Wow, quelle ambition sans cesse renouvelée chez lui !alana chantelune a écrit :L'odieux connard promet que sa prochaine prose concernera Pompeï !!!
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Voilà, vu la suite (?) de 300, 300 : La Naissance d'un empire, et donc ma critique :Sorti en 2007, 300 était une superbe adaptation du comic book éponyme de Frank Miller. Malgré quelques rajouts politiques très discutables de la part de Miller, le film constituait une grande réussite picturale et épique offrant des morceaux de bravoure impressionnant. Bien que ne se prêtant absolument pas à cela, le long-métrage voit naître une suite sous-titrée Naissance d’un empire. Malheureusement, Zack Snyder ne reste plus que co-scénariste et producteur, laissant sa place à Noam Murro, un inconnu seulement responsable du film Smart People. On retrouve également en acteur principal l’australien Sullivan Stapleton, peu habitué des premiers rôles, et Eva Green, qu’on n’imaginait pas forcément dans le rôle de la méchante de service. Autant dire que ce nouveau volet part avec de grosses appréhensions quant à sa qualité. Qu’en est-il du résultat final ?On retrouve tout d’abord Léonidas, mort sur le champ de bataille des Thermopyles, et un Xerxès triomphant et plus belliqueux que jamais. Mais rapidement, l’histoire revient en arrière guidée par la voix de la reine Gorgo pour nous compter l’épopée guerrière du général grec Thémistocle, depuis sa victoire de Marathon contre le roi Perse Darius, jusqu’à son combat désespéré contre l’armada perse de Xerxès et Artémise, qui verront ici leurs origines plus approfondies. La Naissance d’un empire demandera plus que du courage et de la témérité, mais réclamera le prix du sang. Ce nouvel opus partait sur des bases précaires. Cependant, force est de reconnaître qu’il ne s’en tire pas aussi mal qu’on aurait pu le penser. Malgré un certains nombres de gros défauts, La Naissance d’un Empire aligne quelques atouts capable de motiver son visionnage. Parmi eux, il y aura la construction du long-métrage, qui ne se contente pas de prendre la suite du premier volet mais de l’enchâsser en son sein. La première partie se passe ainsi avant les événements de Thermopyles, la seconde simultanément et la dernière après la fin de Leonidas. L’idée même de la chose ajoute une belle dimension et une certaine ampleur au film. Même si on relève beaucoup de maladresses dans les origines de Xerxès – le changement de taille ? Le flou sur sa transformation ? -, force est d’avouer que l’ensemble regorge d’intérêt, pour son côté historique – en partie seulement – et apportant un certains nombres de réponses auquel 300 ne répondait pas forcément. L’autre qualité de ce 300 c’est, au final, de trouver un rythme régulier regorgeant d’action avec quelques scènes épiques qui permettent au film de tenir en haleine pendant une heure et demi. Certaines seront d’ailleurs très réussies – la première confrontation navale et l’attaque par le feu – malgré un certain côté déjà vu. Enfin, Eva Green présente un versant certes too much avec son personnage – et l’actrice surjoue un brin d’ailleurs – mais elle remplit parfaitement son rôle, arrivant à relever la tonalité du film et y immiscer la sauvagerie inhérente au premier volet. N’oublions pas un dernier bon point pour La Naissance d’un Empire, en l’occurrence sa bande originale, qui colle et épouse parfaitement les scènes d’action et insuffle une dimension épique certaine – notamment la remarquable partition avant la bataille navale finale. Malgré tout ça, ce nouveau 300 n’arrive jamais à la cheville de son prédécesseur et affiche de sévères tares.L’inexpérience de Murro se ressent en fait pendant tout le film et celui-ci tente simplement de coller au plus près du style Snyder originel. Ainsi, l’esthétique du film reste la même, le côté grandiloquent aussi…mais là où Snyder savait jouer au bord du gouffre, Murro saute à pied joint dans l’excès. Exemple simple et révélateur, le jeune réalisateur filme ses scènes d’actions – et pas qu’elles au demeurant – avec une tonne de ralentis, il en met absolument partout si bien que l’attaque de Marathon qui dure une dizaine