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Juste pour revenir sur la "surproduction" que décrie (oui avec un "e", pas un "t") de Thibaud Eliroff pour Pygmalion.Je suis d'accord pour dire qu'il y a eu un peu inondation de titres, souvent de qualité médiocre voire moins. Cependant, que dire quand un éditeur se permet de découper un volume unique en VO en 3 tomes dans sa VF?C'est un peu participer à la surproduction je trouve. Certes de manière différente puisqu'on ne parle pas d’inonder le marché avec une multitude de titre différents, n'empêche que l'on devra passer 3 fois à la caisse plutôt qu'une pour avoir l’œuvre incriminée... Du coup, au lieu d'acheter 3 titres différents, on n'en a acquis qu'un seul!

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Je sors de ma retraite une seconde pour préciser que Audrey Petit connaît très bien le site et qu'il s'agit d'ironie de sa part, sachant que je n'avais pas hésité à dire aux éditeurs qu'ils pouvaient être légers dans leur approche de ce mini-questionnaire. Voilà, voilà... :)

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aaaah y'a pas que moi qui ait eu cette impression de "malentendu"Mais y'en a qu'on pas regardé les images de la remise des prix 2011 :sifflote:(ou alors y'avait humour chez ramaloce et on l'a pas vu ;) )

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:mrgreen:héhévoilà ce qui arrive quand on fait trop de choses à la fois ! Merci Gillo pour rétablir la vérité :p et pour ceux qui n'ont pas vu la video de la remise des prix ;), l'éditrice d'Orbit, c'est la gentille dame qui reçoit le prix de NK Jemisin (100 000 royaumes, livre publié chez Orbit, suis je donc bête de ne pas avoir fait le rapprochement :) ) à la toute fin de la deuxième séquence ici si vous voulez y (re)jeter un coup d'oeil !Pour répondre à Atanaheim : j'ai regardé un peu partout, et je n'ai pas trouvé l'info, mais est ce que l'éditeur de Pygmalion a quelquefois expliqué lui-même lors d'une interview (ou autre) ce choix de découpage ?

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Fabien Lyraud a écrit :
juste avant la fin du monde, Le Privé du Nil, le premier tome d’une série de fantasy policière loufoque écrite à quatre mains par Sylvie Miller et Philippe Ward devrait combler les amateurs du genre, avec son univers à mi-chemin entre Garrett et American Gods.
On a déjà rencontré le héros de ce roman dans une nouvelle intitulée " pas de pitié pour les pachas" parus dans Faéries et réédité dans le recueil Noir Duo. Et c'est plutôt une bonne surprise de retrouver cet univers.
Et dans d'autres recueils aussi. Le premier tome - qui paraîtra en fin d'année donc - regroupera les nouvelles parues çà et là, plus des inédits, sous la forme d'un roman. Ceux qui les ont déjà lues le savent, les nouvelles se font suite et s'enchaînent à merveille. Un second tome 100 % inédit suivra juste après, mais nous aurons l'occasion d'en reparler rapidement.Zedd

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ramaloce a écrit :Pour répondre à Atanaheim : j'ai regardé un peu partout, et je n'ai pas trouvé l'info, mais est ce que l'éditeur de Pygmalion a quelquefois expliqué lui-même lors d'une interview (ou autre) ce choix de découpage ?
Je ne crois pas que Pygmalion ait déjà expliqué pourquoi il découpait souvent les œuvres en plusieurs volumes en VF mais je peux facilement imaginer quelques pistes :- la raison "honnête" : ça permet de contenter les lecteurs plus rapidement puisque le travail de traduction est réparti sur plusieurs volumes (en prenant des chiffres imaginaires on pourrait dire qu'il faut 100 jours pour traduire un volume complet alors qu'on pourra en sortir un premier au bout de 50 jours s'il ne fait que la moitié de l'original). Je n'ai pas l'impression que les délais soient si courts que ça chez Pygmalion mais je peux me tromper.- la raison économique version 1 : on teste l'accueil du public avec un morceau de l’œuvre. Si ça plaît, on paye la suite au traducteur, sinon, on n'a payé qu'une demie traduction...- la raison économique version 2 : si ça plaît on vendra 2 volumes à 20 euros au lieu d'un seul à 30...-la raison économique version 3 : un livre étrangers ça coûte cher : entre acquisition des droits et traduction, ça fait grimper la facture. Les lecteurs sont moins intimidés par des tomes à 20 euros que par des livres à plus de 30...Voilà mes spéculations. Ça n'a peut-être aucune réalité, c'est juste ce que je parviens à imaginer avec ma vision de lecteur, hors du véritable système de l'édition.EDIT :j'ai appelé la première piste raison "honnête", mais les raisons suivantes le sont-elles moins? Je pense que non. Même si elles semblent plus difficiles à accepter pour certains lecteurs (à commencer par moi parfois^^), n'oublions pas que l'objectif d'une maison d'édition est de gagner de l'argent, comme n'importe quelle entreprise. Ne les blâmons pas pour ça.

