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Merci Sylvaner pour ta belle critique de ce roman que j'aime aussi beaucoup, pour toutes les raisons qui ont déjà été exposées ci-dessus, et que je ne vais pas répéter. Je me sens particulièrement en accord avec Luigi en ce qui concerne (si j'ose dire) la "non-uchronicité" de Tigane (et des Lions, d'ailleurs...). Cela dit, Dianora ne saurait à mon avis être réduite au poncif de "la femme qui tombe amoureuse du méchant". Et la fin (:frodo:)#i ... Mais Kay est toujours bon pour les batailles finales, vous avez remarqué ? En tout cas, personnellement, je ne m'en lasse pas !

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Le livre qui m'a réconcilié avec Kay. Bon, faut dire que je n'avais lu que la tapisserie de Fionavar (enfin pas tout: j'ai décroché à la fin du second tome :( !). Je vais ne pas donner mon avis au risque de répéter tout ce qui a été dit. Tigane est un livre à lire absolument!Zedd

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J'ai découvert Kay avec La Tapisserie de Fionavar. A l'époque, je n'avais lu que très peu de fantasy Le Seigneur des Anneaux et Harry Potter. Bref, cette trilogie, bien que critiquée par son manque d'originalité, m'avait beaucoup plue. C'est surtout les personnages très travaillés et l'écriture qui m'ont fait aimer Kay. Ainsi, j'entendais de réputation que Tigane était son meilleur roman mais celui ci n'existait pas encore en poche et j'ai eu la chance qu'une amie me le ramène du Québec...Avec Fionavar, l'inspi Tolkien etait très marquée mais rien de ca dans Tigane qui s'imprègne de la renaissance italienne. J'ai beaucoup aimé Tigane qui se place sans hésiter dans mes meilleures lectures fantasy - bon mes lectures sont minces... Les personnages sont très développés, Kay leur accorde une importance énorme ainsi le début met du temps à démarrer et parle beaucoup de Devin. Ca peut dérouter et perdre des lecteurs en route mais j'aime cette manière de faire. On a également toute une partie rien que pour Dianora avec des sentiments décortiqués et beaucoup de souvenirs.L'intrigue est également très accrocheuse et avant de finir ce livre, c'est sûr que le lecteur n'arrivera plus à le quitter des yeux. J'ai mal dormi à cause de ce bouquin tant il est prenant. Le tout est bien construit, l'aventure est présente, les voyages bien sûr, la magie (j'aime le système de pisteurs) et la grande bataille.J'ai hate de lire le reste de son oeuvre, en premier lieu les Lions d'al-Rassan (je m'excuse encore d'y avoir posté) et La Mosaique de Sarance.

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[mode met la Mano Negra et se prépare à critiquer Tigane=on]J'ai finis hier soir Tigane, qui était mon deuxième livre de Kay après Les Lions d'Al-Rassan. Boule dans la gorge oblige, j'ai été obligé de laisser couler la journée et quelques pages de Rêves d'Acier pour décrocher de la Palme. Rien que ça, c'est déjà un très bon signe. ;) Alors essayons de faire semblant de structurer ma critique alors que je ne sais pas du tout où je vais ^^. Tout d'abord, j'ai retrouvé le même Kay que pour Al-Rassan avec un style très proche, des personnages toujours aussi bien travaillés, des scènes puissantes. Mais c'était assez différent pour que je ne ressente aucune redite ni ressucée. Bien entendu, il faut aimer le parti pris de Kay qui transforme pas mal de ses persos en gentils plutôt forts et intelligents.Cependant, j'ai parfois trouvé que l'auteur utilise quelques une des ces ficelles un peu trop souvent : passages au présent pour intensifier une action, phrase du genre "plus tard, il se rendrait compte que le gruyère lui sauva la vie à cet instant",...Il faut aussi ne pas être effrayé par les auteurs qui prennent leur temps pour développer les personnages, mettre en place l'univers et l'action, etc... Personnellement, ce n'est pas quelque chose qui me dérange froncièrement, mais j'ai quand même trouvé que certains passages avec Dianora en milieu de roman commençait à se répeter et à traîner en longueur. Etait-ce dû à des passages que j'ai "réellement" pas trouvé très intéressants ou alors au fait qu'à ce moment je n'ai pas pu beaucoup m'investir dans la lecture. Je ne sais pas.Le reproche principal que je peux faire à Tigane, c'est quelque chose de très personnel. J'ai toujours dit que le plus important pour moi dans un bouquin de fantasy était l'ambiance. Et je dois avouer que cette Italie alternative ne m'a pas plus embarquée que cela, surtout comparée à l'Espagne mozarabe des Lions d'Al Rassan. J'ai trouvé que le tout manquait un peu de couleur, d'éclat, de vie, de mouvement,...Mais finir sur une fin telle que celle de Tigane, ça ne peut que laisser une sacrée bonne impression. Il y a tout ce qu'il faut pour remuer tripes et coeur :) Je pense que Kay ne pouvait pas mieux conclure son bouquin.Bref, Tigane est à mon avis un très bon livre mais qui n'aurait pas souffert à un troncage d'une petite centaine de pages et à qui il manque juste le charme ensoleillé des Lions d'Al-Rassan. A lire en tout cas, ça c'est sûr.[mode écoute les Wriggles pour terminer la soirée=on]