de minutes, doit compter au moins la moitié de ralentis, c’est insupportable. De même, le sang numérique gicle à gogo et en une quantité encore plus importante que dans le premier – c’est dire ! Ajoutons à cela les excès des personnages et le film se retrouve bancal, sorte de rejeton Snyderesque fait par un autre qui tente d’amplifier tout ce qu’il a vu et retenu du réalisateur américain. La scène entre Thémistocle et Artémise durant leur « entrevue » atteint des sommets de ridicule et de bêtise, elle fait perdre à elle seule beaucoup de bons points au film. C’est aussi le nœud du problème de ce nouveau volet, celui de n’avoir dans le fond rien d’original à raconter en termes de péripéties et de calquer son parcours sur celui du précédent opus. Pire encore, Stapleton, sans être tout à fait mauvais, se révèle cruellement banal pour son rôle de leader et fait pâle figure en face du monstre de charisme qu’était Léonidas. Jamais il n’arrive à dégager cette impression de puissance et cette folie guerrière que possédait le leader Spartiate. Les seconds rôles grecs n’existant tout simplement pas et Xerxès se retrouvant en recul total dans le volet, tout concoure à donner le champ libre à Eva Green qui arrive certes à maintenir un rôle de méchant crédible à l’écran, mais tombe aussi souvent dans l’excès… En fait, l’immense problème de La Naissance d’un empire c’est qu’il pointe son principal paradoxe du doigt tout du long. Il n’avait pas de raison d’être autrement que pour rallonger la sauce et faire de l’argent. Ainsi, difficile de retrouver le souffle épique et l’originalité à la fois dans l’aspect visuel et dans l’univers dont bénéficiait le premier. Le résultat parait divertissant mais vain. Reste en plus un problème, bien plus lourd pour le métrage, c’est-à-dire l’influence de Miller sur le discours sous-jacent. L’auteur ayant amorcé dans sa bibliographie un tournant ouvertement raciste et xénophobe – Holy Terror en est l’illustration criante – son scénario transpire de l’opposition Etats-Unis de la liberté (= Grecs) contre le monde arabe de la bestialité (= Perses). Alors que 300 limitait la casse une fois sorti des scènes entre Gorgo et le conseil – Miller n’avait pas encore atteint son niveau idéologique actuel -, La Naissance d’un empire regorge de leçons de morale sur le mot liberté et les Grecs n’arrêtent littéralement pas de le crier...tout le temps. C'est insupportable, et sort le film de son empreinte proto-historique et fantastique. Ce qui menace sans cesse de faire basculer le long-métrage.Exemple typique de la suite qui n’avait pas lieu d’être, film de tous les excès, La Naissance d’un empire peine à convaincre mais fait bien mieux que ce qu’on aurait pu craindre au départ. Entre divertissement honnête et film d’action décomplexé, le film de Noam Murro ne restera pourtant pas dans les mémoires. Arrêtons là l’exploitation du filon…P.S : Gillo, je me demande si la franchise 300 n'aurait pas sa place ici, ça part d'un fait historique certes mais ça dévie très largement en fantasy.
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/viewtopic.php?t=4782 ;)Après, j'ai décidé de ne pas du tout traiter ce film questions brèves, parce que bon... 

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Vu 300 y a une semaine je plussoie Littlefinger.Une belle daube, un sous-spartacus dans tous les sens du terme. Le premier 300 était assez jouissif dans sa montée en puissance, malgré l'idéologie douteuse. Le rythme de celui-ci est mou du genou: Discours à athènes, baston dans la mer, discours sur la plage, baston dans la mer, discours sur la plage, , discours sur la plage, baston, discours à rallonge, baston, gros plan sur l'armée terrestre de xerxès qui fleure bon l'annonce du 3ème opus...Ô joie!Les discours philosophico-ethiques se perdent dans le néant le plus nanar. Les grecs épris de liberté pour tous (sic...) contre les perses esclavagistes (oui c'est mentionné une fois). les combats sont certes corrects mais, après spartacus c'est bien mou quand même.2 scènes d'anthologie nanarde:Même avec l'abonnement pathé, ça faisait mal aux yeux... Je déconseille vivement ou alors comme nanar. 
