initialement - le mystère et la découverte en prennent rapidement un coup. Et puis j'ai eu du mal avec l'explosion de l'étoile à la fin du tome 2 dans un récit où on ne cesse de nous dire qu'il n'y a pas de dieu et de magie. Le hasard de cet évènement est quand même un peu trop gros...
Bref, si j'ai apprécié la série, j'avoue avoir été un peu déçu des tomes 2 et 3 vis-à-vis des attentes que j'avais à la fin du tome 1 - même si au final, la lecture a été agréable, je vous rassure

Posté : jeu. 21 juin 2018 13:51
par Tarann
Je crois qu'
Ayesha est avant tout un récit ancré dans la réalité avec une forte volonté des auteurs de raconter l'histoire de quelques personnages. Je pense que le
worldbuilding pur et dur passe au second plan.Certes, il y a peu de peuples différents, mais est-ce étonnant ? Comme tu le soulignes, les Royaumes ne représentent vraisemblablement qu'une petite partie du monde et échangent beaucoup entre eux; une certaine homogénéité culturelle est la résultante logique de cette situation. On comprend quand même qu'une grande partie des peuples des Royaumes se rapproche d'un semblant de culture méditerrano-arabe; la culture d'Arekh étant un peu plus difficile à identifier.Pour moi, cet aspect participe beaucoup et en bien à cet effet de réalisme imaginé.Concernant
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l'absence de Dieux, je dirais que le message d'Ange est là encore réaliste car subtil. Oui, il n'y a pas de magie. Oui, la religion n'est que mythologie. Marikani ne croit pas en ces Dieux, c'est son choix, et on la comprend: tous ces dogmes ne sont que construction.Pour autant, qui est capable de dire si une force supérieure est, ou non, à l'action ? Qui nous dit que ce qui du hasard l'est réellement ?Marikani rejette la religion en bloc car c'est selon elle une atteinte au libre arbitre. A-t-elle raison au motif que sa pensée valorise la liberté individuelle ? Rien n'est moins sûr.
Posté : jeu. 21 juin 2018 14:32
par Anna
... la culture d’Arekh étant un peu plus difficile à identifier.
Moi je le mettais du côté de l’Espagne de Cervantes ou du Portugal, ambiance
Mystères de
Lisbonne de Raoul Ruiz.
Posté : ven. 22 juin 2018 10:57
par EdenA
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En soi, l'idée que les dieux n'existent pas et qu'il n'y ait pas de magie ne me dérange pas, j'ai par exemple adoré les Lions d'Al-Rassan. C'est plutôt l'idée que toute sa révolution soit possible grâce à l'explosion d'une étoile qui intervient par un fantastique hasard au meilleur des moments possible qui me semble un peu gros. Cet artifice n'était pas forcément nécessaire et il est central dans le tome 3 (notamment pour la résolution du problème des barbares qui envahissent les royaumes, puisqu'il permet le guet-apen qui met fin à la guerre). En soi, le propos concernant les dieux et la tradition est intéressant, et du coup les dernières pages aussi, mais me semble en contradiction forte avec cet évènement...
Posté : ven. 18 janv. 2019 14:37
par RoiFingolfin
Eh bien eh bien, que d'éloges ! Il m'attend dans ma biblio (un copain me l'a offert, me disant que c'était un de ses livres favoris) et je crois bien que je le lirai après avoir lu Terremer. Je comptais enchaîner sur les Mensonges de Locke Lamora, mais je pense que je vais finalement plutôt craquer pour Ayesha, vous m'avez convaincu.