Un petit topo après visionnage des quatre premiers épisodes d'une série qui rentre dans la ligne éditoriale Elbakinienne. J'essaie de parler du
bazar sans trop dévoiler !
Hai to Gensou no Grimgar [Le monde des cendres et de fantaisie]Visible en VOSTFR chez WakanimEpisode 1 à 4Parmi les animes de la saison hiver 2016, Grimgar semble être le préposé au « médiéval fantastique occidental ». Cet anime (A-1 Picture aux commandes) est une adaptation d'un
light novel, ces romans pré-publiés dans des magazines japonais destiné aux jeunes publics. Douze épisodes sont prévus, et il est fort probable qu’il n’y aura pas plus. En effet, ces adaptations sont faites pour pousser le public vers le support original. Celui qui fait rentre l’argent dans la caisse. Vous êtes prévenus.Ce type d’anime, une publicité pour des romans young adult fantasy, a donné toutes sortes d’œuvres allant du communément populaire (Sword Art online), au sympathique (Danmachi) en passant par l’original (Rokka no yusha) et l’escroquerie grossière (Overlord). Généralement, ces histoires évitent de faire dans le
world building serious bizness et proposent souvent une rapide mise en scène (jargon à l’appui) typique des jeux vidéos pour coller aux références de la cible éditoriale. Ce qui va distinguer un light novel d’un autre, c’est l’intérêt pour l’évolution des personnages et/ou l’exploitation d’un gimmick censée casser la routine des clichés.Dans le cas de
Grimgar, nous avons droit à un groupe d’adolescent projeté dans un monde « médiéval fantastique » inconnu, sans aucun souvenir de leur passé. Leur vêtement et leur vocabulaire laissent à croire qu’ils sont de notre monde. Mais aucune explication n’est donnée et il n’y en aura vraisemblablement jamais. C’est la demi-arnaque typique des light novels, ça ! Néanmoins, l’intérêt de Grimgar est ailleurs. Il se situe plutôt dans les mésaventures de nos débutants pour survivre comme aventuriers-mercenaires dans ce monde anxiogène.Bon. Qu’est ce qui pousserait les bonnes gens d’Elbakin à tester cet anime ? Surtout quand on a passé l’âge de s’identifier à des adolescents et que le
parcours de lecture commence à peser sévère, même face à du bon matériel. Et bien, déjà, la direction artistique colle assez bien à l’univers et l’ambiance qui est vendue. Les décors en aquarelle donnent un certain caché aux traditionnelles villes médiévales, forêts dangereuses et ruines ensoleillés. Le design des personnages est classique mais agréable et assez travaillé. Chose peu commune dans l’animation, le langage corporel des jeunes gens est assez bien retranscrit. Pourquoi je parle de langage corporel ? Parce que l’autre aspect intéressant de Grimgar c’est que les comportements des jeunes, par leur maladresse, leur questionnement, leur volonté à bien faire ou bien paraître les rendent attachants. D’ailleurs, les scènes d’actions montrent assez bien la pénibilité physique et émotionnelle de combattre et de tuer pour de « vrai » des adversaires qui eux aussi ne veulent pas crever.De toute manière, le visionnage des deux premiers épisodes permettra à quiconque de voir s’il adhère à l’ambiance, au rythme et aux personnages. Le premier tiers de l'anime nous propose déjà une évolution de l’intrigue, toujours centré sur notre groupe de héros, ce qui laisse espérer une histoire satisfaisante sur 12 épisodes.