Sans grande surprise le troisième tome de la trilogie est aussi médiocre que le reste avec des personnages toujours plus stupides et peu crédibles (je ne me suis toujours pas remis de l'impératrice, complètement hystérique, qui jure comme une charretière en plein parlement ...), un scénario qui se repose presque exclusivement sur les deus ex machina et un casting de gros bills tellement étoffé que c'en devient grotesque. Tout le monde a l'air d'être capable de se battre à un contre 50 dans cet univers.
Même le World Building, pourtant le point le plus intéressant jusque là, en prend un coup. Pour le coup ça se discute et c'est assez subjectif mais je trouve les justifications de l'auteur quant aux actions et limitations des dieux extrêmement peu crédibles.
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Donc les dieux ont un effet sur les hommes (peur, amour, douleur, plaisir,...) et le conservent quoiqu'il arrive tant qu'ils ne mettent pas un pied sur "terre" mais ils ont la possibilité de prendre possession d'un corps sur terre et si se corps se fait tuer, ils sont "bannis" dans la dimension divine et perdent leur effet sur les hommes. Mais... pourquoi ? Et pourquoi un dieu prendrait-il un tel risque du coup ?
Et si je comprends bien, la disparition d'un dieu fait disparaître son influence à lui. Alors je comprends bien qu'à travers le dieu de la souffrance, Il Tornja essaye d'atteindre les dieux mineurs, ceux apparus après lui, et admettons que la mort de Meshkent provoque la disparition de leur influence sur la "terre". Sauf que si l'auteur est logique avec lui-même, l'influence de Meshkent aussi disparait du monde. Or même les Csestriim la ressentent (puisqu'ils sont apparus après lui) donc ça aura probablement pour effet de les détruire aussi. Bref, ça ne tient pas la route.
Puis bon, le coup de la déesse qui est tellement conne qu'elle s'incarne sur un coup de tête et choisi un corps rebelle qu'elle ne parvient jamais à dompter c'est d'un ridicule.
Au rayon invraisemblances, j'invoque aussi les machinations du grand méchant qui, pour résumé,
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A méticuleusement passé des millénaires à bâtier l'empire humain le plus efficace possible avec le secret espoir qu'un tel ordre finirait par ulcérer le dieu de la souffrance et de la souffrance afin de tuer ce dernier. Mais wtf...
La fin est extrêmement convenue et le dilemme qui surgit soudain vers la fin du récit ne fait pas illusion une seconde :
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En tout cas je n'ai jamais cru un instant que Kaden pourrait décider que les Csestriim avaient raison et les laisser tuer le dieu qui était en loin afin de "réparer" la race humaine en la privant de l'influence des dieux mineurs. Bien sûr qu'il va se sacrifier afin de sauver les humains et vaincre le méchant...
Ceci étant dit, si on débranche le cerveau, ce tome est extrêmement nerveux et riche en action et se lit très bien. Si on aime les combats à 3 vs 5000 ça peut plaire j'imagine. Dans le cas contraire, je ne saurais trop vous déconseiller cette série.