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Posté : lun. 19 mars 2012 01:09
par Ethan Iktho
Disons qu'il faut compter entre 2 et 3 mois. C'est très variable : entrent en compte la difficulté de la trad., le fait qu'on se voit confié un one-shot ou un deuxième ou X-ème volume de la trilogie ou de la saga (auquel cas il faut se procurer les livres précédents en anglais, ceux en VF déjà parus, et pour respecter la cohérence de l'auteur lire l'ensemble et établir un glossaire détaillé VO/VF, ce qui peut prendre un sacré bout de temps, mine de rien). S'ajoute à cet état de fait que la rémunération de la personne qui traduit ne s'opère pas comme pour les salariés, donc mensuellement, sauf cas exceptionnel. Dans la majorité des contrats que j'ai signés, on a droit à un tiers de la somme globale à la signature du contrat, un tiers à la remise, le 3ème tiers à l'acceptation (très souvent, les deux derniers tiers sont confondus et sont versés "à la remise").Un exemple simple (pour un roman de 500 feuillets VF, pour reprendre le cas cité) :On te propose une traduction le 2 janvier, en te précisant qu'il faudra le rendre pour le 31 mars. Tu dis : "OK".Tu reçois le contrat et la VO le 5 (souvent, c'est plutôt le 15). Tu renvois aussitôt le contrat signé, et tu te mets au boulot.Tu reçois le premier à-valoir (le premier tiers) le 30 janvier. Selon les exemples que j'ai cités auparavant, tu as donc entre 1500 et 2000 € (moins 10% de retenues diverses) qui tombent sur ton compte. Au 1er février, passée l'euphorie, tu te dis qu'on est début février, et puisque tu vas rendre ta trad. fin mars, tu n'auras le solde du contrat (entre 3000 et 4000€) que vers le 15 avril. Alors tu prospectes ailleurs, chez d'autres éditeurs, tout simplement parce que tu as besoin de signer un autre contrat entre-temps, ce qui te permettra d'avoir un autre premier tiers, etc. Sauf que le deuxième éditeur te dit qu'il faudrait rendre le tout pour le 1er juin. Et c'est aussi un bouquin de 500 feuillets VF.Alors tu acceptes, parce que tu as besoin du pognon, et parce que tu as sollicité cet éditeur, et que lorsqu'il te répond favorablement, si tu réponds que tu n'as pas le temps, il risque fort d'être sourd à tes offres ultérieures.C'est, en gros, le train-train d'un tas de traductrices et de traducteurs en France, dans le domaine des romans.Je ne parle que d'après mon expérience propre, d'autres en ont peut-être une différente.Pour ce qui est des éditeurs : je ne connais pas assez bien pour en discuter. Mais je suis sûr qu'il y a ici des habitué(e)s qui connaissent bien mieux le sujet que moi.
Posté : lun. 19 mars 2012 16:23
par Gillossen
Pas de Salon du Livre pour moi cette année. Sinon, ça y est, voilà mon premier "direwolves" !

Enfin, dyre d'ailleurs...
Posté : lun. 19 mars 2012 17:26
par Santino
Ethan Iktho a écrit :Alors tu prospectes ailleurs, chez d'autres éditeurs, tout simplement parce que tu as besoin de signer un autre contrat entre-temps, ce qui te permettra d'avoir un autre premier tiers, etc. Sauf que le deuxième éditeur te dit qu'il faudrait rendre le tout pour le 1er juin. Et c'est aussi un bouquin de 500 feuillets VF.Alors tu acceptes, parce que tu as besoin du pognon, et parce que tu as sollicité cet éditeur, et que lorsqu'il te répond favorablement, si tu réponds que tu n'as pas le temps, il risque fort d'être sourd à tes offres ultérieures.C'est, en gros, le train-train d'un tas de traductrices et de traducteurs en France, dans le domaine des romans.Je ne parle que d'après mon expérience propre, d'autres en ont peut-être une différente.Pour ce qui est des éditeurs : je ne connais pas assez bien pour en discuter. Mais je suis sûr qu'il y a ici des habitué(e)s qui connaissent bien mieux le sujet que moi.
Eh oui !Je me reconnais un peu dans ce que tu écris.C'est pour ça que, en ce qui me concerne, j'ai renoncé pour le moment à "relancer" les éditeurs à qui j'ai envoyé un CV. C'est un peu la quadrature du cercle. J'ai la chance d'avoir du boulot jusqu'en novembre (en théorie, bien évidemment, même si a priori pas de raison pour qu'on me fasse faux bond) Si je continue à envoyer des CV partout et que, par extraordinaire on me disait oui" , je ne pourrais pas accepter un contrat (car planning actuel déjà très serré), et du coup je trouve qu'il y aurait un gros risque d'être "grillée" auprès de l'éditeur en question.La quadrature du cercle, vous-dis-je. :mellow:Et encore, je ne me plains pas... J'ai la chance d'avoir un minimum de visibilité à moyen terme. Même si rien ne dit que ça durera. Comme beaucoup de traducteurs, je touche du bois!AU fait, Gillo : "direwolves"?
Posté : lun. 19 mars 2012 23:13
par Ethan Iktho
Pas question que je "plussoie", évidemment