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Merci pour vos critiques de 300 2... Je pensais déjà le boycotter à cause de l'idéologie nauséabonde que promeut Miller (j'ai revu des gros bouts du premier film et franchement, c'était déjà bien glauque), mais vous évacuez les quelques scrupules de fan d'Antiquité qui me restaient.
Il faudrait ressortir la définition d'Aristote de l'esclave comme "outil animé".
Même si c'est pas supposé être un film historique, ça fait saigner mes yeuxDuarcan a écrit :Les grecs épris de liberté pour tous (sic...) contre les perses esclavagistes (oui c'est mentionné une fois).

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Bill Murray y a un tout petit rôle, mais The Grand Budapest Hotel est vraiment très bon (je ne sais pas pourquoi, ça m'a un peu fait penser aux aventures de Tintin), et il y a toute une galerie d'acteurs et de personnages assez croustillante, Ralph Fiennes en tête (ça doit faire un bout de temps qu'on ne lui avait pas offert un aussi bon rôle, je crois).
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Je sors des Monuments Men...Je vais être assez virulent mais j'ai pas vu un film aussi mauvais depuis assez longtemps. C'est tellement vide et bourré de bien-pensance, propret, que j'en ai dégueulé de la guimauve en sortant...La guerre n'a jamais autant donné envie, merci M. Clooney, c'est coloré, gai, et en plus on milite pour une noble cause (j'ai bien retenu la morale de Clooney assénée pendant cette torture) et on combat les méchants très méchants allemands nazis bien caricaturaux.Tout est cliché, prévisible, manichéen. Pourtant le casting était très ambitieux : Damon, Clooney, Blanchet, Goodman, Murray, Dujardin. Seul Murray et Goodman surnagent et parviennent à tirer leur épingle du jeu. Dujardin est comme d'habitude depuis son oscar : il se regarde jouer (c'était déjà affreux dans Le Loup de Wall Street, film pourtant génial).J'avais pourtant bien apprécié Les Marches du Pouvoir de Clooney mais là, c'est un ratage complet pour moi et ni la musique ni la réalisation ou la non réalisation ne sauvent le film.Pour finir, j'évoquerai les dialogues : Peut-on écrire aussi mal ? Au secours, c'est niais, répétitif, sans sens... Bref, une purge !What else ? 

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Mmm, je sais pas pour Monments Men, mais il est très bien Dujardin dans le Loup.(Ou alors c'est le syndrome bashing habituel des acteurs français qui partent à Hollywood, après Cotillard...Lucius a écrit :Dujardin est comme d'habitude depuis son oscar : il se regarde jouer (c'était déjà affreux dans Le Loup de Wall Street, film pourtant génial).

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Je ne sais pas si tu as vu le Loup de Wall Street en français ou en VO, moi je l'ai vu en VO, et je suis complètement d'accord avec Lucius, Dujardin en fait des tonnes. Traditionnellement, accent français en anglais = ridicule, donc normalement pas besoin d'en rajouter, et là on a l'impression qu'il l'exagère encore plus, ce qui n'est franchement pas nécessaire. Jean Dujardin n'apporte rien au film, si ce n'est un nom de plus au générique ; honnêtement, ils auraient pu prendre n'importe quel autre acteur. Ce n'est pas du bashing, simplement, j'ai l'impression que la tendance du moment veut que l'on mette un petit frenchie, un allemand ou un italien au générique, pour que les films soient mieux reçus en Europe, et banco. Après ce n'est que mon opinion.Je n'ai pas vu Monuments Men, et le peu que j'en ai vu me fais dire que je n'irai pas !NeoSib a écrit :Mmm, je sais pas pour Monments Men, mais il est très bien Dujardin dans le Loup.(Ou alors c'est le syndrome bashing habituel des acteurs français qui partent à Hollywood, après Cotillard...Lucius a écrit :Dujardin est comme d'habitude depuis son oscar : il se regarde jouer (c'était déjà affreux dans Le Loup de Wall Street, film pourtant génial).)
