Ce sont des éditions collectors, oui : http://subterraneanpress.com/Eldwyst a écrit :A quoi correspond cette édition au fait ?C'est juste une réédition sous un meilleur format ?Au passage les illustrations claquent
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Je viens de finir Toll the Hounds, et je suis littéralement assommé par la qualité de ce roman. Je l'ai tellement apprécié que je crois que c'est pour le moment mon préféré des huit. Si j'avais su, en poursuivant le cycle, que je trouverais encore mieux que Memories of Ice, je ne l'aurais pas cru, et c'est pourtant le cas !Ceux qui ont déjà lu les Malazéens le savent : Toll the Hounds est un livre très particulier et très clairement à part dans le cycle. D'abord parce qu'il est essentiellement intimiste et qu'il n'y a quasiment pas d'intrigue militaire à proprement parler. Et surtout parce qu'Erikson a choisi de dépeindre une bonne partie de l'action (tout ce qui se passe à Darujhistan, soit un peu plus de la moitié du bouquin) en utilisant Kruppe, son personnage le plus ampoulé et poétique, comme narrateur. Et même si le style employé est autrement plus digeste que les tirades philosophico-grotesques incompréhensibles du bonhomme lorsque l'on en vient aux dialogues, il est un fait que ce style surprend par sa légèreté, sa futilité parfois, surtout au regard de la gravité du cycle en général et de la conclusion dramatique (j'allais même dire "épouvantable") de ce huitième livre en particulier. Mais ce qui pourrait être vu comme un défaut (et il est clair que nombre de lecteurs détesteront ce livre) apparaît pour moi comme une qualité. L'auteur mêle ici ses thématiques mythologiques et héroïques avec le théâtre, Shakespeare n'étant jamais loin, et de fait ce focus au plus près de l'intimité des personnages, dont nombre de héros qui n'avaient été qu'effleurés jusqu'à maintenant et sur qui on s'attarde beaucoup plus, apporte une profondeur inédite au roman et par là-même au cycle dans son ensemble.Il est difficile de résumer l'intrigue sans éviter les spoilers, car par définition, toute personne citée dans ce roman sera considérée comme ayant survécu aux tomes précédents. Or Toll The Hounds brasse un nombre inimaginable de personnages des précédents tomes. Le roman se place d'abord comme la suite directe de Gardens of the Moon puisque l'intrigue se déroule essentiellement à Darujhistan et que tous les cliffhangers du premier roman sont ici levés. Mais il s'agit également d'une suite à Memories of Ice, car l'on retrouve tous ceux qui ont survécu à la terrible guerre contre le Pannion Domin. Nombre d'autres personnages se rajoutent à ce tableau, grosso-modo tous ceux qui ne sont pas sur Lether à la fin de Reaper's Gale. Et alors que la vie des habitants humains de Darujhistan bat son plein, avec son lot de rencontres, de retrouvailles, de confrontations et de duels, d'amour, d'amitié, de haine et de trahison, le sort de la ville se voit mis dans la balance divine lorsqu'une foule d'ascendants, attirés par la présence toute proche de Dragnipur, la fameuse épée-warren visant à contrecarrer l'avancée inexorable du Chaos sur les Ténèbres, vont chercher à s'emparer de son effroyable pouvoir. Dès lors, la conclusion de toutes les intrigues terre à terre des protagonistes mortels ne peut qu'aboutir à une issue des plus dramatiques. Mais en parallèle, c'est le destin des Tiste Andii qui se joue dans son ensemble alors qu'un danger plane plus que jamais sur Black Coral en la personne du dying god qui cherche à s'emparer du pouvoir de Kurald Galain pour s'en abreuver, attaquant à la fois un groupe d'Andii rentrant au bercail, mais aussi un nouveau dieu vénéré à l'extérieur de la ville, le Reedeemer, dont la grande prêtresse est en proie à la faiblesse...Le premier véritable point fort de Toll The Hounds, c'est Darujhistan et ses citoyens, bien sûr. On reprochait à Erikson de ne pas assez humaniser ses héros au début du cycle ? Ce roman est au contraire une leçon d'humanité. Quel plaisir de se laisser porter de point de vue en point de vue, de personnage en personnalité, tant les protagonistes, souvent riches d'un passé dramatique, sont vrais et attachants. Ici un vétéran anxieux, là une mère qui délaisse son enfant issu d'un viol, ou encore un escroc amoureux de sa femme, un assassin qui retombe sur son amour de jeunesse, un don juan repenti, un forgeron prêt à tout pour exercer son métier, deux amantes qui jouent au jeu du je t'aime moi non plus, mais aussi, encore plus fort, un simple d'esprit (probablement un autiste, d'ailleurs) ou encore un boeuf malchanceux ! Car Kruppe pénètre au coeur