, mais je suis d'accord.Et je trouve l'expression "la quadrature du cercle" pour définir cet aspect de notre situation particulièrement bien vue.Eh, Gillo, alors : "dyrewolves" ?

Posté : mar. 20 mars 2012 12:26
par Montigui
Moi ce qui m'intéresse maintenant c'est savoir comment vous vivez. Dans les grandes lignes bien sûr, comment organisez vous vos journées de travail et vos semaines, l'ensemble de la traduction sur le long terme et du coup, avec ce que vous racontez, la gestion de plusieurs projets de front ?
Posté : mar. 20 mars 2012 13:10
par Santino
Salut Montigui!3615 vis-ma-vie-de-traducteur-acharné, allez, c'est parti :-Alors, en ce qui me concerne, 2 projets de front, le cas ne s'est vraiment présenté qu'une fois. 2 tomes de 2 séries que je traduis sont arrivés à peu près en même temps, mais au final le planning de l'éditeur a un peu changé donc j'ai largement eu le temps de bosser. Mais la situation serait plus compliquée si j'avais 2 traductions simultanées sans pouvoir aménager mon planning.-Question organisation, maintenant : j'ai la chance d'avoir un vrai bureau chez moi (pas un bureau dans une chambre, mais un bureau aménagé dans les combles de chez moi) En plus, mon fiston va chez la nounou tous les jours de la semaine. Ajoutons à ça un papa professeur qui "gère" le mioche si besoin le weekend, j'ai vraiment des conditions de travail idéales (en cas d'urgence, oui, je bosse aussi le weekend).Sans oublier le silence. POur moi, c'est vital, le silence.Je connais des gens capables de bosser sur un coin de table, mais moi, j'ai fait ça pendant longtemps, et je suis soulagée de bosser aujourd'hui dans de bonnes conditions. Voilà pour les généralités !

-au début d'une traduction, j'imprime des plannings hebdomadaires en numérotant les semaines à rebours. (...2, 1, 0), la semaine à zéro étant la semaine-tampon juste avant remise. Dans l'idéal, c'est la semaine de glande qui suis la fin de la traduction. En pratique, c'est la semaine à 100h de boulot parce que gros retard...

Semaines 1 et 2 correspondent à la correction (je n'arrive jamais à corriger régulièrement... mais je devrais.) Le reste, je le divise en fonction du nombre de pages. Je ne calcule jamais en fonction du nombre de signes à traduire. Trop compliqué. J'ai un petit cerveau, moi... :DJ'inclus mes vacances dans les plannings, évidemment...-Question "journée-type" : au regard des délais qu'on me donne en général et de ma "force de travail" (le nombre d'heures que je peux passer assise sans... oui, c'est ça... sans péter un câble), qui est très variable selon les jours, soit je fais des journées de bureau de base,soit je "bourrine" pour profiter de la motivation matinale.Dans le 2d cas, le plus fréquent, j'essaie de bosser de 7h30 à 12h30. (je me lève simplement pour faire réchauffer x ou y tasses de thé). Et là, du coup, la journée est "déjà" quasi terminée : grosse pause puis rebelote si motivation maximale.Je sais, c'est très précis, mais j'aime me fixer des objectifs horaires précis:p ça me motive. Je suis restée très primaire dans ma tête, et le seul moyen pour moi d'avancer, c'est de faire comme ça...Je ne sais pas si c'est ce genre de choses que tu voulais savoir, montigui ?
Posté : mar. 20 mars 2012 13:27
par Montigui
Salut Santino :)C'est exactement ce que je voulais savoir... On savait un peu comment les auteurs fonctionnent (en règle générale, il y a l'air d'avoir un sacré écart entre Sanderson et Martin par exemple) pourtant on se pose rarement la question pour les traducteurs. Bon, ca changera pas ma vie c'est sur, mais je suis content d'en savoir plus. Pour être honnête, j'imaginais que c'était encore plus un travail d'acharné, mais c'est déjà pas mal (dis celui qui travaille 28h par semaine...

