J'ai vu 11 fois le hobbit. Je n'ai pas été contaminé par la maladie de l'or, mais j'ai par contre à force été contaminé par la maladie de la subtilité induite.A force de voir le film, j'ai découvert -à tort ou à raison, l'avenir et les films suivants nous le diront, que Peter Jackson et son équipe ont donné dans le film de très nombreuses (mais vraiment très nombreuses) informations sans les expliquer.Dit autrement, quelqu'un qui n'a pas attrapé ma maladie aura très souvent des intuitions qu'il prendra pour des coïncidence, peut-être. Moi, malade j'y vois des quasi certitudes car il y a trop d'indices qui concordent. Cela a démultiplié la qualité et la précision du film à mes yeux au point où j'y vois une œuvre virtuose d'un (ou plusieurs) génies de la mise en scène.Je pourrais vous citer de très nombreux exemples comme autant de symptômes que les plus cartésiens estimeront délirants, donc je ne vais pas forcément m'étendre non plus car j'ai déjà été violemment critiqué sur certains de ces points (
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j'ai notamment une théorie amusante sur Azog et Saroumane qui s'écarte énormément de Tolkien mais qui continue à me troubler ... voire me hanter, tout comme la manière dont l'équipe met en scène la "disparition" de Galadriel, à ce moment précis du film encore plus rapide qu'un lapin de Rhosgobel !
)A noter que je n'ai pas du tout vu ça aussi fréquemment dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.Ces subtilités induites baignent le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, qui est comme vous le savez crédité en co-scénariste du hobbit.Rien que les extraordinaires dernières minutes de ce film coup de poing sont très subtiles, révélant(peut-être)
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des secrets dans les deux dernières secondes.
..J'ai tenté de montrer dans mon blog les très nombreux rapprochements qu'on pouvait faire entre le Labyrinthe de Pan et l'Histoire sans fin (
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parallélisme entre les quêtes d'Ofelia - crapaud, monstre aveugle, nom - et de Bastien/Atreyu - crapaud, sphinx aveugles, nom de l'impératrice - ; les deux ont un livre magique servant de passerelle entre le réel et l'imaginaire... Del Toro a donné au regard de son faune le même regard que celui du loup du Néant de Fantasia ... et je pourrais continuer dix pages mais je m’arrête là car je suis ici hors sujet).
Pas si hors sujet, car j'ai ainsi émis - toujours éventuellement délirante - l'hypothèse que ces subtilités induites dans le scénario du Hobbit - Un voyage inattendu, parfois le cadrage, était peut-être un apport direct ou indirect de Guillermo Del Toro.Toujours est-il qu'entre de nombreux autres moments du Hobbit-Un voyage inattendu, j'ai de par cette maladie, remarqué au bout de x visions (huit ou neuf je pense) que
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la caméra de Peter Jackson insistait sur les gros anneaux que portent le Roi Thror lorsque la voix off dit qu'il est obnubilé par l'or
.Afin d'en avoir le cœur net, j'ai récupéré quelques captures du seigneur des anneaux - La Communauté de l'Anneau, pour un résultat peu probant certes
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semblant amener sur le fait que l'anneau que porte Thror dans le prologue du Hobbit - Un voyage inattendu est le même qu'un des sept anneaux Nains vus dans le prologue du Seigneur des Anneaux- La Communauté de l'Anneau.
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De fait, je ne serais pas étonné que le film s'oriente vers un rôle de l'Anneau de Thror (celui de Durin dans les livres) dans la "maladie de l'or"dont parle Bilbon dans le prologue. Rien que de par l'existence de ce plan - et d'autres comme celui où on voit Thror poser les deux mains sur les créneaux d'Erebor toujours dans le prologue) insistant sur ses anneaux au moment où la voix off parle de sa soif d'or ...
Enfin, c'est pour ces quelques raisons exposées ici (et bien d'autres !) que j'ai grand hâte de voir les deux prochains films de Peter Jackson !! Pour le plaisir bien entendu, mais aussi pour vérifier une à une la douzaine d'hypothèse que j’ai échafaudé en voyant et revoyant le premier film ... Et si j’ai vu juste, pour moi, Peter Jackson est vraiment un génie ! Car il nous l'a déjà dit ... sans nous le dire.