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Posté : mar. 27 mars 2007 14:52
par Gillossen
En parlant de la BO de 300, et en passant sur Mad Movies, j'ai tout de même halluciné... J'ai justement vanté les mérites de cette BO, et notamment du morceau "Returns a King", et voilà ce que j'ai pu écouter hier :http://download.yousendit.com/C0DE2CC31B542983Issu de la BO de ça (1999) :
http://ec2.images-amazon.com/images/P/B00003WGNS.01._AA240_SCLZZZZZZZ_.jpg
Hum, hum...

Posté : mar. 27 mars 2007 14:54
par Foradan
Vu; et ma réflexion première (mis à part la goa'uldisation de xerxers le roi du piercing au milieu de sa cour de mutants radioactifs), ce fut que ça faisait sacrément écho au "retour du roi" le rhinocéros qui charge en écrasant ses propres trolls pour se faire empaler par une sorte d'Eomer piéton, les immortels déguisés comme des Suderons devant la porte noire (et masqué pour cacher leur face de gobelins, cette façon de décapiter les émissaires (même si la Bouche de Sauron ne fut pas une première historique, cette façon de charger à 1 contre 300, ce nuage de flèches...j'ai trouvé tout ça très jacksonnien.Pour le reste, j'ai eu l'impression de voir un comic s'animer (peut-être à cause des ralentis à l'envie); et quand à la stature respective des spartiates et de leurs adversaires, regardez dans n'importe quel musée les statues et autres iconographies, c'était que des athlètes olympiques (et les méchants étaient pratiquement des démons).Je vois bien ce film passer pour galvaniser une équipe de rugby (d'ailleurs, au début de la bataille, ça fait maul et mêlée pénétrante dans les 22 défensifs).Un bon défouloir visuel, avec une bonne grosse morale "3 contre 1, c'est bien pour des grecs".

Posté : mar. 27 mars 2007 18:44
par Candide
Comme on m'invitait - et que je ne payais pas ma place, donc - je me suis décidé à aller voir ce film.Esthétiquement, c'est du travail sérieux qui a été effectué, et l'esprit comic est bien là, restrancrit de manière convaincante.Le gros problème du film - et sans avoir tout lu du sujet, j'ai l'impression que ça n'a pas été abordé -, c'est le discours explicite et implicite qui est proposé durant deux heures.Sin City était admirable de mesure, dans le sens où le discours restait plutôt neutre, ou en tout cas, peu manichéen.300, à deux niveaux, m'a réellement choqué. Ce qui est en premier lieu mis en avant, et servi par l'esthétique en question, c'est une prédominance qui s'exercerait de l'occident sur l'orient, prédominance idéologique et morale. L'Honneur, l'Ordre, la Justice, seraient des principes uniquement accessibles à un certain type d'individus, en l'occurence, aux Grecs. Le problème ça n'est pas tant ce discours que le dérangeant rapprochement qui peut être effectué avec la situation d'aujourd'hui, où deux modèles de civilisations s'affrontent, l'un inférieur en nombre, l'autre en majorité écrasante, qui ne lésinne pas à verser du sang sans aucun respect de la vie humaine (ça n'est pas mon discours, mais celui d'une certaine "culture" occidentale actuelle). Deuxième point très dérangeant, l'exaltation d'une certaine forme de virilité. On pouvait s'y attendre, dès lors que l'on parle des Spartiates. Ce qui me gêne plus, c'est l'association des envahisseurs orientaux et mystiques à un modèle sexuel bien ciblé. Le générique indique "Transexuel #1 et 2#. Les Perses, du reste, sont présentés comme sexuellement "faible" ou "décadents". Or, la soit disant décadence et non virilité de l'homosexualité ou comportement assimilé, est une idée typiquement contemporaine, dans le sens que ce modèle ne s'impose qu'à partir du 18ème siècle, et qu'il est, de plus, un des thèmes de prédilection des conservateurs américains aujourd'hui.Le discours de ce film m'a gêné, dérangé, et surtout déçu de la aprt d'un réalisateur qui avait su faire preuve, précédement, de plus de jugeotte.C'est mon premier post depuis pas mal de temps, alors salut!

