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par Vvarden
Maïa
(Ok. Merci Belgarion. Je suis pas encore au top pour trouver les bons post.)J’avais dans l’idée de faire un peu de ‘cuisine’ autour de ce sujet, et ceci d’une manière assez générale. Après avoir consulté un certain nombre d’ouvrage, force m’est de constater que le sujet est largement trop copieux pour moi (bien vu dans le post précédent).. D’où une retraite prudente dite du ‘crabe contrit’.Comment faire ? Ne rien faire est évidement la première solution (la bonne ?). Ou au contraire, s’agiter un peu le neurone, pour le sport et la mise au clair des idées. Essayons la deuxième solution. On pourra toujours revenir à la première, s’il le faut !Puisque le sujet est trop vaste, rétrécissons le. Ou, tout au moins, arrangeons nous pour n’en aborder qu’une partie. Je me suis dit que je pouvais essayer un découpage par auteur, voire même par grande œuvre d’un auteur. Après tout, c’est bien de la pierre de base de l‘édifice littéraire dans son ensemble. Et je peux penser qu’après une approche de plusieurs œuvres, il soit possible de dégager des tendances.Bref analysons d’abord, synthétisons par la suite. Quelle originalité !Bon, pour débuter, un classique, Fritz Leiber, ‘Le cycle des épées’. Et ce n’est pas exhaustif, ce n’est pas une thèse, hein.Les faits :Le monde de nehwon (qui s’étend jusqu’à Tyr bien sur) comprend moult divinités dans tous les lieux géographiques : urbain (Dieux dans Lankhmar, Dieux de Lankhmar), marin (Pays qui coule), aux pôles (de vie, de mort), montagne…. Bref, Fafhrd et son ami baignent littéralement dans un océan de dieux et de divinités.En lisant la quarantaine de nouvelles du cycle, il apparaît clairement que les divinités sont des protagonistes essentiels pour au moins les deux tiers des écrits. Mais Fritz Leiber ne s’est pas contenté de jeter au petit bonheur un panthéon grouillant et varié. Il semble avoir défini plusieurs catégories de divinités, ainsi que quelques individualités atypiques telles que les deux sorciers/demi-dieux( ?) tutélaires des héros, Ningauble et Sheelba, spécialisés, l’un comme l’autre, dans la ‘mise en boite’ de Fafhrd et du souricier. La mort reste également un curieux gaillard, fréquemment mis en scène.L’on constate autrement qu’il existe environ trois catégories de divinités : les dieux issus de la foi de l’homme (dieux dans Lankhmar) habitant au pôle de vie, les dieux DE lankhmar, mystérieux et puissants ainsi que les divinités liées à une région du monde. Ils ont cependant plusieurs points communs : ils sont tous fourbes, cabotins, violents et ne sont jamais ni omniscients ni omnipotents (même les dieux de Lankhmar reculent sous les coups des rats), comme si leurs défauts leur interdisaient d’accéder au stade du vrai divin.A mon sens, c’est d’ailleurs la caractéristique essentielle des divinités du cycle, cette humanité si peu divine qui donne des adversaires à la mesure de nos héros.