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Effectivement je n'avais pas vu les choses comme ça, c'est vrai que tout le film est surjoué. N'empêche que là où je me suis tordue de rire devant les performances des co-acteurs, celle de JD m'a laissé complètement de marbre, et venait clairement comme un cheveux sur la soupe. Il faudrait demander au public américain ce qu'il en a pensé !
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J'ai vu Le Loup de Wall Steet en VF donc peut être cette impression a été augmentée pour moi du fait du doublage mais en même temps, Di Caprio et Hill était aussi doublé du coup... et je n'ai pas eu la même impression. Je tiens quand même à signaler que Dujardin est un acteur que j’apprécie et que je ne suis pas du tout adepte du bashing des acteurs français, loin de là. Je trouve cependant que depuis The Artist, Dujardin a changé sa manière de jouer et je le trouve moins spontané et moins "dans" ses rôles que par le passé, comme s'il n'avait plus rien à prouver. Ce n'est pas tant le surjeu (surtout dans Le Loup de Wall Street dont le surjeu fait partie intégrante du film) c'est plus une impression qu'il se prend au sérieux, qu'il reste Jean Dujardin et pas ses personnages. Et je l'ai particulièrement trouvé mauvais dans Le Loup de Wall Street et vu le petit rôle, il semble en effet que un acteur plus "passe partout" aurait pu tenir le personnage.Bien entendu, cela reste mon avis et un ressenti donc pas une vérité absolue. Je ne conseillerai cependant pas d'aller voir Monuments Men mais je ne boycotte pas le film à l'entrée des cinoches
!D'ailleurs, quelqu’un sait si les résultats au box office sont bons ?

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La critique d'How I Live Now de Kevin MacDonald, qui a bidé un peu partout, et c'est assez logique :Très à la mode (et c’est peu dire), le film - et quasi-toujours rapidement la franchise – pour adolescentes a envahi nos salles. Depuis le phénomène Twilight et encore aujourd’hui avec Hunger Games, la recette est simple : une histoire d’amour entre teenagers, bien fleur bleue et naïve, une complication qui les sépare (du genre « Merde, ta mère le sait que t’es un vampire ? » ou « Tiens, on vit dans une dictature en fait ?"), et surtout un triangle amoureux. Bref, on l’a compris, un suicide artistique dès la base du projet. Cette fois, c’est How I Live Now de Meg Rosoff qui trouve le chemin du grand écran. Pour l’occasion, Kevin MacDonald prend la direction. Ce qui ne manque donc pas d’interpeller tant on imaginait mal le réalisateur de l’excellent « Le Dernier Roi D’Ecosse » avec Forest Whitaker, venir sur le terrain du film pour jeunes adolescentes pré-pubères. C’est en plus la géniale Saoirse Ronan qui interprète le rôle-titre, déjà aperçue dans The Grand Budapest Hotel ou Hannah. Il n’en faut pas plus pour attiser la curiosité. Nous sommes dans un futur proche, et Elizabeth – enfin Daisy – arrive à Londres pour passer quelque temps avec ses cousins et cousines à la campagne. D’apparence rebelle et fortement perturbée, l’adolescente va faire la connaissance d’Isaac, Piper et surtout d’Eddie. Ce dernier va bouleverser sa vie en passant ses défenses et en la laissant éperdument amoureuse. Pourtant, une bombe nucléaire explose à Londres et très rapidement les choses tournent mal alors qu’une troisième guerre mondiale éclate. Dès lors, séparées des autres, Daisy et Piper vont devoir survivre à la brutalité qui s’abat sur eux.Comme vous l’avez déjà constaté, How I Live Now ne peut pas se débarrasser de son format Young Adult. Et c’est là le défaut majeur du film puisque la romance Eddie/Daisy n’a rigoureusement rien à envier à celle de Bella et Edward. C’est gnan-gnan et fleur bleue à souhait (avec un vrai passage de « je lèche le sang sur ton doigt ») et Daisy tombe bêtement amoureuse comme l’adolescente lambda au cinéma US. Voilà qui plombe l’histoire au départ et l’achèvera dans les dernières minutes d’une pseudo-happy end qui fera pleurer plus d’une féministe. A ce stade, il faut s’arrêter sur un autre défaut du film : le traditionnel « beau gosse ténébreux ». Et là, lançons un appel aux studios : Arrêtez par pitié de croire qu’un acteur qui est brun, grand, avec des muscles et un regard ténébreux fera un bon acteur. George McKay se voit attribuer le rôle d’Eddie... et encore une fois, le prétendant a le charisme d’un artichaut cru. C’est terrible. Il n’y a aucun talent dans son jeu, qui reste monolithique à souhait et qui révèle simplement un adolescent au regard bovin. C’est le gros miscast du film…surtout en le comparant à Saoirse Ronan. Evidemment, on se demande donc ce que peut apporter le film après ces deux défauts majeurs….eh bien justement, How I live now souffre d’un grave souci qui, en réalité, le sauve du film pour adolescents lambda : il ne sait absolument pas où se positionner.Si la romance est bien présente, elle n’occupe qu’une partie congrue du film (le début, quelques flashs ridicules au milieu et la toute fin). Le reste du métrage fait d’abord la part belle au personnage de Daisy, une jeune fille avec des soucis psychologiques évidents (TOCs notamment) qui permet de changer un peu des stéréotypes habituels. De plus, elle est incarnée par l’irlandaise Saoirse Ronan, extrêmement talentueuse et qui insuffle dans son personnage une véritable identité, un peu comme Jennifer Lawrence dans Hunger Games (qui constitue l’unique bon point du film, vraiment le seul). Mais là où How I live Now tranche avec le reste de la production c’est le ton sombre qu’adopte le film avec la partie apocalypse militaire. Et pas de noirceur à la Hunger Games hein, pas d'esbroufe ou de ville drag-queen. Non ici, c’est plutôt du HeadShot en gros plan d’un enfant de 14 ans…qui n’est même pas mort et qu’on filme se traîner par terre avec un trou à l’arrière du crâne avant de se reprendre une balle. La rupture de ton de la seconde moitié s’avère violente et le métrage de MacDonald s’inspire un poil de…La Route. Dans le genre influence totalement incongrue, ça se pose là. Une grosse partie du film voit Piper et Daisy fuir les militaires, les camps de sûreté et les terroristes, et c’est clairement la grosse réussite du métrage. Kevin McDonald filme durement ses protagonistes et des passages d’une extrême cruauté – les soldats dans la forêt – ou simplement offrant des images impressionnantes – la découverte des corps entassés et mangés par les renards…Du fait, How I Live Now impressionne par son abord brut de décoffrage qui contraste totalement avec le côté Young Adult. On finit par se demander comment peut se positionner le film. En tant que Teenage-movie, il va traumatiser à vie les adolescentes fans de Bella ou Katniss, en tant que film apocalyptique, il se plombe avec une romance bas de gamme et attendue. Difficile dès lors de savoir à quel public il se destine mais on rajoutera encore quelques gros atouts en sa faveur. D’abord le fait que Kevin MacDonald n’a rien des tâcherons embauché d’habitude pour ce type de film ( à l’exception notable de David Slade, le réalisateur du 3ème volet de Twilight dont on se demande toujours pourquoi il a fait ça…Hard Candy, 30 Jours de Nuit, Twilight , la série Hannibal…cherchez l’erreur.). Sa mise en scène et sa réalisation font des merveilles, ses plans affichent une insolente réussite dans les prises de vues et leur composition, il magnifie son héroïne avec brio…bref, c’est très bon. De l’autre, en oubliant le cornichon amoureux, les jeunes acteurs s’avèrent plus que convaincants notamment Tom