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Ta "raison économique version 1" fonctionne pour les nouvelles oeuvres, mais quand on continue à découper en 3 les derniers tomes du Trône de Fer, hum, je ne suis pas sûr que ça soit encore valable :PAprès, effectivement, faut bien qu'ils gagnent leur pain. On peut juste se demander pourquoi il faut qu'ils découpent des oeuvres en plusieurs tomes pour se faire de l'argent avec alors qu'en VO, la maison semble s'en sortir avec l'oeuvre entière, mais n'y connaissant rien à ce secteur d'activités je ne m'aventurerai pas là-dedans.Ils découpent, n'obligent personne à acheter, réussissent à en vivre, je n'y vois pas de mal... il suffirait que les gens ne les achètent pas pour que ça ne se vende plus :)

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Atanaheim a écrit :Je ne crois pas que Pygmalion ait déjà expliqué pourquoi il découpait souvent les œuvres en plusieurs volumes en VF mais je peux facilement imaginer quelques pistes :
Ci-dessous la réponse de Thibault Eliroff, lors d'une interview Elbakin.net datant de Février 2009 (elle est toujours accessible sur le site :) )
Hors questions de catalogue, Pygmalion a souvent été brocardé par une partie du public pour le découpage de ces traductions. Les choses vont-t-elles changer à ce sujet ? La question qui fâche ;-) En tant que lecteur, je ne peux que me joindre au chœur des protestations, car deux livres courts sont toujours plus chers qu’un gros livre, et il est rageant de devoir attendre la suite d’un roman qu’on aime, coupé en plein élan. D’un autre côté, je comprends les contraintes de Pygmalion. Il faut se représenter le coût d’une traduction : environ 15.000 euros pour un livre de 500-600 pages. Il faut vendre un sacré nombre de livres avant d’amortir un tel coût. Pour certaines séries dont les ventes sont faibles (Coe, Haydon, Flewelling), couper le livre en deux est tout simplement le seul moyen de ne pas perdre trop d’argent, et donc de voir arriver la série à son terme. Concernant les auteurs qui vendent bien, j’entends la colère des lecteurs, mais il faut qu’ils comprennent que les bénéfices générés par les ventes de Hobb ou Martin servent aussi et surtout à "financer" des auteurs plus difficiles. Objectivement, nous pourrions ne pas couper les volumes de L’assassin royal et du Trône de fer, mais cela voudrait aussi dire ne pas lancer de nouveaux auteurs. Je voudrais cependant souligner deux choses : premièrement, Pygmalion est loin d’être le seul éditeur à pratiquer la coupe. C’est un système qui tend à se généraliser chez de nombreux éditeurs. Deuxièmement, vous n’aurez pas manqué de noter que Vagabonds et Insulaires, le premier tome des Légendes du pays de Steve Cockayne, est publié dans son intégralité, tout comme le seront les suites et les nouveautés dont je parlais plus haut de Pamela Freeman et Stephen Deas (preuve que nous ne sommes pas insensibles aux arguments des lecteurs).
Quant au pourquoi de la non découpe viable de l'autre côté de l'Atlantique, il faut se rappeler que la taille de l'audience n'est pas tout à fait la même... alors que les coûts de production restent eux, sensiblement identiques !