de l'âme de tout un chacun, essaye de saisir l'étincelle vitale de chaque être et de nous la faire vivre. Et l'on se trouve ainsi à papillonner d'un individu à un autre, parfois en l'effleurant presque le temps de quelques lignes, parfois en s'y attardant quelques pages. Le processus narratif est non seulement gonflé, mais aussi très très bien pensé, et si certains lecteurs vont s'ennuyer de toutes ces futilités, d'autres vont se régaler, d'autant que le style d'Erikson est vraiment, vraiment travaillé ici.Deuxième point fort du roman, sa conclusion dantesque, au sens propre. Même si on sent que par ailleurs, compte tenu de tous les ascendants qui convergent vers la ville (et quels ascendants !), la situation peut très vite dégénérer, impossible de s'attendre à une telle débauche destructrice. Et le pire est que les événements s'enchaînent avec une logique redoutable, et qu'une fois le destin en marche, rien ne peut l'arrêter. Le dernier livre sur les quatre est donc un feu d'artifice non stop de sorcellerie, duels anthologiques, scènes à fendre le coeur, morts glorieuses et autres moments à couper le souffle. Erikson m'avait déjà scotché avant (Capustan, Black Coral, Y'Gathan), mais là, il vient encore de franchir un cap. Ce d'autant que pour une fois, il décrit sa pyrotechnie avec force détails, sensations, sentiments, couleurs, etc. On y est, plongés en plein chaos, on est à Darujhistan dans l'enfer de Dante. Un fantastique moment de littérature.Et le troisième point fort, probablement le plus fort de tous, c'est la sublimation du deuil. On l'a dit par ailleurs, Erikson a perdu son père peu après avoir commencé à écrire ce livre. Fatalement, le thème de la mort y est très présent, mais jamais encore l'auteur n'avait décrit le deuil avec une sincérité aussi criante. Certains passages sont bouleversants, et on a les larmes aux yeux en voyant les réactions de certains personnages en apprenant la mort de leurs proches. Bien sûr, il y a une mort qui surpasse toutes les autres, une mort si choquante que j'ai été incapable de poursuivre ma lecture pendant au moins une journée. J'ai laissé mon bouquin ouvert, mais je n'arrivais pas y croire, je n'arrivais pas à lire la suite. Ce coup-ci, c'est sûr, GRR Martin est battu à plate couture. Chapeau bas pour m'avoir fait ressentir tout ça, Mr Erikson.Impossible de ne pas avoir une pensée pour la Trygalle Trade Guild et aux fous furieux qui la composent. Parce que si on pleure dans Toll The Hounds, on y rit aussi beaucoup, et les explorateurs de warrens, Precious Thimble, Sweetest Sufferance et les frères Bole y contribuent grandement. Bravo aussi à Kruppe, à Iskaral Pust (et à leurs deux mules), à Raest, l'impayable Tyran Jaghut déchu, ainsi qu'au boeuf (!) pour certaines franches parties de rigolades. Et mention spéciale à Harllo, ce petit garçon de cinq ans à qui il arrive les pires malheurs mais qu'il est si agréable de suivre. Son histoire est belle, belle à en pleurer, et ce n'est pas pour rien que les dernières lignes du roman lui sont consacrées.Alors oui, il y a quelques points faibles dans Toll The Hounds, mais si peu. Dans la trame, on n'arrive pas vraiment à cerner ce qui conduit l'action à se placer à Darujhistan et pourquoi tant de grosbills y élisent temporairement résidence. C'est très flou, en fait. Ça manque de clarté. Alors que d'un autre côté, certains "mystères" font sourire tant ils sont cousus de fils blancs (l'identité de Traveller, par exemple, on s'en doutait déjà depuis pas mal de tomes, hein). Et globalement, le "non Darujhistan" est un peu en dessous, notamment toutes les pérégrinations des Tistes Andii autour de Nimander Gollit. Autant les humains sont humains, autant les Tistes sont... assez peu intéressants. Mais cette intrigue se laisse suivre, malgré une conclusion un peu vite expédiée. L'histoire du Reedeemer, c'est un peu mieux, notamment compte tenu de sa connexion avec l'intrigue de Memories of Ice (avec le Reedeemer lui-même mais aussi le personnage de Seerdomin). Il y a enfin toute une introduction au passé des Tiste Andii, tournant autour des trois frères Anomander Rake - Andarist - Silchas Ruin, mais aussi de Karkhanas, la cité originelle des Ténèbres, qui se laisse vaguement goûter mais qui n'est pas suffisamment explicitée pour qu'on puisse la comprendre, et donc l'apprécier. Enfin bon, j'imagine que tout est détaillé en long et en large dans la trilogie Karkhanas, justement.En définitive, j'ai adoré ce roman. Encore une fois, je pense que c'est très certainement pour moi le meilleur des huit que j'ai lus à ce jour. J'enchaîne directement sur Dust of Dreams !