Posté : mer. 28 mars 2007 00:25
par Celebrimbor
Pour ce qui est de la sexualité, c'est certes une nouveauté par rapport au comics. Et je dois avouer que ce n'est franchement pas judicieux.En revanche, pour ce qui est de l'opposition homme libre/esclave, c'est une thématique directement issue de l'oeuvre de Miller est inchangée dans le film.Ensuite, je suis pas certain que le réalisateur ait sciemment forcé le trait, au contraire. A mon sens, il a rajouté des éléments fantastiques et est entré dans un modèle caricaturalement manichéen pour qu'on ne calque pas son film à la réalité. Si l'idéologie de Miller est suspecte à plus d'un titre sans être nauséabonde, je crois que Snyder s'est juste fait plaisir en faisant un film viril.

Posté : mer. 28 mars 2007 11:27
par Nero
J'ai vu 300 et mon avis tient en deux phrases : visuellement très efficace, mais le scénario est un faible. A voir pour s'en prendre plein les yeux, pas plus.Quant à les soit-disantes idéologies sous-jacentes (eugénisme, esclavage, "racisme anti-oriental", exaltation d'un type de sexualité ...)... Mais bon sang, faut-il voir des messages partout, même dans un bête film d'action ? N'y a-t-il pas moyen de savourer un spectacle sans chercher plus loin ?Edit : je suis tout à fait d'accord avec le discours d'Eolle, c'est ce que je voulais dire ;)

