24
C'est ça : acheté vendredi et fini hier. :rolleyes: J'hésitais du coup entre en parler dans la foulée, ou attendre la critique pour peut-être adoucir mon commentaire...

26
Très bien ! Je m'exécute donc... :p Je pense que c'est la dernière fois qu'on le demande mon avis :lol:Le livre en lui même est un Bragelonne tout à fait classique, 380 pages, avec une couverture raisonnablement réussie et tout à fait raccord avec le l'histoire. L'accroche de Mr Civilian Reader présente pour appater le chalands est bien choisie ("Le meilleur roman de vampires depuis Lestat le vampire d'Anne Rice"), mais quand même un peu mensongère, ou alors la production n'a vraiment rien présenté de valable depuis quelques décennies... Et je ne suis pas d'accord avec celle de Mr Mike Carey au dos ("Aiguisé comme une dague, sombre et éblouissant comme une mascarade, le Venise de Grimwood est saisissant"). Quant au résumé, qui était bien intriguant et prometteur, il cumule deux handicaps : celui de comporter des erreurs (ce ne sont pas la tante et l'oncle du duc en place qui gouvernent, mais sa mère et son oncle ; des événements qui sont annoncés comme simultanés ne le sont pas), et la scène principale qui y est décrite (l'assassin en chef qui tombe nez à nez avec un gamin palot et qui fleure le vampire, que j'attendais donc rapidement) n'a pas lieu avant longtemps dans le roman. Rien de bien grave me direz-vous, mais j'ai les nerfs fragiles et ça m'énerve -surtout pour les erreurs.Les points positifs :- nous avons droit en début d'ouvrage à un plan de la Sérénissime, joliment fait, dans un style à l'ancienne ; à un arbre généalogique de la famille ducale, bien utile pour se retrouver entre tous les Marco du coin ; à la liste de tous les personnages : des petites attentions toujours appréciables.- l'idée de mettre du vampire dans un récit de Fantasy qui lorgne du côté historique est très attirante et regorge de possibilités : s'y mêle des noms, des ambiances, des faits connus, qui aident à l'immersion, auxquels il est possible de rajouter de petites touches personnelles qui peuvent donner son originalité au récit.
► Afficher le texte
- le choix de Venise (en 1407), moins fréquent que du médiéval "classique". Et une époque charnière en Europe au sens large.Ce que j'ai moins aimé :Je précise d'emblée que c'est un avis encore à chaud et absolument partial ! D'autres aiment le style de Mr Grimwood, et peuvent me trouver de mauvaise foi : je ne le suis pas (trop), simplement les forces qu'ils peuvent trouver à l'écriture de cet auteur m'échappent : qu'ils hésitent pas à compléter mon commentaire par les leurs, plus positifs !Si le style de Grimwood en lui même m'indiffère (est-ce du à la traduction ? Je n'ai pas cherché à comparer avec de la VO ; en l'occurence je le trouve certes efficace mais plat, peu typé), il a des habitudes qui m'exaspèrent et me sont rédhibitoires... Petit florilège.- "Hop, je lache un scud au milieu d'une phrase, l'air de rien, pas d'explication claire avant, rien après... avant que ça ne revienne sur le tapis tel un cheveux dans un potage". C'est de mon point de vue un peu facile comme technique d'écriture. Bon, ça peut arriver mais là ça arrive quand même un peu souvent. Et les exemples qui me reviennent ne sont pas anodins :
► Afficher le texte
- Les retournements de situation que tu les as pas vu venir parce que pas d'indices avant, et puis d'ailleurs pas vraiment d'explication. Une fois, j'aime bien : ça met du sel ; deux fois, ça peut pimenter... Le problème, pour moi, c'est qu'ici ça me fait le même effet que le problème précédent : ça fait plus récit pas construit où l'idée est insérée là parce que ça vient à l'esprit, et que ça donne bien.
► Afficher le texte
- les décalages entre ce qu'on nous dit d'une personne, d'un groupe, etc. et la réalité (la façon dont il se comporte dans l'histoire) : quand on me dit qu'un type est brillant, j'attends qu'il se comporte comme tel dans le récit, si on me dit qu'un quartier est glauque et mal famé, je veux le sentir, etc. Ici, c'est trop souvent l'inverse de mon point de vue.
► Afficher le texte
- ce qui m'ammène aux incohérences. J'aime pas quand c'est pas carré : on peut se tromper de temps en temps, se dire que des fois les gens se comportent vraiment de façon pas logique... mais y'a des limites.
► Afficher le texte
Etc., etc.Bref, au final pour moi, une bonne idée d'histoire, mais dont j'ai trouvé la réalisation squelettique -surtout que certains mots clefs sont les mêmes que pour Gagner la guerre de J.-P. Jaworski ! Quel contraste ! Benevenuto, Leonid Ducator, Clarissima et Sassanos sont, pour moi, largement supérieurs à Atilo, Alonzo+Alexa, Giulietta et Crow ; même l'imaginaire Ciudalia éclipse Venise, dont Grimwood donne certes régulièrement des paragraphes de description -mais qui sonne un peu artificiel à mon oreille. Une réunion des Dix de Venise et de leurs équivalents ciudaliens : rien à voir. Vous allez me dire qu'il reste le vampire, élément central du récit s'il en est ! Malheureusement, du fait des éléments pointés précédemment, je ne suis pas assez entré dans le récit pour faire miennes ses mésaventures.
► Afficher le texte
Pour faire bref, car je sens bien que je suis longue, le concept de base était intriguant, l'époque choisie propice aux ennuis en tout genre mais l'enchainement des élipses pour créer des rebondissements artificiels dessert l'histoire, comme les scènes banales lourdement soulignées de clins d'oeil virtuel pour nous dire "regarder comme untel est malin" alors que non. Les facilités d'écriture qui donne un côté vif, "efficace" au récit lui ôte aussi à force sa richesse. Si bien qu'il y a un fil rouge scénaristique, joué ou surjoué par des personnages mal dégrossis (on parlerait de service minimum s'il s'agissait d'acteurs).Après, comme il s'agit d'un tome 1, je présume qu'il posait les intrigues futures : il y a eu des cables lancé ici et là au fil des pages. Mais ça ne devait pas empêcher d'avoir du développement ici aussi. Du coup, si je devais mettre une note, je mettrai au maximum un 6. Néanmoins, je suis sûre que je ne suis pas dans le public visé (j'avais déjà tenté des livres de cet auteur, et j'en étais ressortie avec la même impression de vide et précipitation) : il y a des fans de Grimwood qui pourront surement pointer les qualités de ce livre, à côté desquelles je serai passée.