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Les personnages du cycle en fanart pour ceux qui veulent mettre des visages sur des noms.http://yapattack.deviantart.com/gallery ... an-Fan-Art
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Comme précisé récemment sur la page Facebook soutenant la reprise de la traduction française, rien de neuf pour le moment, mais nous sommes en pleins congés d'été et de toute façon il n'y aura rien de neuf d'ici la rentrée. Mais le projet reste toujours d'actualité !Arkhanor a écrit :Ça donne juste tellement envie ! Des nouvelles du projet de traduction d ailleurs ?
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Un petit update sur l'avancement du projet de reprise de la réédition française. A savoir que pour le moment, le projet est toujours en attente de décision, cf l'éditeur intéressé lui-même qui m'a dit dans un mail récent, je cite : "Le projet est compliqué, risqué et de longue haleine, il demande une décision mûrement réfléchie. Ça prend un peu de temps."Donc pour le moment, il faudra encore que nous prenions notre mal en patience... et dès que j'ai du nouveau, je vous en fait part.
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Avec l apparition du cycle dans le top 10 du site, des nouvelles sur le projet ?Ser Garlan a écrit :Un petit update sur l'avancement du projet de reprise de la réédition française. A savoir que pour le moment, le projet est toujours en attente de décision, cf l'éditeur intéressé lui-même qui m'a dit dans un mail récent, je cite : "Le projet est compliqué, risqué et de longue haleine, il demande une décision mûrement réfléchie. Ça prend un peu de temps."Donc pour le moment, il faudra encore que nous prenions notre mal en patience... et dès que j'ai du nouveau, je vous en fait part.
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Non, je n'ai pas encore de nouvelles à vous apporter. J'avoue que je ne suis plus aussi optimiste qu'avant sur cette piste éditoriale, mais en effet, laissons le temps faire son office... et croisons les doigts. Du coup, je suis également en train d'explorer d'autres pistes. Bref, j'essaye de vous tenir informer au plus tard avant la fin de l'année.
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UP! Enfin terminé Memory of Ice
!!(désolé pour la très longue absence, je me suis marié cette année avec ma chérie de toujours, et c'est quelque chose qui vous éloigne assurément de la Fantasy pour un bon moment
).Comme les deux tomes précédents (Gardens of the Moon & Deadhouse Gates), j'ai beaucoup ramé pour lire le texte en anglais. Comme les deux autres je les ai lu sur ma liseuse (qui a l'avantage d'avoir un bon dictionnaire de définitions en anglais). Il faut quand même dire que Erikson a un vocabulaire incroyablement riche, et par moment j'ai cru devenir fou. C'est incroyable le nombre de mots qu'il utilise et qui ont un double ou triple sens! Et comme ses personnages ont l'habitude chiante d'avoir des discours à double ou triple sens, j'étais vraiment perdu par moments
.Un exemple : "to lose purchase" -> dans ce cas purchase ne veut pas dire "acheter" mais il s'agit d'une expression signifiant "perdre l'équilibre"! Et c'est tout le temps comme ça (bon j'exagère
). Je n'ai pas encore été lire le fil des courageux (ou des fous, je ne sais pas) qui tentent de traduire le cycle malazéen en français, mais quelque chose me dit qu'ils doivent suer
.Le côté positif, c'est que j'ai amélioré mon bagage en la matière
.Bon, en vrac, voici mes impressions ::arrow: La trame générale de l'histoire est très bien, il n'y a pas de doute là dessus, on est devant un cycle monstrueux.