Posté : mer. 28 mars 2007 11:28
par Eolle
Pour répondre à Candide (et sans doute à d'autres ^^) je ne pense pas qu'il faille aller chercher une idéologie quelconque dans ce film : c'est simplement un film ultra bourrin et qui s'assume à 100%. J'ai l'impression d'avoir surtout vu un "prétexte" de scénario pour faire du grand spectacle qui pète et pis c'est tout ! :mrgreen:Ouais les spartiates n'étaient pas des enfants de coeur et ils pensaient être les meilleurs dans les arts de la guerre, ils ont un peu quand même cette réputation. Si on accepte l'idée de base qu'ils sont nés et ont été élevés pour être des machines de guerre (et que du coup, chaque spartiate est une arme mortelle) et bien il est évident qu'il y a derrière tout le discours qui permet à ces hommes d'aller au bout de leur délire. Ils sont forcément pétris dans une culture macho (ben, s'pas de bol, mais on sait tous que physiquement un homme est plus fort qu'une femme), ultra-nationaliste (ils se doivent d'être les plus forts et de faire tout pour rester les plus forts), fier (ben pour donner tout ce qu'ils ont dans le ventre, autant exalter leurs talents guerriers) belliciste (ben, ils sont nés pour se battre, donc s'ils ne se battent pas, ils sont inutiles) et qui ne laisse pas de place aux sentiments autre que ceux liés au combat. (quand le fils du capitaine meurt, j'ai eu peeeeeuuuur que ça sombre dans le mélo larmoyant genre "C'est de la faute de ta prétention aveugle et inconsciente que mon fils est mort, ouinnnnn !" ce qui ne collerait pas du tout à tout ce qui est montré pour définir la "culture spartiate" version Hollywood.)Alors oui, c'est vrai qu'ils sont pas sympathiques ni compatissants ni très empathiques... Mais ce sont des p... de bourrins et ils le sont jusqu'au bout avec une cohérence qui leur donnerait presque raison ! ;)Le scénario... ben j'aurais tendance à dire qu'il n'yen a pas !! :D Le but c'est de montrer une baston de grosses brutes super bourrines qui savent se battre comme personne d'autres et ce pari est réussi !(Sans rire, autant le tout premier affrontement la caméra bouge on comprend rien et d'un coup, le combat devient d'une fluidité magnifique avec ENFIN un jeu intelligent entre les accélarations et les ralentis, les gerbes de sang accompagnant chaque geste dans une harmonie à la fois monstrueuse et hypnotisante... Je revois une scène de profil où l'on voit 2 spartiates, littéralement, tranchant les perses pour avancer, ça m'a scotchée ! :blink: Ca donne un effet chorégraphique époustouflant ! A noter aussi une exploitation de l'usage du bouclier comme je n'en avais jamais vu avant ! ^^)Bref, c'est comme chercher de la psychologie ou de la portée morale à Kill Bill ou du réalisme à certains films de John Who... J'ai envie de dire : on s'en fout ! :sifflote:De mon point de vue, le but de 300, c'est d'offrir du grand spectacle et c'est tout.Et la guerre c'est violent... Et les méchants sont moches... Ben vala quoi ! :mrgreen:Quelques trucs quand même :- La notion d'homme libre m'a fait sourire... On peut chercher bien loin l'aspect de liberté en sachant qu'en effet, c'est bien l'homme qui est libre et pas la femmes et que dans le monde Antique, l'esclavage était quand même monnaie courante. Mais l'on peut accepter l'idée qu'un guerrier qui se bat de son propre chef passqu'il aime taper et bien il se battra mieux qu'un gars qui le fait pour l'argent ou pour éviter le fouet. Mais bon, puisque c'est la crédo de Miller, pourquoi pas, mais je n'ai pas besoin de métaphore morale tirée par les cheveux pour justifier ce "joyeux" massacre historique ! :P- Pour répondre à ce qui est dit sur les tendance sexuelles des méchants... Ben heu, c'est un ressort assez classique de montrer un gentil monogame et d'associer aux méchants tout ce qui peut aparaître comme "extra" (la partouze, la drogue, l'homosexualité, le piercing :rolleyes:, la déformation physique, etc...) Je ne dis pas que c'est "bien", je dis juste que c'est un ressort "classique" (Le méchant dans Conan, il a toutes ses esclaves nubiles et langoureuses à ses pieds alors que Conan n'a qu'un amour). Encore une fois, on est dans le domaine de l'archétype, pas de la pensée moralisatrice.- Il y a un petit peu trop d'effets sur la pellicule, à certains moments, ça en devient "lourd". Ok, ok, depuis Gladiator et le SDA, les gars ont découvert qu'on pouvait faire plein de trucs pour accentuer le côté épique... Mais les changements de tonalités (tantôt bleu, tantôt rouge, tantôt jaune) à tout bout de champs, les ralentis mythos à outrance (genre Pacte des Loups :|), les accentuations de lumières sur les visages pour bien comprendre l'importance d'un regard, l'ultra contraste pour bien montrer le physique des culturistes... à certains moments, c'est un peu abusé... Disons que quand l'effet se fait TROP présent pour qu'on le sente, c'est qu'il a raté son but, à savoir accompagner l'image et non pas en être le seul support. (Quand on commence à se dire "Ho ! la jolie image !" c'est qu'on est en train de sortir de l'histoire et c'est parfois bien dommage. Sin City, visuellement avait à mon goût beaucoup mieux réussi ce pari, car si on est bluffé par le choix esthétique dans les premières minutes, on rentre très vite dedans... Un peu comme dans Renaissance.)- Les discours brief avant chaque combat, alors que l'acteur qui joue Leonidas est absolument génial (quelle présence ! quel charisme !) je les ai trouvés, comment dire... complexe ! :blink: On dirait qu'il fait de la philo et du Tolkien en même temps... Je n'ai pas senti mon coeur s'envoler dans une pulsion guerrière comme ça a pu être le cas devant le discours de Braveheart ou de Théoden dans le Seigneur des Anneaux... j'étais trop occupée à essayer de comprendre le sens ce qu'avait voulu dire Léonidas !! :mrgreen: Bon en même temps, vu que c'est que de la baston tout le temps, il en fait plusieurs, donc dur dur d'être éloquent 5/6 fois de suite ! :PIl y aurait sans doute d'autres trucs à dire côté critiques, mais il n'en reste pas moins que c'est violent et c'est jouissif... :D et que c'est dommage d'essayer de chercher un sens ou une portée à un film qui, de mon point de vue, n'en a pas la volonté. (Ou si c'est vraiment le cas, c'est assez raté parce que je ne trouve même pas que ça soit une apologie de quoi que ce soit qui fasse écho à notre monde contemporain ^^)

Posté : mer. 28 mars 2007 16:17
par John Carter
Gillossen a écrit :En parlant de la BO de 300, et en passant sur Mad Movies, j'ai tout de même halluciné... J'ai justement vanté les mérites de cette BO, et notamment du morceau "Returns a King", et voilà ce que j'ai pu écouter hier :http://download.yousendit.com/C0DE2CC31B542983Issu de la BO de ça (1999) :
http://ec2.images-amazon.com/images/P/B00003WGNS.01._AA240_SCLZZZZZZZ_.jpg
Hum, hum...
Bon, là, faut avouer, c'est quand même légèrement abusé... :mrgreen:

