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Dans le bonus du dernier podcast une personne (désolée impossible de me souvenir de son nom :rouge:) des éditions Le Belial avait cité cette œuvre et le fait qu'il allait sortir très prochainement au Bélial (évidement :sifflote:)C'est chose faite puisque je suis tombée dessus dernièrement en librairie.
http://media.biblys.fr/livre/38/29338-w225.jpg
En 1853, dans un lointain pays du Sud, en un monde séparé du nôtre par la plus infime marge de possibilité, la vallée de Carbonales, une région fertile entourant la cité de Teocinte et réputée pour sa production d’argent, d’acajou et d’indigo, était placé sous la domination d’un dragon nommé Griaule. Il y avait d’autres dragons en ce temps-là, vivant pour la plupart sur des îlots rocheux à l’ouest de la Patagonie — de minuscules créatures irascibles, dont la plus grande avait à peine la taille d’une alouette. Mais Griaule était l’une des Bêtes géantes qui avaient régné sur un âge antique. Au fil des siècles, il avait grandi jusqu’à mesurer sept cent cinquante pieds au garrot et plus de six mille pieds de la queue au museau…Lucius Shepard publie « L’Homme qui peignit le dragon Griaule » en 1984, récit qui introduit l’univers de Griaule, un monde préindustriel dans lequel un dragon titanesque a été pétrifié par un puissant sorcier voilà plusieurs millénaires. Depuis ces temps reculés, la créature s’est « intégrée » au paysage, devenant à elle seule une chaîne de montagne chargée de végétation qui abrite ville et villages. Mais si le monstre ne bouge plus, il n’en est pas mort pour autant. Ainsi Griaule continue-t-il d’instiller sa néfaste influence, une insidieuse corruption qui s’attaque aussi bien aux hommes qu’à la nature… Car Griaule poursuit un but. Inavoué et inavouable…Ce texte initial remporte un tel succès que Lucius Shepard va développer au fil des ans l’univers de Griaule dans cinq autre très longs récits, tous inédits en français, l’ensemble constituant le grand oeuvre de son auteur, une manière de méta roman sidérant de maturité et sans équivalent dans le champ littéraire de la fantasy, réuni ici pour la première fois, non seulement en France, mais au monde.Sommaire L’Homme qui peignit le Dragon Griaule (traduction inédite) La Fille du chasseur d’écailles (texte inédit) Le Père des pierres (texte inédit) La Maison du menteur (texte inédit) L’Ecaille de Taborin (texte inédit) Le Crâne (texte inédit)
J'avoue que l'ouvrage étant à la fois très beau avec de superbes dessins de dragon au début de chaque récit et le résumé plutôt intrigant, je me suis laissée tenter et je l'ai donc acheté et commencé dans la foulée.Bon pour l'instant je le commence à peine donc pas encore d'avis sur le contenu.Mise à jour :arrow: Critique d'Asavar

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Siriane a écrit :Dans le bonus du dernier podcast une personne (désolée impossible de me souvenir de son nom :rouge:) des éditions Le Belial avait cité cette œuvre et le fait qu'il allait sortir très prochainement au Bélial (évidement :sifflote:)
Olivier Girard non ? ;)Bouquin qui a l'air très tentant en tout cas, le pitch me fait beaucoup penser au "ça" de Stephen King :)

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En attendant la chronique qui ne devrait plus tarder... :)
À l'occasion de la sortie de son recueil Le Dragon Griaule aux éditions du Bélial', j'ai le plaisir de vous informer que Lucius Shepard sera présent aux Utopiales du 11 au 13 novembre. Le séjour de l'auteur en France se poursuivra à Paris les 14 et 15 novembre, avec notamment une séance de dédicace le mardi 15 à la librairie Charybde (129, rue de Charenton — Paris 12e), en compagnie de son traducteur Jean-Daniel Brèque et de l'illustrateur Nicolas Fructus.

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Ou c'est effectivement Olivier Girard qui nous parlait du Dragon Griaule comme son méchant préféré. Je dois dire que ce "produit" Le Bélial est en effet de qualité. Et sans équivalent en V.O. il me semble :unsure:

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Witch a écrit :Et sans équivalent en V.O. il me semble :unsure:
Subterranean Press vient d'annoncer l'une de ses nouvelles éditions limitées et ça y ressemble beaucoup. :)

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Lu (que) les deux premières nouvelles "L'homme qui peignit le dragon Griaule" et "La fille du chasseur d'écailles" il y a dejà plus d'un mois et malheureusement je dois dire que je n'ai pas vraiment accroché, à tel point d'ailleurs que je n'ai du coup pas eu envie de lire les nouvelles suivantes :( . Le problème est que je ne suis pas du tout rentrée dans ces deux nouvelles (j'ai souvent ce problème avec les nouvelles en règle général)) et du coup je n'ai pas reussi à trouver un intéret à ces deux histoires. J'avoue avoir un peu de mal à determiner le pourquoi de cela. Une raison est peut être que je n'ai pas trouvé dans le style quelque chose qui fasse vivre tout ce que l'auteur nous raconte, ça manque assez de personnalité et de caractère. Dommage parce que le monde mise en scène est à priori intéressant mais ne prend pas réellement, en tout cas pour moi, vraiment corps. Resultat je n'y ai pas cru.Autre raison possible j'ai lu ces deux nouvelles juste après deux mois d'immersion totale dans la lecture des 5 tomes du Trône de Fer (en VO) donc en état bizarre de manque :wacko: . Faudrait que j'essaie de le reprendre et de lire les autres nouvelles maintenant que je me suis sevrée du TdF, histoire de voir si j'accroche plus.En tout cas je serais très curieuse de connaire votre avis sur ce livre.

