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par Milieuterrien
Elbakinien d'Argent
Les Jackson One ne peuvent pas tout faire.Si les retombées à succès du SdA ont ouvert l'appétit des néo-zélandais, cela peut faire courir le risque à l'industrie locale de compter perpétuellement sur une manne de cet ordre et de chercher à se dégager des marges supplémentaires alors que la concurrence étrangère fait rage, ne serait-ce qu'en Australie.Or les films susceptibles d'être tournés en Kiwiland par d'autres que PJ ont moins de chances de rencontrer le même succès, autrement dit en ayant des tarifs trop élevés l'industrie cinématographique de Nouvelle-Zélande se rendrait totalement Jackson-dépendante car peu d'autres réalisateurs iront courir le risque d'aller aux Antipodes si c'est trop cher.Le cinéma mondial prêt à s'intéresser aux potentialités de l'Hémisphère Sud pourrait effectivement détourner ses yeux de la Nouvelle-Zélande au bénéfice des yeux doux des Nouvelles-Galles du Sud. Si ce raisonnement est le bon, cela veut dire que le gouvernement néo-zélandais a pris en considération l'intérêt à long terme de ses capacités de production sur sol. Les autres pistes, corruption ou autres, ne sont pas forcément plus vraisemblables.L'intérêt que Wingnut Films a pu plaider dans l'histoire, c'est de pouvoir ainsi compter sur des opérateurs néo-zélandais aptes, entre deux 'tournages PJ', à maintenir leur niveau de performance en se frottant au marché mondial sans s'auto-pénaliser, autrement dit se condamner au chômage, par des exigences sociales et salariales qui les excluraient du marché mondial. En d'autres termes les néo-zélandais pourraient être tentés de se reposer sur leurs lauriers, mais ce serait suicidaire quand on voit ce dont est capable un Ang Lee (l'Odyssée de Pi) hors de Nouvelle-Zélande.