Atanaheim a écrit :Je ne crois pas que Pygmalion ait déjà expliqué pourquoi il découpait souvent les œuvres en plusieurs volumes en VF mais je peux facilement imaginer quelques pistes :
Ci-dessous la réponse de Thibault Eliroff, lors d'une interview Elbakin.net datant de Février 2009 (elle est toujours accessible sur le site

)
Hors questions de catalogue, Pygmalion a souvent été brocardé par une partie du public pour le découpage de ces traductions. Les choses vont-t-elles changer à ce sujet ? La question qui fâche ;-) En tant que lecteur, je ne peux que me joindre au chœur des protestations, car deux livres courts sont toujours plus chers qu’un gros livre, et il est rageant de devoir attendre la suite d’un roman qu’on aime, coupé en plein élan. D’un autre côté, je comprends les contraintes de Pygmalion. Il faut se représenter le coût d’une traduction : environ 15.000 euros pour un livre de 500-600 pages. Il faut vendre un sacré nombre de livres avant d’amortir un tel coût. Pour certaines séries dont les ventes sont faibles (Coe, Haydon, Flewelling), couper le livre en deux est tout simplement le seul moyen de ne pas perdre trop d’argent, et donc de voir arriver la série à son terme. Concernant les auteurs qui vendent bien, j’entends la colère des lecteurs, mais il faut qu’ils comprennent que les bénéfices générés par les ventes de Hobb ou Martin servent aussi et surtout à "financer" des auteurs plus difficiles. Objectivement, nous pourrions ne pas couper les volumes de L’assassin royal et du Trône de fer, mais cela voudrait aussi dire ne pas lancer de nouveaux auteurs. Je voudrais cependant souligner deux choses : premièrement, Pygmalion est loin d’être le seul éditeur à pratiquer la coupe. C’est un système qui tend à se généraliser chez de nombreux éditeurs. Deuxièmement, vous n’aurez pas manqué de noter que Vagabonds et Insulaires, le premier tome des Légendes du pays de Steve Cockayne, est publié dans son intégralité, tout comme le seront les suites et les nouveautés dont je parlais plus haut de Pamela Freeman et Stephen Deas (preuve que nous ne sommes pas insensibles aux arguments des lecteurs).
Quant au pourquoi de la non découpe viable de l'autre côté de l'Atlantique, il faut se rappeler que la taille de l'audience n'est pas tout à fait la même... alors que les coûts de production restent eux, sensiblement identiques !