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Publivore a écrit :Quant au pourquoi de la non découpe viable de l'autre côté de l'Atlantique, il faut se rappeler que la taille de l'audience n'est pas tout à fait la même... alors que les coûts de production restent eux, sensiblement identiques !
Ah ben oui, en y réfléchissant le secteur de l'édition doit avoir des coûts fixes élevés et des coûts marginaux (par bouquin supplémentaire créé) faibles, explication simple mais suffisante au vu de la différence de taille du lectorat :)

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Pas de doute le raisonnement de Pygmalion semble se tenir, mais comment ils arrivent à expliquer que pour l'un des auteurs cités (Pamela Freeman) dans les nouveautés (en 2009) on ne publie pas la fin de la trilogie ? Le découpage du futur Martin il va servir à financer quoi ? Encore des séries dont on ne verra jamais la fin ? ça manque quand même d'un poil de cohérence.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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J'allais dire la même chose que Gwendal... Pamela Freeman et Stephen Deas cités en exemples en 2009... on voit le résultat en 2012 avec 2 séries annulées mais un découpage du dernier volume du trône de fer confirmé...rappel de la dernière interview :
Thibaud Eliroff a écrit :Nous l’avons déjà prise en décidant de mettre la collection en sommeil. Dans le contexte de surproduction actuelle, il n’y a plus guère la place pour la fantasy intelligente et sensible que nous nous attachions à défendre. Dommage pour Glenda Larke, Pamela Freeman, Stephen Deas et surtout pour leurs lecteurs…

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Vous me faites peur, j'espère que sur les derniers intervenants, c'est du second ou troisième degré...ne me dites pas que vous croyez les boniments ... de cette maison d'édition de charlatan?. Ils ont 2 poules d'ors ( bien dommage!) qui les fait survivre ( mince alors...).Le nombre de vente de ces 2 auteurs n'est pas à la hauteur de ce qui devrait être ( bien entendu, le nombre est important mais..). Le découpage ne fait pas plus de rentrée d'argent mais affaiblit le nombre. "ils comprennent que les bénéfices générés par les ventes de Hobb ou Martin ...""Nous l’avons déjà prise en décidant de mettre la collection en sommeil"Merci de ces explications mensongères qui rejoignent et confirment mes pensées sur cette maison depuis très longtemps.Et merci à eux pour confirmer à quel point leur modèle est surannée, mensonger, et finalement désastreux: ils auraient mieux fait de copier "bragelonne " qui augmente sa production, se diversifie ( avec du bon et moins bon) et qui très rarement découpe ses ouvrages...

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Restons mesurés ;)Gwendal a bien mis en lumière certaines contradictions dans les déclarations des éditeurs (et il a su resté pondéré).Notons tout de même que 3 ans se sont écoulés entre la déclaration de bonne intention de 2009 et l'interview récente... Il se passe des choses en 3 ans. Des maisons naissent et certaines meurent (qui a dit Eclipse?), etc.Leur but dans la vie ce n'est pas de nous faire plaisir mais de vivre, à défaut survivre. Leur modèle semblait partir d'une bonne intention : on force sur ce qui se vend le mieux et on pourra sortir quelques œuvres qui nous font plaisir avec les bénéfices...Ça n'a pas tenu... Mais ce n'est pas une raison pour cracher sur eux.Entendons nous bien, je comprends qu'on se plaigne ou que cette façon de faire ne nous convienne pas. Je suis souvent le premier à décrier ce mode de fonctionnement. Toutefois, il ne faut pas ce montrer trop violent non plus. Les entreprises high tech à la mode profitent bien plus des consommateurs que les maisons d'éditions pourtant ils sont souvent moins décriés...

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Enfin lui, il vend:p. Je ne suis pas sur que les violons soient les mêmes pour tous, à être razziés ou sanglots longs de l'automne, Sourire narquois de Marsan:).