Kitty a écrit :Ouch le spoiler...... ça se cache, ça, s'il te plait...

Corrigé ;)J'ai lu ce livre seulement cet été (donné par un membre de ma famille qui n'a pas réussi à le lire )Et j'avoue que j'en tire un avis mitigé. Il y a des idées enthousiasmantes, comme le postulat de base du vent. Certains personnages sont aussi très attachants (malgré l'original, mais bien contraignant système d'identification du narrateur) :)Le récit est rondement mené et même la fin m'a convaincu car elle laisse tout de même la place à l'interprétation.Toutefois, j'ai été perturbé dans mon rythme de lecture par les "digressions" "philosophiques" (notez les guillemets ) qui m'ont fait sortir du récit.Si elles sont loin d'être inintéressantes, elles ont eu comme effet de me "sortir" du récit, un peu comme ces très longues descriptions de paysages qu'on trouve dans d'autres oeuvres. Mon rythme de lecture s'en trouvait impacté, nuisant un peu au plaisir de lecture .:(Mais au final, c'est une oeuvre que je recommande pour les nombreuses originalités qu'elle comporte et pour la maîtrise des mots de l'auteur

Oups. Désolée. Ça me paraît juste tellement évident...

Pour lire la Horde du Contrevent il faut, je crois, sortir de ses repères habituels (qu'ils soient fantasy ou SF ). C'est d'abord un livre hors normes.Personnellement je l'ai vite pris comme un récit, un écrit, s'adressant à une "strate" de mon imaginaire que je qualifierais d'intime, hors des codes habituels de représentation d'images. Oui il touche peut-être à une partie philosophique, métaphysique et spirituelle de nos imaginaires et peut-être aussi de notre "quête de soi". Le vent est par nature "insaisissable", il centralise ici toute la cosmologie de la bande de contre, et c'est peut-être ce caractère de l'oeuvre qui fait qu'on y entre entièrement ou pas... tout dépend où nous (en) sommes au moment où passe le vent : il peut nous emporter, nous effleurer, nous ignorer autant qu'on l'ignore sans savoir qu'il était là. Le ressenti, l'expérience imaginaire, du lecteur de la Horde du Contrevent devient alors extrêmement personnel(le) et intimiste.Et comme tous semblent le confirmer, qu'ils aient aimé ou moins aimé : c'est un livre à lire, un incontournable de la littérature imaginaire (au moins ).

Slyckl a écrit :Par contre, y'a des trucs que j'ai pas bien pigés.

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Et ça m'a énervé. Golgoth est un vrai conn... pas gentil monsieur. Il s'en fout que les autres crèvent. Il supporte pas leurs jérémiades, mais lui il râle tout le temps et il compatit pas. Il est moins humain que Caracole. Et oui, c'était obligé qu'ils se retrouvent en Extrême-Aval, la Terre est RONDE !! Pendant tout le livre, je me disais qu'ils auraient une sacrée surprise en arrivant...

Après, que ça soit de la Fantasy ou SF, l'essentiel, c'est que ce soit bien, nan ? Enfin, pour presque tout le monde...

On a eu la vraie réponse -après forces hypothèses- en pages 13 et 14 /viewtopic.php?t=3834&start=260, il fat garder à l'esprit que ce qui vaut pour notre monde a nous et sembe logique ne l'est pas forécement pour les univers imaginaires : entre la planète ronde et le disque plat, il y a des variantes. Quand aux caractères des personnages,ça sert aussi à montrer qu'on peut trouver de raisons très différentes de faire un même voyage.

Foradan a écrit :

sandman a écrit :Je n'en fais que peu de cas (parce que moi et les étiquettes ça fait deux...), je m'en fous un peu du domaine d'appartenance de la Horde (SF ou fantasy).Pour moi c'est de la SF, point barre, car ça me rappelle beaucoup certaines BD Française de SF que j'ai dans les années 80-90 (me rappelle plus les noms, j'ai jamais vraiment accroché à ces trucs à la fois futuristes et moyenageux...).