Le point faible de l'histoire reste quand même le traitement des personnages qui est très inégal (attention, spoilers, hein!). Ainsi :
Pour ça, le SEUL qui vaut vraiment la peine de suivre, c'est Quick Ben. Celui-là, avec son humour et ses compétences (et il en a, whaouh, ), on s'attache bien à lui
:arrow: Un autre qui reste très particulier et très amusant, c'est bien sûr Kruppe (qui reste évidemment mystérieux). Il rend dingue tout le monde, mais pas le lecteur (moi en tous cas) heureusement
.
Plus classique (mais toujours apprécié) : c'est la Lady Envy (qui me fait beaucoup, beaucoup, penser à quelqu'un de mon entourage
).
Même si j'aime bien, toujours, Anomander Rake, j'ai été un peu déçu, comme une impression qu'il n'est pas aussi présent qu'il pourrait l'être. Mais j'ai beaucoup aimé le passage où il explique qu'il comprend très bien les motivations de l'empire Malazéen à se développer.Comme je l'ai dit, c'est une histoire très costaude qui vaut le détour mais je reste quand même avec des interrogations : les batailles à n'en plus finir comme le siège de Capustan, eh bien ce sont des choses qui m'intéressent de moins en moins. Et il y a des "twist" dans l'histoire que je ne comprends absolument pas. Par exemple A ma relecture, je me rends compte que j'ai beaucoup évoqué d'éléments négatifs mais peu de points positifs (sorry for diehards fans! ;-) ). Pourtant, ce monde est bien fait, et a énormément de potentiel, et je reste toujours très intéressé à savoir comment le récit va évoluer et comment le Crippled God pourra être vaincu définitivement (s'il peut l'être).Bref, là, je suis en train de me demander comment poursuivre la lecture du cycle malazéen. Après trois tomes en anglais, je suis un peu au bout de mes forces. Si l'équipe de traduction pouvait s'activer pour les tomes 4 - 10 ce serait une bonne idée
;) .







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Addendum (après réflexion, et après avoir survolé les 78 pages du topic
) : je crois qu'un des éléments déconcertant chez Erikson c'est qu'on a simultanément des éléments très profonds, très bien travaillés (la trame générale, l'écriture) et d'autres qui restent très superficiels (je me répète mais la psychologie de certains personnages...), la conjonction des deux est surprenante pour moi en tous cas.

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Alors en vrac, en tant que lecteur et traducteur non officiel (!) du roman :- Je te confirme qu'Erikson en anglais, ce n'est pas forcément de la tarte au départ. Et puis au fil des tomes, ça finit par passer tout seul. Et c'est beau. Quant à la traduction, c'est vraiment difficile par moments, mais c'est un défi passionnant et j'espère que ma version rendra hommage à la plume de l'auteur.- Pour le traitement des personnages, et sans rentrer dans les détails, je suis d'accord avec toi. Memories of Ice est encore perfectible de ce point de vue. C'est mieux que dans Garden of the Moon et que Deadhouse Gates, mais ça reste, on va dire, moyen plus. Les bridgeburners, oui, j'ai aussi eu la même sensation que toi à ma première lecture VO, mais les subtilités affleurent dès que tu retranscris en VF (comme quoi, il faut pousser), et je les ai beaucoup plus appréciés après les avoir traduits en français. Picker et Blend, notamment, impayables par moments. C'est toute la différence entre comprendre le sens du texte et en saisir toutes les nuances ! D'où ma volonté également de traduire leurs surnoms, car mine de rien, ils acquièrent une importance considérable à partir de ce tome.- Pour Whiskeyjack... on peut adhérer ou pas au personnage, mais il faut garder en mémoire son passé et certains passages du texte de MoI, même si sans doute Erikson n'insiste pas énormément dessus dans ce roman là. En l’occurrence, c'est quand-même un badass, un vétéran vénéré par ses hommes, l'une des plus fines lames du monde et un réel danger pour Laseen car indépendant et de facto incontrôlable. D'où sa rétrogradation. Et en effet, à la base, son grade était supérieur à celui de Dujek, et il reste dans l'esprit des hommes LE chef Malazéen. Le fait qu'il se fasse respecter par Rake et Brood... eh bien lui et Dujek ont quand même tenu tête à Moon's Spawn pendant des années à Pale, sans parler de la campagne victorieuse du Bois de Mott dans laquelle l'ost de Unbras a résisté à une coalition nettement supérieure en nombre, connaissant bien le terrain, autrement plus puissante en terme de magie et dirigée par des quasi-dieux vivants. Donc il y a de quoi forcer le respect. - Pour la Mhybe, je te rejoins sans problèmes. C'est le protagoniste le plus ennuyeux de l'histoire (et du cycle, d'ailleurs), et l'auteur aurait clairement pu élaguer ses parties.