Posté : mer. 28 mars 2007 17:57
par Zébulon
j'ai écouté le morceau, et alors ?je pige pas trop là

Posté : jeu. 29 mars 2007 00:12
par esdeo
C'est vrai que c'est quasiment le même morceau que "Returns a King". Ils doivent avoir eu l'autorisation, ce n'est pas possible autrement ...Pour comparer :

Posté : sam. 31 mars 2007 16:59
par Candide
Eolle a écrit :Pour répondre à Candide (et sans doute à d'autres ^^) je ne pense pas qu'il faille aller chercher une idéologie quelconque dans ce film : c'est simplement un film ultra bourrin et qui s'assume à 100%. J'ai l'impression d'avoir surtout vu un "prétexte" de scénario pour faire du grand spectacle qui pète et pis c'est tout ! :mrgreen:(...)Il y aurait sans doute d'autres trucs à dire côté critiques, mais il n'en reste pas moins que c'est violent et c'est jouissif... :D et que c'est dommage d'essayer de chercher un sens ou une portée à un film qui, de mon point de vue, n'en a pas la volonté. (Ou si c'est vraiment le cas, c'est assez raté parce que je ne trouve même pas que ça soit une apologie de quoi que ce soit qui fasse écho à notre monde contemporain ^^)
Je ne suis pas du tout d'accord. :)Juste une question, la violence est jouissive? Oui, mais est-ce une raison pour en faire - sans cesse - l'apologie? Le problème, c'est qu'on ne peut pas se contenter de regarder un film sans y lire un message. Il ne s'agit pas de symbolisme à outrance de ma part, juste d'une réflexion sur le fait que le cinéma (d'action, entre autre) actuel ne fait que véhiculer la plupart du temps un ensemble de messages. On ne peut pas nier ça. L'art du cinéma, le plus souvent, consiste justement dans la manière de figurer ce message à l'écran, que les intentions soient avouées ou pas, que ce soit l'effet escompté ou pas. Je ne fais pas un procès d'intentions à ce film, et à vrai dire, l'idéologie un peu puante de Miller ne m'intéresse pas plus que ça.Je remarque juste qu'en l'occurence, l'esthétique particulière du film, la "baston" jolie et divertissante, servent une certaine conception des rapports humains.Historiquement, de plus, ça ne tient pas. Et je sais que ça n'est pas le but du film, mais dès lors, ne portons pas au crédit des Spartiates de Miller ce que tu leur prête. Après, c'est le générique lui même, qui désigne les Perses comme Transexuels (grossière erreur lexicale, en plus, vu qu'il s'agit de travestissement, et que la transexualité véritable ne devient possible qu'au 20ème siècle. Alors pour le coup, on peut parler d'un certain amalgame ;)).