Faudra m'expliquer, les étiquettes c'est nul,mai c'est de la SF malgré ce qu'on peut trouver d'éléments plus fantasy ? Futuristes et moyen-âgeux ? Parce que la SF c'est forcément du futur et la fantasy du médiéval ?(pas très chevaleresques nos hordiers, et la condition féminine n'est pas celle qu'on imaginerait).En passant, avis à la populace, je suis immunisé à l'argument "point barre",faut étayer un minimum derrière, surtout si j m'embête à le faire toutes les 5 pages.On peut aimer moins que d'autres, c'est une écriture délibéremment originale, ça plaît ou pas.

Non non, c'est pas nul les étiquettes, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis : ce dont je ne fais que peu de cas c'est l'importance de l'étiquette associée à un livre. Mon ressenti envers ce roman me fait pencher clairement pour de la SF low-tech (comme dit plus haut), c'est comme ça !Après peu m'importe si d'autres le classeraient en Fantasy, chacun voit midi à sa porte, et je n'irais pas débattre pendant des pages entières pour démontrer par A+B que cette oeuvre doit faire partie de la SF ou de la Fantasy, j'en ai tout simplement rien à cirer ...

Albéric a écrit :C'est qu'on aurait énervé notre Foradan !Mais c'est que quand Sandman écrit:- en 1ère ligne

je m'en fous un peu du domaine d'appartenance de la Horde (SF ou fantasy)

- en 2ème ligne

pour moi c'est de la SF, point barre

... c'est un peu contradictoire (ben oui si on s'en fout, qu'importe de savoir si l'œuvre appartient à l'un et à l'autre)

M'enfin, où est la contradiction ?Il m'importe très peu de savoir dans quel rayon ranger la Horde... Et si j'étais ultra fan harcore de Fantasy je ne partirais pas en croisade pour imposer l'étiquette Fantasy à ce roman, et vice-versa.... Voilà où je voulais en venir.

Eorlingas a écrit :Le vent est par nature "insaisissable", il centralise ici toute la cosmologie de la bande de contre, et c'est peut-être ce caractère de l'oeuvre qui fait qu'on y entre entièrement ou pas... tout dépend où nous (en) sommes au moment où passe le vent : il peut nous emporter, nous effleurer, nous ignorer autant qu'on l'ignore sans savoir qu'il était là. Le ressenti, l'expérience imaginaire, du lecteur de la Horde du Contrevent devient alors extrêmement personnel(le) et intimiste.

Bon on pourra longtemps s'opposer (gentiment ) sur la nature SF ou fantasy de ce roman, mais si on s'attardait plutôt sur une remarque comme celle d'Eorlingas qui me parait pleine d'une belle émotion. (merci ) Et cela me permet aussi de revenir sur l'idée des certitudes : ce qui fait la force de ce roman pour moi c'est à quel point il interroge plus qu'il n'apporte de réponses. C'est peut-être ce qui trouble ou déplait à certains. Contrairement à Slyckl au message #519 (et nous en avions déjà débattu dans les pages précédentes si mes souvenirs sont bons) à aucun moment je n'ai considéré que donc rien n'était "obligé". C'est la force de l'imaginaire (et donc des littératures qui s'y consacrent) que de permettre à chacun de "voir dans sa tête" exactement ce qui lui convient quand il lit quelque chose Pour moi le monde de la Horde ressemble mais je suis sans doute la seule à qui cette image parle et .. tant mieux Quand on lit on fait un travail d'adaptation en quelque sorte, on modèle les images en fonction de notre propre imaginaire et/ou de nos capacités techniques ou de nos délires personnels. Certains ont besoin de se faire une image mentale très précise et complète, voire même réaliste de ce qui leur est décrit, alors que d'autres se contentent d'une vague aquarelle des choses, se fixant sur d'autres points du roman. Au delà des chrones et des technologies utilisées, je me souviens surtout et du vent, toujours, à mes oreilles pendant toute la lecture, expérience qui ne m'était arrivée avec aucun roman jusqu'alors. Ah et pour revenir au traitement "multi-personnages", ceux qui s'intéressent au Trône de fer trouveront dans la dernière vidéo sur l'adaptation HBO des déclarations qui confirment la différence entre les points de vue à la Martin et ceux à la Damasio.