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Lecture terminée depuis quelques semaines déjà ! Verdict :Ce recueil est donc constitué de six récits, plus ou moins longs, faisant tous référence à ce gigantesque dragon pétrifié par un magicien il y a une éternité de cela, mesurant près de deux kilomètres de long et sur lequel s'est développé toute une faune et une flore. Une fantasy furieusement classique en apparence, mais en apparence seulement. Car on est très très loin d'une "high fantasy" avec elfes, nains, orques, etc... Lucius Shepard ne mange pas de ce pain là. Les différents textes de ce recueil préfèrent se pencher sur les travers des êtres humains, mis en exergue par la présence menaçante du dragon, qui ne cesse d'influencer, de modeler, de façonner la volonté des hommes. Une présence importante, centrale même, mais c'est bien le seul élément vraiment fantasy du recueil.Les deux premiers textes, "Celui qui peignit le dragon Griaule" et "La fille du chasseur d'écailles" permettent de découvrir cet univers de la plus belle des manières. De l'extérieur tout d'abord, à travers la tentative d'un artiste d'en finir avec le dragon en le peignant intégralement, de manière à ce que les toxines de la peinture l'empoisonnent définitivement, puis de l'intérieur avec cette jeune fille contrainte d'habiter dans les entrailles pétrifiées du dragon, découvrant ainsi toute une faune "entretenant" le dragon, le débarrassant de ses parasites, etc... Jusqu'à ce qu'elle se rende compte de son rôle dans tout cela, et de la redoutable influence de Griaule. Ces deux textes, portés par une écriture d'une finesse remarquable, restent finalement relativement "sages", mais on sent les prémisses d'une manipulation des masses par Griaule, alors que la critique sur les travers de l'humanité se fait déjà assez acerbe. Deux textes très bien écrits donc, accrocheurs, très visuels (les descriptions font naître des images dans la tête, un grand voyage sans bouger de son fauteuil...) mais sans être exceptionnels.L'exceptionnel arrive avec "Le père des pierres". Un prêtre du culte du dragon a été assassiné, et le meurtrier présumé, que tout accuse, prétend avoir agi sous l'influence du dragon. S'en suit une enquête passionnante, dans laquelle les manipulations succèdent aux trahisons, sur fond de questionnement personnel du narrateur, un avocat. Griaule est-il bien derrière tout cela ? Ou bien n'est-il qu'un prétexte bienvenu pour masquer un ou des crimes dictés par les sentiments les plus vils ?... Passionnant de bout en bout, particulièrement bien mené car on ne sait jamais qui dit la vérité et/ou qui manipule qui, toujours très bien écrit, parabole sur l'argent, la manipulation, la perversion, la liberté de choix, ce texte mérite à lui seul l'achat du recueil.Les deux textes qui suivent mettent en scène de manière plus claire la volonté de Griaule : volonté de se reproduire dans "La maison du menteur", toujours en utilisant un homme (mais n'est-ce pas plutôt Griaule lui même ?), volonté de se mouvoir à nouveau dans "L'écaille de Taborin". A travers deux histoires d'amour contrariées, voire impossibles, le dragon apparaît sous un nouveau jour, plus complexe, peut être moins malfaisant qu'on ne le pense, plus "humain" (notez les guillemets...), mais toujours redoutable.Enfin, la pierre angulaire de ce recueil (au moins par la longueur), "Le crâne", prend place dans un Guatemala alternatif nommé Temalagua, de nos jours (les textes précédents se situant dans le passé). Lucius Shepard dévoile ici toute la dimension politique qu'il sait insuffler à ses récits. Incontestablement issu de son expérience personnelle, ce texte fort est d'une profondeur et d'une finesse rarement égalées. Entre la dénonciation des dictatures, des guerres civiles, de la violence, de la misère, et j'en passe, il y a vraiment de quoi lire entre les lignes. Un texte extrêmement riche, qui mériterait bien d'être étudié à l'école, soyons fous !Au final, ce recueil est évidemment incontournable, pour son fond comme pour sa forme. Lucius Shepard faisait déjà partie des grands, mais je n'avais jamais rien lu de lui. Maintenant je sais.Un seul bémol : pour lire ce recueil, il faut être prêt à lire des récits qui demandent de l'investissement de la part du lecteur. Bémol car ce n'était pas ce dont j'avais besoin à ce moment là, et même si j'y ai trouvé beaucoup de qualités, je l'ai lu alors qu'il me fallait une lecture plus "simple", donc elle n'a pas été de tout repos pour moi. J'ai donc volontairement laissé passer du temps avant d'écrire ma chronique. Un peu de temps pour digérer, et laisser les incontestables qualités du livre remonter à la surface... Vous voilà prévenus ! ;)Enfin, cette chronique ne serait rien sans un hommage au traducteur, Jean-Daniel Brèque, qui a réalisé un grand travail, comme à son habitude. Signalons également la postface dans laquelle Lucius Shepard revient sur chacun des six récits. Une petite friandise qui vaut le détour ! L'objet-livre est quant à lui remarquable : couverture cartonnée avec rabats, vernis sélectif, illustration de couverture magnifique, une très belle réussite !

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Je me dois de signaler que, comme ne l'indique pas la critique, Lucius Shepard s'est bel et bien inspiré du nom de l'ethnologue Marcel Griaule pour le nom de son dragon... ;)