).Merci bien de ta réponse.
Posté : mar. 20 mars 2012 14:33
par Atanaheim
Et si vous rendez une trad en retard?Il y a des pénalités? Du genre Y euros en moins pour X jours de retard?
Posté : mar. 20 mars 2012 15:46
par Santino
Bah en fait, Montigui, ce qui est feinteux c'est que des fois ça devient du travail d'acharné. C'est tout bête, mais là, je t'ai présenté la version "je vais bien tout va bien". L'an dernier, j'ai été raplapla une semiane en hiver. Eh bien, pour rattraper le retard que j'avais pris, ça n'a pas été une mince affaire, en dépit du fait que je prévois des jours de rab justement pour parer à ces éventualités.ça s'est fini en travail à la chaîne. Lobotomisation quand tu nous tiens !!ça me permet d'enchaîner avec ta question, Atanaheim : il n'y a pas de pénalités prévues, en tout cas pas dans mes contrats. En revanche, la date de remise est un élément-clé dudit contrat. Son respect fait pleinement partie des obligations contractuelles du traducteur.Depuis 4 ans que je fais ce métier, je n'ai jamais rien rendu en retard. Même pas 24h de retard. En temps normal (hors maladie, problème grave), il faut tout faire pour rendre à l'heure. Tout simplement parce que c'est l'une de nos seules obligations (si on excepte celle de faire son boulot correctement, évidemment.)Je sais que si j'avais un souci, à condition de prévenir l'éditeur à l'avance, il y aurait toujours moyen de s'arranger. Mais les plannings de publication sont quand même souvent serrés, d'après ce que j'ai pu constater. Tu rends en retard, tu décales tout: la correction, la maquette, l'impression etc. En fait, on peut résumer ça comme ça : si on veut passer pour quelqu'un de sérieux, il faut rendre à l'heure.Montrer qu'on est capable de rendre un travail digne de ce nom dans un temps imparti, c'est aussi une preuve de compétence. C'est ce que l'éditeur demande au traducteur.Et puis, je ne me fais pas d'illusion

. Si je ne rends pas à l'heure, quelqu'un d'autre sera prêt à le faire...
Posté : mar. 20 mars 2012 16:23
par Gillossen
Bon, sur les conseils de Patrick Marcel, j'en suis resté à "loup géant" pour mon premier jet. ;)Personnellement, je ne suis pas sûr d'avoir des journées/horaires habituelles pour un traducteur, sachant que je "gère" Elbakin.net en parallèle. D'où le fait de me lever généralement à 6h30 (rien d'exceptionnel en soi), de travailler le plus souvent le samedi matin... Mais sinon, c'est vrai que j'ai tendance à m'installer à mon bureau (malheureusement dans le salon...) avec le chat à côté toujours prêt à ronfler et c'est parti, sachant que je fais d'ordinaire un premier jet "dégueulasse" avant de reprendre mon texte en le relisant encore et encore... Pour le planning, je calcule ça avant, avec un quota de pages par jour que je me fixe. J'arrive plutôt bien à me forcer à tenir ledit planning - en tout cas, plus que je l'imaginais au début - même si forcément, de temps en temps, il y a des jours où ça ne veut pas venir. J'ai rendu une traduction en retard, mais j'espère que ce n'était pas de ma faute vu qu'on m'avait demandé de faire une traduction imprévue en mettant la première de côté.