Posté : sam. 31 mars 2007 18:48
par Mojo
J'appuie Eolle et Nero en ce qui concerne leur vision de ce film : oui, il est violent, oui les Spartiates sont des gros bourrins, et ils massacrent tout, et ouai ils sont "racistes" envers les ennemis, et leurs ennemis sont moches, et oui la société spartiate abandonne les enfants trop faibles, difformes, etc... mais c'est un film de guerre, ils vont pas s'excuser à chaque fois qu'ils défoncent un de leurs ennemis, je pense pas qu'il faille chercher un message derrière ce film, et Eolle a bien choisi ses exemples : Kill Bill c'est quasiment la même chose, du massacre à la chaine, du sang, de la vengeance, etc... et tu vas pas chercher à comprendre ce que ça cache, ce ne sont pas des films à prendre au premier degré ( tout comme Sin City d'ailleurs )Pas de message, juste faire un film violent à l'esthétique très réussie, l'art n'a pas pour unique vocation de transmettre des messages, et le cinéma hollywoodien a souvent comme vocation de faire des sous, quoiqu'on puisse en penser.Et en ce qui concerne l'idéologie montrée dans ce film, ben c'est de l'Histoire :
Wikipédia a écrit :Sparte met en place une politique eugéniste destinée à sélectionner des enfants sains et forts. Dès la naissance, selon Plutarque (Vie de Lycurgue), le bébé est examiné par une commission d'anciens au Lesché (Λέσχη / Léskhê, « lieu couvert, portique »), qui doivent déterminer si l'enfant est beau et de constitution robuste. Si ce n'est pas le cas, il est jeté aux Apothètes, un gouffre situé au pied du Taygète : un enfant ne doit pas être une charge pour la cité.(...)Ensuite, l'éducation, ou plutôt l'élevage (ἀνατροφή / anatrophế), suivant l'expression utilisée, est délégué à la famille, ou plutôt à la nourrice. Ils sont laissés nus et frictionnés avec du vin pour les endurcir. Le but est déjà de former des guerriers. À 7 ans, ils sont enlevés à leur famille. C'est le début de l'agôgè à proprement parler.
Ensuite, en ce qui concerne le terme transexuels utilisé dans le générique, je n'y voit rien de choquant, ils se sont peut être trompé de terme, peut être fait un amalgame, mais on j'n'y vois aucune critique.Et puis tout a fait autre chose, la voix de Xerxès, moi j'ai adoré, j'la trouvais super agréable à entendre ^_^. En tout cas en VO, je sais pas ce qu'elle donne en VF.

Posté : sam. 31 mars 2007 19:48
par esdeo
Je suis un peu partagé entre les deux points de vue qui sont exposés ici.En tant que grand fan de Sin City (un peu moins de 300 et beaucoup moins du reste de l'oeuvre de Miller), la violence en tant que telle ne me dérange dans les BDs. Elle est omniprésente, mais le trait très particulier et en aucun réaliste de Miller rejette cette violence vue au second plan, ou en tout cas, elle beaucoup moins apparente que dans ce film.Et même en reconnaissant d'indéniables vertus esthétiques aux combats dans le film, j'avoue que ca m'a dérangé par moments. Dérangé car ennuyé. Une overdose de violence. Je n'ai pas du tout été choqué par la violence mais je trouve seulement qu'elle dessert le film. Et en cela, je pense rejoindre l'avis de Candide. D'ailleurs, j'ai apprécié les différences par rapport au comic. C'est à dire l'histoire avec la Reine, qui si elle est dispensable du point de vue de l'histoire, elle apparaît très bénéfique en terme de rythme et de distanciation vis à vis des combats et de cette violence perçue (même si cette seconde trame est également très violente, dans les sentiments et les actes montrés). D'autre part, autre changement d'importance, le début de l'histoire et l'initiation de jeune soldat spartiate surnommé "Faiblios" dans la VF du comic. Partie très violente et je pense qu'il y a aussi là volonté de limiter la violence montrée aux seuls combats avec les Perses. Ce qui soulève effectivement le problème du traitement de ceux-ci et je pense que là Miller a dû influer sur les choix. Autant j'aime son style graphique, autant parfois, ses parti-pris me semblent très contestables. Et j'aurais plutôt envie de l'"incriminer" dans ces "débordements" plutôt que de tout mettre sur J.Snyder. Mais c'est là une discussion vaine et stérile ... Enfin pour ma part, j'ai trouvé la voix de Xerxès assez mal rendue en VO, en décalage avec les lèvres, sans doute pour renforcer cette impression semi-divine, mais j'ai trouvé cela raté (plus que la timbre en lui-même, surprenant, mais bon ... pourquoi pas ...)

Posté : dim. 1 avr. 2007 00:01
par Lÿr
J'ai enfin pu aller voir 300, et je ne suis pas déçue. Il faut dire que j'avais déjà fait mon deuil de tout intérêt "historique" à la sortie de la BD ; tout ceci ne sert que de toile de fond, comme le dit Mirski, je crois. J'avais eu beaucoup de mal avec le look de Xerxès, dont le moins qu'on puisse dire c'est que pour un roi perse, il ne fait pas très.. Perse, justement. J'y suis aller pour voir un film qui me décolle les rétines, et cet objectif a parfaitement été rempli. La scène de l'oracle m'a ainsi beaucoup plu, de même que la charge spartiate par exemple. J'ai également beaucoup apprécié les acteurs (et je ne parle pas QUE de leur physique ; j'avais peur de trouver Xerxès ridicule, et à ma grande surprise, non. Léonidas et ses hommes sont crédibles, alors qu'en mini-caleçon de cuir, c'était pas forcément gagné, etc.)En fait, mes regrets sont les mêms que pour la BD : toile de fond historique vraiment très minime. Heureusement qu'il est restée quelques piques conter les Athéniens, sinon, ça aurait manqué !