- A l'inverse, pour Quick Ben, tu verras, si tu poursuis le cycle, que le personnage se révèle ensuite bien moins sympathique et qu'il devient de plus en plus orgueilleux et arrogant. Comme quoi...- A te lire, vu comme tu aimes le développement des personnages, Kruppe et Envy, je me dis que tu vas vraiment adorer Toll the Hounds ! Sauf que c'est le 8ième tome
- Par la suite tu verras moins de grosses batailles (et Y'Gathan dans The Bonehunters, c'est quelque chose), du moins avant la toute fin, donc pas trop de soucis là-dessus. Si tu as survécu à Memories of Ice, tu peux sans soucis essayer House of Chains. Le roman est moins bien, clairement, mais 1) tu connaitras le dénouement des intrigues de Deadhouse Gates, et 2) tu feras la connaissance d'un certain Karsa Orlong, et tu m'en diras des nouvelles
Pour vraiment commencer à apprécier les personnages du cycle, il faudra que tu attendes Midnight Tides où, clairement, de gros efforts ont été consentis par l'auteur à ce sujet. Quant à la traduction française, au pire des cas c'est mort, au meilleur des cas il faudra patienter de nombreux mois avant qu'elle ne voie le jour !
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Eh bien merci pour ta passion, Ser Garlan
, ça me rassure de savoir que je ne suis pas le seul a avoir eu de la peine à différencier les Bridgeburners.A propos de Whiskeyjack, toujours, je comprends bien qu'il s'agit d'un personnage exceptionnel. Mais le problème c'est qu'Erikson ne nous montre pas vraiment en quoi il est exceptionnel. Tous les hauts faits qu'il a réalisés ont eu lieu avant Garden of the Moon (tome 1) donc ça devient un peu difficile de convaincre le lecteur!
J'ai besoin d'avoir des "faits". Il ne suffit pas que le texte me dise 36 fois que Machin est vraiment exceptionnel, il faut qu'il me le prouve noir sur blanc devant mes yeux durant le récit
. Dans un autre cycle, tu as par exemple Robert Jordan qui n'arrête pas de nous dire que les Réprouvés (Forsaken) font des machinations à n'en plus finir et manipulent tout le monde...eh ben au final, après 14 tomes on ne voit pas grand chose de ce côté là donc la crédibilité du personnage en prend un coup
. Pourtant je suis un fan de la Roue du Temps (et comme tous les fans, on finit par accepter les énormes défauts du cycle, à vivre avec, et à les tourner en dérision....j'ai l'impression que ça doit être la même chose pour les fans d'Erikson
).C'est un peu perturbant, parce que du coup, certains personnages sont très crédibles pour moi alors que d'autres le sont beaucoup moins, ça donne un effet de distorsion un peu déstabilisant. Dans ceux qui posent un problème de crédibilité, . Il y a aussi des informations que tout le monde prend comme argent comptant mais qui sont totalement invérifiables (par exemple Et j'ai pas envie de voir Quick Ben baisser dans mon estime!!
Nooooooon :pleure:Un autre truc qui me chatouille un peu dans le cycle malazéen, c'est les pirouettes parfois un peu faciles de l'auteur (ainsi Ah, et question existentielle : Bon, pour finir, voilà quand même quelques éléments qui me font aimer le cycle malazéen
:- L'écriture est assez remarquable, c'est indéniable.- Erikson arrive a surprendre le lecteur qui se retrouve projeté d'une ambiance à l'autre en l'espace de quelques lignes (des situations cocasses à des moments totalement inattendus).- Il y a un côté "aaaaahh" quand les pièces du puzzle se mettent gentiment en place ().Mais bon, il reste 7 tomes, autant dire que ce que j'ai lu n'est qu'un amuse-bouche
:sifflote: .





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