Posté : mar. 20 mars 2012 18:32
par Nariel
Mon dieu, je viens de tilter, c'est toi qui re-traduit le TDF ? O_O
Posté : mer. 21 mars 2012 09:26
par Guillaume Fournier
Gillossen a écrit :Bon, sur les conseils de Patrick Marcel, j'en suis resté à "loup géant" pour mon premier jet.

Tiens, Gillossen, tu savais que le dire wolf a vraiment existé ? C'était effectivement une sorte de loup géant, au Pléistocène, dont le nom latin (canis dirus) signifie "chien terrible". Difficilement exploitable tel quel (direloup, ça évoque un peu la colonie de vacances

), mais si tu veux conserver une certaine filiation avec la première traduction (loup-garou, c'est ça ?) tu peux peut-être réfléchir à un truc comme "gareloup", variante régionale du mot "garou" qu'on pourrait interprêter comme "loup dont il faut se garder". Juste une suggestion.
Gillossen a écrit :Personnellement, je ne suis pas sûr d'avoir des journées/horaires habituelles pour un traducteur, sachant que je "gère" Elbakin.net en parallèle. D'où le fait de me lever généralement à 6h30 (rien d'exceptionnel en soi), de travailler le plus souvent le samedi matin... Mais sinon, c'est vrai que j'ai tendance à m'installer à mon bureau (malheureusement dans le salon...) avec le chat à côté toujours prêt à ronfler et c'est parti, sachant que je fais d'ordinaire un premier jet "dégueulasse" avant de reprendre mon texte en le relisant encore et encore... Pour le planning, je calcule ça avant, avec un quota de pages par jour que je me fixe. J'arrive plutôt bien à me forcer à tenir ledit planning - en tout cas, plus que je l'imaginais au début - même si forcément, de temps en temps, il y a des jours où ça ne veut pas venir. J'ai rendu une traduction en retard, mais j'espère que ce n'était pas de ma faute vu qu'on m'avait demandé de faire une traduction imprévue en mettant la première de côté.

Marrant, je me lève moi aussi de bonne heure (6 h ce matin), parce que c'est là que je suis le plus efficace, avant même d'avoir pris mon petit déjeuner (et parce que, comme toi, j'ai un emploi du temps parfois chargé dans la journée). On est tous des lève-tôt, ou quoi ?

Chat sur les genoux également, c'est mieux. Par contre, contrairement à Santino, je travaille plutôt en musique. Et sinon, d'accord avec vous deux sur l'importance capitale accordée à la ponctualité.
Posté : mer. 21 mars 2012 11:06
par Santino
Ah non, mais moi aussi j'ai tendance à travailler en musique ! Je parlais vraiment de bruit (bruits de voisinage, piaillements du fiston à l'étage d'en dessous, hurlements dudit fiston...) , pas de son :-) Le matin, je bosse en silence car c'est quand même le mieux pour me concentrer. Après quand je commence à fatiguer, je mets la musique : métal à fond, en général, ça permet d'écrire à vitesse grand V, ça dynamise les scènes d'action, notamment...) Ou alors carrément musique classique, pour tout ce qui est plus psychologique, "raffiné"...Lorsque même avec la musique je n'arrive plus à avancer, c'est qu'il est temps pour moi de capituler et de faire autre chose :DEt je précise que je suis une lève-tôt par obligation. S'il y a bien un truc que je ne supporte pas, c'est la punition qui consiste à avoir à bosser en soirée, au lieu de, je ne sais pas... ouvrir un bon bouquin, jouer à Skyrim ou mater un film en amoureux...

Posté : mer. 21 mars 2012 11:34
par Witch
Dites je peux tweeter "en ce moment des traducteurs en nuisette/pantoufles sur le forum" ?:p

Posté : mer. 21 mars 2012 12:07
par Santino
Vas-y, lâche-toi!!! :DEt oui, je suis encore là.

J'ai une histoire de skateboard à traduire, et vu que je n'y connais rien... Galère.

Posté : mer. 21 mars 2012 12:16
par Ethan Iktho
Witch a écrit :Dites je peux tweeter "en ce moment des traducteurs en nuisette/pantoufles sur le forum" ?:p

Pff, n'importe quoi ! Je n'ai pas de pantoufles, moi !