Posté : dim. 1 avr. 2007 14:08
par NeoSib
Par rapport au débat sur la violence du film et son idéologie, je voudrais juste dire que pour une fois qu'un film va au bout de son parti-pris (ultra-esthétique, ultra-violent, ultra-bourrin...), et ne prend pas des pincettes pour ne froisser personne (ce que fait le cinéma depuis plus de 10 ans maintenant), il faudrait plutôt encourager cette démarche complètement libertaire plutôt que d'en vouloir au réalisateur d'être allé au bout de son idée.Je ne dis pas qu'il faut adhérer ou pas au sous-texte idéologique de Miller, et je ne dis pas non plus que ceux qui ne sont pas intéressés à la base par cette démarche doivent quand même reconnaitre des qualités au film (au contraire, ils auraient dû se renseigner sur la marchandise avant d'aller au ciné), mais pour une fois qu'un film tient ses promesses de A à Z sans retourner sa veste en plein milieu ça fait quand même un plaisir énorme (après y'a des défauts mais j'en parlais déjà dans ma petite critique)...Et c'est pas un peu de l'enc*** de mouches d'aller chercher des défauts lexicaux dans le générique ?

Posté : dim. 1 avr. 2007 15:04
par Ys
Personnellement, ce n'est pas la violence qui me gène, mais le manque d'intérêt du film au global. Et pourtant j'avais les mêmes attentes que la plupart de ceux qui l'ont aimé... enfin, je crois... :(

Posté : mar. 3 avr. 2007 19:19
par zedd
J'ai été voir le film il y a déjà un p'tit moment, et j'ai bien aimé!Le film ne tue pas un neurone, c'est clair, mais quelle claque graphique. Je dois avouer ne pas avoir vu le temps passer tellement j'en prenais plein les yeux. Si j'avais bien aimé Sin City, je trouvais qu'il manquait une âme à ce dernier (par âme, j'entends un cachet, une atmosphère), et 300 m'a pleinement concaincu du potentiel de ce procédé cinématographique.300 donne tout son sens au mot épique, et je n'imagine même pas quel film ce procédé va donner sur Elric ou des film avec un scénario...Zedd

Posté : jeu. 5 avr. 2007 13:46
par Candide
NeoSib a écrit :Par rapport au débat sur la violence du film et son idéologie, je voudrais juste dire que pour une fois qu'un film va au bout de son parti-pris (ultra-esthétique, ultra-violent, ultra-bourrin...), et ne prend pas des pincettes pour ne froisser personne (ce que fait le cinéma depuis plus de 10 ans maintenant), il faudrait plutôt encourager cette démarche complètement libertaire plutôt que d'en vouloir au réalisateur d'être allé au bout de son idée.Je ne dis pas qu'il faut adhérer ou pas au sous-texte idéologique de Miller, et je ne dis pas non plus que ceux qui ne sont pas intéressés à la base par cette démarche doivent quand même reconnaitre des qualités au film (au contraire, ils auraient dû se renseigner sur la marchandise avant d'aller au ciné), mais pour une fois qu'un film tient ses promesses de A à Z sans retourner sa veste en plein milieu ça fait quand même un plaisir énorme (après y'a des défauts mais j'en parlais déjà dans ma petite critique)...Et c'est pas un peu de l'enc*** de mouches d'aller chercher des défauts lexicaux dans le générique ?
Je ne pense pas avoir centré mes réponses sur ce point précis (le générique). :huh:Je sais très bien que le film s'assume comme tel, mais je donne mon avis, et souligne les points qui m'ont dérangé. Libre à toi de trouver ça "libertaire" comme parti-pris, mais n'extrapole pas trop non plus. Ce que tu désignes comme un parti-pris "libertaire", c'est ce que fait le cinéma américain depuis le début des années 70. Et pour le coup, ça n'est pas libertaire. Le film est produit par la Warner, et l'idéologie WADP type Warner est à des milles de prôner une liberté de message et de contenu pour le cinéma qu'elle décide de financer.Ce débat là n'est pas des plus passionants, mais pour le coup, 300, exception faîte de l'esthétique et de la photographie, n'a vraiment rien d'original.