En fait, à la base, Et c'est là que je me suis justement tapée la tête contre le mur. Vraiment. C'est pas une blague.

Plus exactement,

Oui, c'est ça. J'en étais plus trop sûre. Merci.

Beuh,c'est pas parce qu'un livre dirait que la terre est cubique que ce serait vrai pour autant, comme on dit, le papier ne refuse pas l'encre.

Je viens de tomber sur une illustration librement inspirée de Steppe dans la horde du contrevent, par Mikael Bourgoin, et elle est tellement belle que je voulais vous la faire partager...je vous conseille d'ailleurs d'aller vous promener sur les liens que j'ai mis, c'est vraiment magnifique.

Merci pour cette belle image, je me jette sur ces liens !!!

Pour info, Alain Damasio est depuis hier sur le forum d'ActuSF pour répondre aux questions des internautes...Et comme c'est sur 3 jours, je suppose qu'il y sera encore demain.

Je viens de finir ce livre, je ne sais pas comment le classer mais en tout cas je me suis laissé emporté, je l'ai commencé et finis en deux jours ne m'arrêtant qu'a deux heures du matin pour pouvoir lire la fin.Bien que comme beaucoup, je pressentait la fin depuis le début cela ne m'a pas déçu.J'ai eu quelques problèmes pour mémoriser les personnages au début mais l'idée du changement de narrateurs tout au long du livre m'a bien plut et il faut bien dire qu'il y en a quand même deux ou trois principaux.Bref une expérience unique qui a fait que le livre d'après m'a paru bien fade.

Coeurdechene a écrit :Pour info, Alain Damasio est depuis hier sur le forum d'ActuSF pour répondre aux questions des internautes...Et comme c'est sur 3 jours, je suppose qu'il y sera encore demain.

Pas eu le temps, ni l'envie, de tout lire.Le bonhomme a du débit et du vocabulaire, y a pas à dire...

Je viens de finir la lecture de ce tome tant acclamé et j'ai été proprement soufflé par l'intensité du récit et des personnages. Ce mélange d'onirisme et d'intelligence, entre le virevoltant verbe de Caracole et cette graphie du vent, il y a véritablement quelque chose de singulier. Surtout, surtout je me voyais moi-même arque-boutant mon dos au sein du pack, sentant la déflagration du vent m'étouffer de son intensité, vivant cette marche folle jusqu'au dernières pages du livre.Un grand moment de lecture dont je risque de plus me souvenir au travers de sensation que du récit propre tant il m'a absorbé et émerveillé en quelques jours.

Discussion sur ce spoiler aux alentours de ce message

Terminé la lecture avant hier, recommandé à tous mes proches amateurs de fantasy...Merci aux Elbakinien de m'avoir fait découvrir ce monde UNIQUE. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Je viens de finir le bouquin. Un excellent moment passé, j'aurais du mal à me plonger dans un autre roman après ça (pourtant le prochain qui m'attend est un Pratchett tout ce qu'il y a de plus honnête !) ! J'ai vite été embarquée dans l'univers, complexe, riche, bien construit. Les personnages sont bien fichus, même si certains sont relégués au second plan, aucun ne m'a paru plat ou creux, et il y en a même de bien agaçants (qu'est-ce qu'on a envie de lui foutre des claques, à cette grosse brutasse bornée de Golgoth ! ). Par contre, j'ai eu un peu de mal au début à me faire au système de changement de narrateur, il y a des fois, où c'était vraiment dur de me mettre dans la tête qui était en train de parler. En tout cas, on vit à fond avec eux ! Je me suis rarement ennuyée, même si j'ai trouvé qu'il y a avait des petites longueurs par-ci par-là. Contrairement à d'autres, je ne m'attendais pas du tout à la fin (enfin, si, parce que j'ai bêtement lu un spoil sur le forum). Et puis y'a l'écriture de l'auteur qui m'a franchement épatée. Pas souvent, qu'on en voit des comme ça. J'ai vraiment eu l'impression qu'il jouait avec les mots, qu'il les bricolait, qu'il en formait de nouveaux, qu'il bidouillait avec les phrases, qu'il se les appropriait... Et qu'en plus, ça paraissait cohérent !J'ai encore quelques incertitudes, par contre...