Posté : mer. 21 mars 2012 12:29
par Witch
bon ok alors sur les indications d'Ethan "des traducteurs se mettent à nu sur Elbakin.net" ça convient mieux :DEn tout cas je ne sais pas à quel moment tu préfères travailler Ethan mais il me semble que tu fais plutôt partie des "nuiteux" non ?
Posté : mer. 21 mars 2012 14:12
par Gillossen
Mon dieu, je viens de tilter, c'est toi qui re-traduit le TDF ? O_O
Si la question m'est adressée, non, c'est Patrick Marcel justement qui a repris la série. Bon, je n'aurais pas dit non. :mrgreen:J'attends toujours que Merwin me propose un contrat pour les Erikson...

Tiens, Gillossen, tu savais que le dire wolf a vraiment existé ?
Oui, oui, j'avais vu ça sur Wikipedia.

On est tous des lève-tôt, ou quoi ?
Personnellement, j'ai l'impression, chaque jour, de me lancer dans un contre-la-montre. Et ce n'est pas franchement toujours agréable... Mais bon, je suis bien content d'arriver au bout.

Posté : mer. 21 mars 2012 14:31
par Foradan
J'avais laissé ce sujet tranquille, mais voyant que je suis cité, ainsi que mon auteur préféré, et que le débat de traduction fleurit sur d'autres sujets d'actualité, j'ai envie d'intervenir.Tout d'abord, pour l'histoire du lexique et de ce que l'auteur laisse comme "consignes" aux traducteurs, Tolkien a commis
son lexique suite à des traductions hollandaise et suédoise déprimantes.Ensuite, pour nos amis traducteurs/traductrices, vous parliez d'avoir le contrôle de votre travail. Quid des "relecteurs" missionnés par l'éditeur ou les bénévoles (sans doute une engeance bien plus redoutable, des gens qui ne comptent pas leurs heures et qui infestent le web) ?Dernier point (Gillo, je te vois), quand vous devez faire un choix impliquant : il est assez répandu de traduire "crow" par "corbeau"*, sauf que ce n'est pas toujours approprié, parfois inexact et dans certains cas risqué, si l'auteur, un peu plus loin dans l'histoire, met en opposition "raven vs crow".bref, Direwolf ou pas, le corbeau et la corneille ne mange pas exactement la même chose (ça peut être évoqué dans l'histoire), même de plumage noir, les reflets ont des nuances de couleurs différentes (et l'auteur peut le citer), bref, il y a des termes pièges (qui a dit poterne ? je veux un nom !), vous croiez les doigts en espérant que
je personne ne lira VO et VF en synchro pour "vérifier" votre travail ?Point subsidiaire : a feast for crows ?*/facepalm collectif "oh non, il recommence !"
Posté : mer. 21 mars 2012 15:02
par Ethan Iktho
@ Witch : Effectivement, je suis un peu décal(qu)é et il m'arrive assez souvent de travailler tard le soir, pour ne pas dire la nuit. De minuit à 5 heures du mat., par exemple. Mais j'ai aussi une bonne raison pour ça.Je fume.Et comme je fume, j'ouvre la fenêtre du bureau pour aérer. Or la fenêtre donne sur deux cours de maternelle où de joyeux marmots s'égosillent avec constance de 8 h 30 à 18 h, dans un éventail de hululements proprement ahurissant. A l'opposé, la nuit c'est d'un calme... reposant.Je reprends dans l'après-midi, en écoutant de la musique au casque ou fenêtre fermée (mais pas longtemps), ce qui me permet de faire une bonne journée/nuit..@ Foradan : La question du contrôle qu'on peut avoir sur notre travail est à relativiser. Selon les éditeurs, on ne nous envoie pas toujours les épreuves après le passage du service correction. Du coup, on a parfois quelques surprises quand on ouvre la VF publiée, même si en général ça reste assez anecdotique.Pour ce qui est des termes pouvant prêter à confusion, on s'en rend compte à mesure que la traduction avance, et si on ne revient pas immédiatement dessus pour unifier le texte, on lisse l'écueil quand on entame notre propre phase de corrections. C'est d'ailleurs pour cette raison que perso je préfère me mettre aux corrections une fois le roman terminé, et non pas par séquences.Quant au titre, c'est souvent là qu'on a les plus grosses surprises entre VO et VF. J'ai remarqué que c'était aussi valable pour certains titres de films.