Holland et Harley Bird, respectivement dans les rôles d’Isaac et Piper, toujours justes et remarquablement à l’aise pour leur âge. Ce qui accentue encore plus l’étrange sentiment général que dégage le film.Car oui, en définitive, difficile de juger How I Live Now qui semble agglomérer deux films en un seul étrange hybride. Le film de Kevin MacDonald se classe, naturellement, comme le meilleur représentant du genre Young Adult – pas très difficile mais quand même – et peut même prétendre être un bon film. On ne pourra pourtant s’empêcher de penser que débarrasser l’histoire de sa gangue adolescente en ferait même un excellent long-métrage. Il a l’avantage de prouver définitivement qu’il faut arrêter d’adapter les frasques adolescentes best-sellerisées au cinéma, car jamais il ne pourra en ressortir quelque chose de puissant. En attendant, jetez-y un œil, ne serait-ce que pour l’étrangeté de la chose et la beauté formelle de l’objet final (sans parler de Saoirse Ronan).
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Cette fois, retour aux super-héros avec Captain America 2 - Le Soldat de l'Hiver de Joe et Anthony Russo :La phase 2 du Marvel Universe au cinéma a commencé sur les chapeaux de roues avec Iron Man 3 (ou a très mal commencé selon si vous vous adressez à un fan du comic book ou à un néophyte) mais s’est embourbée avec le très décevant Thor 2, largement en retrait par rapport à l’ensemble des autres Marvels. Autant dire que Captain America 2 était attendu au tournant, tant les studios devaient rassurer le public. Alors que le premier volet constituait une plaisante surprise, Joe Johnston s’en est allé et la suite se voit confiée aux frères Russo, Joe et Anthony. Pas très connus au cinéma ( et c'est peu dire, qui se souvient de Toi et moi…Et Dupree ?) mais un peu plus dans les séries TV, leur nomination avait de quoi inquiéter. Comment deux novices allaient-ils pouvoir mener à bien la franchise du héros le plus patriotique qui soit ? Ce second opus, intitulé Le Soldat de l’Hiver, a pourtant surpris tout le monde. Explications.Steve Rogers, alias Captain America, s’acclimate doucement au XXIème siècle après avoir enduré le pire avec les Avengers dans l’invasion de New-York. Pourtant, des choses se trament en secret et Nick Fury, le directeur du SHIELD commence à soupçonner un complot visant son organisation. Épaulé par La Veuve Noire et Falcon, les deux héros vont devoir se confronter à une organisation secrète aux moyens colossaux employant un tueur sans-pitié et surpuissant surnommé le Soldat de L’hiver. Malgré les pertes et les blessures, Captain America va se retrouver confronter non seulement à son passé mais aussi à un avenir qui s’assombrit.Captain America est un héros difficile à adapter. Né dans le patriotisme américain de la seconde guerre mondiale, il peut très vite devenir de la propagande pure et simple. Heureusement, le premier volet jouait la carte de l’historique pour pallier à cet écueil. C’était donc ce volet, dans notre époque, qui allait se révéler déterminant. Les Russo s’en tirent d’ailleurs extrêmement bien, notamment pour dépeindre Steve Rogers, un homme mélancolique et solitaire, dont la vie a été brisé par son sommeil de près de 70 ans. Chris Evans tire ici encore davantage son épingle du jeu et prouve définitivement qu’il est parfait pour incarner l’homme ET le Super-héros. De plus, un peu à la façon de l’arc Civil War des comics, les réalisateurs ont l’excellente idée de positionner Captain America en porte-étendard des idéaux défendus jadis par les américains mais aujourd’hui largement foulés au pied. Du fait, pas de patriotisme américain à proprement parler, mais une sorte d’idéalisme fantasmé. Ainsi Rogers s’oppose au projet Insight qui tente d’instrumentaliser le