Posté : ven. 6 avr. 2007 03:16
par sigmoide
est-ce un endroit pour commenter le film ou pour débattre de l valeur des opinions des uns et des autresvous me faites rire parfois...:(sigmo

Posté : ven. 6 avr. 2007 11:06
par Eolle
Candide a écrit :Ce débat là n'est pas des plus passionants, mais pour le coup, 300, exception faîte de l'esthétique et de la photographie, n'a vraiment rien d'original.
Je pense qu'on est tous d'accord là-dessus... ^^Sauf que...
Candide a écrit :L'art du cinéma, le plus souvent, consiste justement dans la manière de figurer ce message à l'écran, que les intentions soient avouées ou pas, que ce soit l'effet escompté ou pas.
C'est précisé "le plus souvent" donc je rebondis juste en sachant que ces propos ne sont pas généralistes ;)A mon goût, le cinéma, comme d'autres médias, a aussi un rôle non négligeable, en dehors de celui de porter des messages, celui de divertir ! ;)Le divertissement, le spectacle (comme celui d'acrobates ou de jongleurs) sans arrières pensées ne rend idiot que si on se cantonne à ça. C'est la variété, la multiplicité des genres qui est intéressante (et enrichissante). Il ne s'agit pas de faire un "procés" contre les majors ou les productions de divertissements, l'inquiétude serait juste de n'avoir QUE ça. (Et aussi que sous couvert de "grand public" on nous ponde un nombre de trucs moisis assez conséquent :P) Peut-être que tout simplement, c'était les spartiates qui étaient des WASP en puissance ! :mrgreen: Et admettons que choisir ce sujet puisse mettre en avant des idées elitistes et intolérantes. En même temps, comme l'a signalé quelqu'un, c'est aussi ce qu'on a reproché au Seigneur des Anneaux dans sa représentation des "méchants", pervertis, noirs, déformés etc... Sauf que dans ce cas, je ne trouve pas que les spartiates fassent vraiment figure de "gentils" ^^. En tant que spectatrice, je ne les ai pas perçus comme des modèles, des gens dont j'ai envie de partager l'exaltation guerrière. En se limitant au fond sans prendre en compte l'esthétisme (ou pas :P), je ne peux qu'apprécier leur pugnacité et leur excellence au combat ainsi que le "spectacle" (j'y reviens encore) qu'offrent ces spartiates dans cette vision particulière. Et pour en revenir au fond, aux idées tout comme au scénario, ben c'est pauvre, mais j'ai juste envie de dire "c'est pas grâve". ^^Que ce manque de contenu nuise du coup au plaisir du visionnage du film, je peux le concevoir très aisément... Les goûts, les couleurs comme on dit... ;) Les films de "bourrins" ça ne parle pas à tout le monde ! ^^ Mais encore une fois, quant à plaquer une idéologie quelconque, nazi, wasp ou que sais-je, je reste des plus sceptiques et en tout cas, je ne l'ai personnellement pas perçue, trop occupée que j'étais à profiter du spectacle ! ;)@Sigmoide : Discuter, échanger des points de vue différents, ce n'est pas forcément vouloir convaincre l'autre qu'il a tort. C'est aussi apprendre à argumenter, assimiler les différences d'opinions tout en les respectant ! :) Je préfère un débat qui peut avoir l'air houleux mais qui se fait en toute ouverture d'esprit et politesse qu'un sujet plat où tout le monde dit pareil ! ^^ J'irais jusqu'à dire : "Merci à Candide d'avoir une perception différente de la mienne" ! :D

Posté : ven. 6 avr. 2007 16:12
par sigmoide
peut être en avais-je fais une lecture biaisée... désolé si c'est le casje ne suis pas contre l'échange de point de vue, bien au contraire. Mais je suis parfois hésitant devant les raccourcis intellectuels.bisous à tous alors:)sigmo