27
Non, non, franchement, ne t'excuse pas pour la longueur du message, c'était très intéressant. Pour ne pas dire révélateur, mais ça, comme j'attends encore et toujours de recevoir mon exemplaire...

29
Merci pour la critique Lÿr ! :)Donc si te résume, ce n'est pas un ouvrage déshonorant ni même déméritant.Il pourrait même être assez sympa vu son cadre et vu son pitch de départ... s'il ne souffrait pas cruellement de la comparaison avec les ouvrages de Jean-Philippe Jaworski (Janua Vera et Gagner le Guerre) et de Scott Lynch (Locke Lamora), nettement plus inspiré sur le fond comme sur la forme.Avec un synopsis alléchant et une couverture aguicheuse, on pouvait espérer un petit mieux.Reste ce problème de style : je n'ai rien lu de l'auteur, mais je te crois sur parole. ;)Quand à la mention "le meilleur roman de vampires depuis Anne Rice"...Malgré la pléthore de sorties dans la thématique "vampires" seul Bloodsilver m'a vraiment marqué l'esprit. ^_^

30
De rien ! :) Je ne saurais pas dire pour Bloodsilver, je ne l'ai point lu... Mais si l'idée de l'auteur d'utiliser un vampire est sympa ici, son exploitation reste très/trop limitée ; la seule chose sur laquelle l'auteur revient encore et encore ce n'est pas sa "vampiritude" si je puis dire. Et c'est un peu comme ça pour tout. "L'effet Baudruche", quoi...Clairement, de mon point du vue, ce roman ne joue pas dans la même cour que ceux de Jaworski et Lynch que ce soit en terme de développement de l'intrigue, des personnages ou simplement du cadre... Et c'est dommage, car le pitch était effectivement intrigant et il reste quelques bonnes idées dans le roman tout de même.

31
Je suis de l'avis de Lÿr, ce roman ne joue vraiment pas dans la même cour que ceux de Jaworski et Lynch.Je trouve sa Venise et ses personnages fades (et on est d'accord, Alonzo se ferait manger tout cru par Leonide Ducatore), si bien que suis resté indifférent à leur sort, bref je n'ai jamais vraiment accroché.Niveau style, je crois qu'en plus de tout ce qui déjà été dit, une chose qui m'a agacé c'est la manie de l'auteur à faire intervenir quelqu'un dans une discussion, sans qu'on ait la moindre indication de qui il s'agit. Vraiment pas l'intention de lire la suite.

32
Merci pour ces deux critiques argumentées qui se rejoignent pour dire que c'est un bon roman mais pas d'un niveau exceptionnel avec des incohérences et une ambition moindre de l'auteur. Le monde me tente malgré tout toujours et à l'occasion je lirai ce tome 1, sans trop en attendre. Et comme l'appréciation d'un livre tient souvent de l'état d'esprit lors de la lecture, je serai heureusement surpris. ;)

36
Bragelonne tente surtout de "surfer sur la hype" Assassin's creed avec sa couverture...Certes ils ont les droits via Milady mais bon... Je trouve cette pratique commerciale limite insultante pour l'auteur de la Lame Damnée ;)Sinon, au passage, je confirme pour la bonne qualité de Bloodsilver. Une uchronie réussie sur la conquête de l'Ouest dans laquelle des étrangers aux pouvoirs surnaturels viennent embêter les gentils colons... Un parallèle facile avec la situation des améridiens mais néanmoins très efficace ;)

37
@ AtanaheimAvant que Gillossen n'en fasse la remarque, on a un sujet dédié pour Bloodsilver ici si tu veux donner ton avis.Je prêche aussi pour ma paroisse en indiquant le lien vers le sujet que j'ai ouvert sur la fantasy et le fantastique dans le western.Sinon d'accord sur le mode de la fantasy à capuche qui essaie de se raccrocher au succès d'Assassin's Creed.

38
J'ai aussi lue le bouquin, bien que je ne suis pas un critique dans les styles d'écritures, (je ne sais pas ce qu'est un(e) ellipse) je vais donner aussi mon avis (aussi petit soit il). J'ai bien aimé le personnage de ticho, qui n'aime pas les gens (quoique), qui ne sais pas ce qu'il est, et qui ne suis l'histoire que par obligation. Les autres perso ne sont pas trop travaillé voire pas du tout.l'histoire est longue au départ pour s'accélérer et finir bien trop vite sans grande cogérance (magie débrider a tout vas alors qu'elle était peu présente avant). Enfin c'est pas que je n'ai pas aimé, mais je m'attendait à mieux.