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Lu récemment. Je suis impardonnable. Parce que j'avais adoré Fionavar, moi...Bon...J'ai adoré Tigane aussi. Pas de la même façon. Tigane est un roman plus "construit", plus "intellectuel", et, oserai=je dire, moins "émotionnel".Quoi, pas émotionnel, Tigane ? Si, mais nettement moins que Fionavar. Peut-être à cause de sa densité et de son "engagement". Parce que Tigane est un véritable hymne à la Résistance et à la Culture. Les chefs de la Résistance sont des artistes. La mort "magique" de la Tigane est avant tout une mort culturelle (voir la scène au monastère d'Eanna : les livres ont été brûlés, les statues brisées... ). C'est certes un livre d'aventures fantasy, mais aussi une dénonciation de l'acculturation qui suit souvent les conquêtes.Quelques avis personnels (ou presque):Un venant de mon fils : Tigane ne se réfère pas seulement à l'Italie de la Renaissance mais aussi à celle du XIXème siècle. Et je suis d'accord avec lui. Alessan de Tigane a un côté très "garribaldien". Sa lutte pour l'indépendance est indissociable d'une lutte pour l'unification. L'une passe par l'autre, ce que ne comprennent pas toujours ses proches (Erlein, sa mère) coincés dans leur fierté provinciale.Le fait d'être obsédé par le passé, et uniquement par le passé, est morbide. C'est quand les personnages se basent sur le passé pour bâtir un avenir différent qu'ils peuvent avancer. Et l'amour les y aide. Elena pour Baerd, Alessan pour Catriana, mais aussi Dianora pour Brandin, même si dans ce cas l'issue est tragique (la "faute" de Brandin est selon moi autant de négliger son pays et sa famille vivante pour le souvenir d'un fils mort et sa vengeance que la malédiction de Tigane).Enfin, la fin, et l'attitude de Scelto : il ne dit rien. Il ne révèle rien de Dianora et de Valentin à leurs proches, et c'est bien ainsi. Ce silence permet, précisément, de ne pas rajouter des douleurs susceptibles de vengeances ou de rancoeurs.

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[Mode HS on]Chic, enfin quelqu'un (sous-entendu "d'autre que moi") qui a aimé La Tapisserie ! Merci, Lambertine, je me sens moins seule ![Mode HS off]Je trouve ta vision de Tigane très très intéressante. Cet aspect m'avait échappé, mais me paraît, à lire ton argumentation, très vraisemblable.

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Quelle poésie et quelle émotion se dégage de ce livre !!J'ai vraiment adoré, et Kay nous livre ici une des meilleures facettes de son talent. Je n'ai lu "que" Sarance et Fionnavar, et, si je n'ai pas du tout accroché à Fionavar, Byzance m'a charmé. Mais Tigane, avec son coté moins uchronique que Sarance, cette lutte qui semble si inégale, ces destins déchirés et ses personnages poignants dont les histoires s'entrelace ne m'a pas lâché jusqu'à la dernière page.Je l'ai lu comme une assoiffée. C'est rare qu'un livre me fasse autant d'effet.

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Bonjour a tous,je viens de finir le livre et pourtant j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose:sait on qui est Devin? Pourquoi Baerd et Alessan connaissent son père et sa mère?Désolé, je crains d'avoir lu un peu rapidement Tigane :sifflote: et j'aimerais vraiment savoir si ce point est explicité dans le roman sans avoir à le relire.Merci d'avance,

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Une lecture sympathique, mais guère plus en ce qui me concerne. Le rythme est un peu lent et je n'ai pas vraiment accroché aux personnages si ce n'est Dianora, la faute je pense au fait que les pages qui prennent Devin comme personnage de vue se contentent trop de faire observer les choses. J'aurais notamment trouvé bienvenu un chapitre consacré à Alessan comme il en a été pour Baerd (même si le contenu m'a laissé quelque peu perplexe). Ah si, un petit coup de coeur pour Rovigo tout de même qui m'a fait sourire. Quant au thème certes intéressant de la perte d'identité, je n'ai pas pu appréhender autant que je l'aurais souhaité les sentiments du prince vis à vis de son pays (en fait, c'est là pourquoi j'aurais aimé un chapitre sur ce dernier).Quant à la fin, je dois admettre qu'elle est splendide !!