concept de liberté dès le départ .C’est d’ailleurs ce concept qui occupe la part centrale du long-métrage et le scénario imaginé s’avère très convaincant, très actuel et surtout très juste. Comment protéger la liberté ? Doit-on prévenir la menace pour être libre ? Autant de questions fondamentales qu’explore le film avec bonheur. A l’instar du très politique Iron Man 3, le ton cynique en moins, le propos fait mouche. Concernant le cœur de l’intrigue elle-même, les Russo s’inspirent du travail du duo Bendis/Hickman sur Secret Warriors et L’hiver Meurtrier de Brubaker (qui fait d’ailleurs un caméo). Le melting-pot prend bien, même très bien et offre une histoire forte à la fois en rebondissements mais aussi en questionnement, notamment dans le rapport de Captain America envers son ennemi Le Winter’s Soldier. Ce dernier se révèle aussi fidèle et efficace que magnifiquement incarné par Sebastian Stan. Charismatique, impressionnant et intriguant, il offre un vrai adversaire au super-héros, là où Red Skull n’avait pas vraiment marqué les esprits. La réalisation des frères s’avère également d’excellente facture, aussi nerveuse qu’il le faut dans les phases d’action sans pourtant jamais tomber dans une shaky-cam agaçante. Les multiples scènes de combats, bien plus nombreuses cette fois, sont superbement chorégraphiées et offrent quelques morceaux de bravoure (la poursuite de Nick Fury en voiture, l’affrontement sur le pont, les héliporteurs…) épaulées par des effets spéciaux impeccables et assez impressionnants. De même, Captain America est lié au SHIELD et donc aux personnages de Fury ou Black Widow. Le premier occupe une place de choix, notamment au début et Samuel Lee Jackson n’a aucun mal à briller. La seconde quant à elle manque un poil de subtilité dans son jeu mais permet à son personnage de gagner en épaisseur et en humanité. Mentionnons pour finir les petits nouveaux de la troupe alias Falcon incarné par l’excellent Anthony Mackie ,et Alexander Pierce interprété par le grand Robert Redford. Tous deux convainquent immédiatement et jouent un rôle essentiel dans la réussite du long-métrage.Côté fan-service et continuité, Le Soldat de L’hiver fait mieux que tous les autres précédents films et changent radicalement la face du Marvel Universe. On retrouve un tas de clins d’œil pour les fans : Stan Lee en caméo, des noms tels que Jason Sitwell ou Alexander Pierce, la mention d’un héros d’un futur film Marvel – aka Stephen Strange – ou encore Nick Fury qui part en Europe… N’oublions pas les fameuses scènes post-génériques (une après le premier, une en fin du second) dont la première donne de beaux frissons sur les trois personnages qu’elle laisse entrevoir. Voilà qui devrait achever de vous convaincre que Captain America 2 est une franche réussite.Plus que ça, Captain America 2 – Le Soldat de L’hiver pourrait bien devenir le meilleur film Marvel (à l’exception d’Avengers mais c’est un crossover) tout simplement. Passionnant de bout en bout, peuplé par un tas de personnages forts et attachants, soutenu par une réalisation sans faille et de vrais bouleversements, le premier gros film de Joe et Anthony Russo pour le compte de Marvel Studios laisse entrevoir de belles choses pour la suite, d’autant plus que les compères rempilent pour Captain America 3. Donc n’hésitez pas !Suite des réjouissances avec le Guardians of The Galaxy de James Gunn…
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Suffit pas d'avoir des yeux et des oreilles pour trouver que c'est pourri Iron Man 3....Littlefinger a écrit :Cette fois, retour aux super-héros avec La phase 2 du Marvel Universe au cinéma a commencé sur les chapeaux de roues avec Iron Man 3 (ou a très mal commencé selon si vous vous adressez à un fan du comic book ou à un néophyte)