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Beh... si Alessan n'éprouvait pas tant d'amour, de douleur, de nostalgie pour son pays perdu, et de désir d'en voir renaître le souvenir chez tous les peuples de la Palme, il n'y aurait pas d'histoire :sifflote:... Ses sentiments me paraissent parfaitement clairs et explicites ;). Que voulais-tu dire que je ne comprends pas :O?

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Humm... je crois qu'on s'est mal compris. Les sentiments d'Alessan apparaissent clairement dans le livre mais uniquement au travers des observations de Devin et c'est là que ça me gêne. J'aurais bien aimé l'avoir comme POV de façon à bien cerner le personnage et son fardeau, ce que j'ai eu du mal à faire.

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Pas toujours. Je n'ai pas tout le livre en tête, mais le plongeon pour l'Anneau de Dianora est clairement décrit - entre autre - du point de vue d'Alessan - d'un Alessan passablement désorienté d'ailleurs, qui m'avait beaucoup marqué.

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Ah ? Je suis presque sûr qu'on avait Devin en observateur cette fois là aussi. J'aurais volontiers vérifié mais je n'ai plus le livre sous la main.Pour simplifier mon point de vue :Début - jusqu'à la scène du pavillon de chasse : Plutôt sympa, surtout cette dernière à vrai direMilieu - jusqu'au plongeon de Dianora justement : Péripéties qui vont un peu trop dans le sens du complot, longuetFin : Rythme qui s'accélère, on arrive mieux à s'identifier aux protagonistes, très agréablePour le milieu, en fait, je suis un peu dans le même cas que Merwyn. L'ambiance de La Palme ne m'a pas vraiment embarqué. C'est peut être ce qui fait que le milieu m'a justement paru manquer de rythme. A titre de comparaison, les bouquins de Vance n'ont pas non plus un rythme très poussé mais sa façon de décrire les mondes fait que ça passe plus facilement inaperçu.

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Zayn a écrit :Humm... je crois qu'on s'est mal compris. Les sentiments d'Alessan apparaissent clairement dans le livre mais uniquement au travers des observations de Devin et c'est là que ça me gêne. J'aurais bien aimé l'avoir comme POV de façon à bien cerner le personnage et son fardeau, ce que j'ai eu du mal à faire.
Tu as raison, je ne voyais pas ce que tu voulais dire exactement ;). En même temps, je n'ai pas franchement l'impression que ç'aurait été + clair et mieux cerné si Alessan avait été POV. On pourrait aussi dire que le fait même qu'il ne le soit pas, ou seulement sur des temps très brefs, est symptomatique de sa monomanie : il n'a pas d'autre vie, d'autre sentiment, d'autre histoire, que son pays, contrairement à tous les autres. Et par ailleurs, je serais tentée de dire que ce qu'il éprouve à la toute fin apparaît de façon tangentielle, décrit
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Mais bon, ce sont juste des idées qui me viennent, je ne prétends pas avoir raison, d'autant que ma lecture du roman ne date pas d'hier et que je n'ai pas le bouquin sous la main :sifflote:.

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Justement c'est tout ce qui fait le charme d'Alessan! On ne sait jamais exactement ce qu'il pense, on en a qu'un regard exterieur et adlmiratif! Alessan est le personnage le plus charismatique de Tigane (bien que Brandin soit pas mal non plus! ;) ) car il a un coté quasi-légendaire : c'est l'idole, celui que Devin aimerait être! Et c'est pour cela qu'il est si interessant! Je pense pour ma part qu'un point de vue d'Alessan lui aurait surtout desservis et que c'est pour garder ce coté idéal qu'on ne le voit que de l'exterieur! Oui on a tous envie d'en savoir plus mais c'est aussi surement ce qui fait la puissance de ce personnage! :)

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Duarcan a écrit :Bonjour a tous,je viens de finir le livre et pourtant j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose:sait on qui est Devin? Pourquoi Baerd et Alessan connaissent son père et sa mère?Désolé, je crains d'avoir lu un peu rapidement Tigane :sifflote: et j'aimerais vraiment savoir si ce point est explicité dans le roman sans avoir à le relire.Merci d'avance,
UP!je profite que certains l'aient lu dernièrement pour reposer ma question...